Une des plus grosses rivalités d'Europe. Des Voisins. Des frères ennemis. Deux équipes sur courant alternatif. Les Bleus contre les jaunes. On se croirait autour d'un baby-foot, mais on parle là du Ruhrderby, Schalke 04 qui accueille le Borussia Dortmund.  Schalke qui, comme depuis une petite dizaine d'années est performant une année sur deux, est en forme cette année, malgré la contre-performance face à Hoffenheim  la semaine dernière. Du côté BVB , on se croirait de retour au milieu des années 2000, la crise financière en moins. C'est quand même les visiteurs qui sont devant au classement, 4e place pour les visiteurs à un point de leurs adversaires du jour. Va-t-on avoir un scénario fou comme le 4-4 d'il y a deux ans? Voyons voir cela...

La première banderille est à mettre du côté du S04 à la 10e minute, lorsque Harit, l'homme providentiel des Knappen, s'infiltre pour lâcher une première ogive qui passe au ras des cages de Hitz. Le ballon va d'une cage à l'autre, mais sans réel danger. A la 19 minute, Suat Serdar tente une frappe de l'intérieur du droit après un relais avec Matondo, mais cela passe à côté. Le premier carton est à la 20e pour le seul français de la partie, Benjamin Stambouli, qui a bougé Hakimi de manière trop brutale. Les Königsblauen sont plus présents physiquement, mais les Zecken font tourner le ballon. Et à la 26e minute, le débordement d'Oczipka côté gauche, qui déboule jusqu'au poteau de corner, qui va déposer la balle sur le crâne de Sané monté au avant-postes, et la barre qui vient sauver Hitz! Serdar se bat à la 33e minute pour récupérer le ballon aux abords de la surface, pivote sur lui-même, dégaine une frappe du droit en première intention contrée, tente du gauche en demi-volée mais le poteau des visiteurs l'empêche d'inscrire son 4e but de la saison. A la 36e minute, Mascarell lance Matondo dans la profondeur plein axe, mais le jeune gallois tape étonnamment à côté. Une scène qui se reproduira à deux minutes de la pause, quand le buteur bleu échouera face au portier suisse adverse.


A la reprise, la première situation chaude est de nouveau pour Matondo dont la vitesse pose énormément de problèmes à la charnière Hummels-Weigl, mais il est hors-jeu. Il me rappelle le Djbril Cissé des grandes années en Equipe de France... A la 53e minute, Sancho est décalé côté droit par Reus, récupère la gonfle, fait le funambule et enroule une frappe du droit qui rase la transversale de Nübel. Le premier changement intervient à la 57e minute, avec Hazard remplaçant le fantôme de Mario Götze. A la 58e minute, sur une offensive venue de la gauche,  le nouvel entrant contrôle le cuir du bras droit, pour se l'emmener et ressortir "proprement". Les locaux viennent réclamer une faute, et demander à l'arbitre de regarder la vidéo, mais celui-ci refuse catégoriquement de savoir quoi que ce soit. Hazard viendra poursuivre son excellente entrée, en prenant une biscotte à la 70e, en découpant Serdar par derrière. S'en suivent pêle-mêle des occasions de Matondo à la 70e, de Sancho à la 73e minute mais stoppé par une bonne sortie d'Alex Nübel, d'Akanji à la 76e juste après son entrée pour Delaney, d'Hazard à la 79e , ou d'Harit à la 80e, mais rien ne rentre, soit pour des approximations dans le dernier geste, soit par des arrêts des deux derniers remparts. Une nouvelle situation portant à discussion se déroule à la 82e minute, quand Hummels va les crampons en avant viser le protège-tibia droit d'Harit, à quelques mètres de Mr Brych, mais ce dernier ne bronche pas, contrairement à la contre-attaque qui est stoppée par un tacle sur le ballon de Sané, jugé pourtant trop engagé par l'homme en noir, qui lui donnera un carton jaune. Une main  à la 87e minute de Marco Reus ne sera pas sanctionnée non plus, Burgstaller sera signalé hors-jeu sur l'action qui suit, et le score restera nul et vierge, permettant aux visiteurs de rester un point devant leurs hôtes du jour. 

Camille Franciosi

#Camouf

Les Königsblauen voulaient fêter la nomination de leur meneur de jeu Amine Harit en tant que joueur du mois en Bundesliga, et au passage rejoindre la tête du classement, eux qui ne sont qu'à un point des leaders, M'gladbach et Wolfsburg. Les joueurs de la Hesse voulaient eux gagner leur deuxième match de suite , chose qui n'est pas encore arrivé cette saison. A noter également que les Knappen n'avaient pas perdu à l'extérieur depuis deux mois et demi, et Hoffenheim n'avait pas gagné depuis huit mois à domicile.

Schalke démarre sur les chapeaux de roue , car après deux minutes, sur un coup-franc plein axe aux 30 mètres, c'est Caligiuri qui vient trouver l'arête droite des cages de Baumann. Les Schalker qui insistent à la 10e minute, quand sur le côté gauche, Rabbi Matondo sollicite le une-deux avec Schöpf avant de s'infiltrer à l'entrée de la surface et d'être rattrapé in extremis par Posch. A la 17e minute, Harit donne un très bon ballon dans la profondeur pour Burgstaller parti à la limite du hors-jeu. Cer dernier s'excentre sur sa droite pour éviter la sortie de Baumann , mais l'ancien de Freiburg ne se laisse pas feinter et ferme son premier poteau pour empêcher le buter allemand de frapper en angle fermé. Les Schalker prouvent en ce début de match leurs capacités d'évoluer à l'extérieur, eux qui n'ont plus perdu hors de leurs bases depuis mars dernier et une défaite sur la pelouse du Werder Bremen. A la 25e minute, sur un corner frappé par Schöpf de la droite, Salif Sané récupère un bon ballon, mais sa frappe du droit passe à droite des cages de Baumann. Amine Harit joue le chef d'orchestre à la demi-heure de jeu, qui porte le ballon sur une dizaine de mètres de droite à gauche, avant de lancer Schöpf d'un élégant extérieur du droit, mais le cuir arrive sur le pied gauche de l'autrichien qui ne cadre pas sa frappe. La première occasion concrète des locaux arrive à la 34e minute, suite à une phase de possession, où Rudy décale Posch sur la droite de la surface de Nübel, qui contrôle puis se met sur son pied droit, mais sa frappe flirte avec l'extérieur sortant des cages adverses. A la 37e minute, Amine Harit tente de relancer la machine devant sa surface, élimine d'un crochet le capitaine Vogt avant de se faire descendre par Geiger. L'international espoir allemand ramassera la première biscotte de la rencontre, en même temps que la cheville droite du milieu marocain. Puis, le désert... Une frappe beaucoup trop enlevée de Geiger à la 44e minute, mais on restera là pour la première mi-temps, avec un Schalke 04 qui mène aux points mais pas au score.

Pour la deuxième période, on notera le premier changement, pour Hoffenheim et c'est le togolais Bebou qui rentre à la place de l'averti Geiger. Sur le premier quart d'heure, les plus actifs sont les ... fans du S04, qu'on entend scander des " Schalala, lalalala, schalala lalalala, Schalke Null Vier!!!" Jusqu'à la 59e minute, où sur un centre d'Harit (encore lui!), Akpoguma manque son dégagement de la tête et Baumann manque totalement sa sortie et se troue dans les airs, heureusement pour lui, les Knappen ne profitent pas de l'offrande. Lukas Rupp rentre à la 63e pour stabiliser le milieu de terrain aux côtes du capitaine Vogt en lieu et place du bourreau de Munich Sargis Adamyan.  A 25 minutes du terme, les visiteurs sont toujours dominateurs, mais manquent de réalisme pour prendre les trois points et la première classe du classement. Et à force de jouer avec le feu, l'inévitable finit par arriver, et à la 71e, sur une première frappe de Bebou magnifiquement repoussée par Nübel, mais le cuir revient sur Kramaric, le revenant qui n'avait pas joué depuis six mois, peut pousser le ballon dans le but vide. Mais la véritable question est: pourquoi étaient-ils trois TOUS SEULS aux abords de la surface? Des changements s'effectuent , Bicakcic pour Posch pour les locaux, Kutucu pour Caligiuri pour les visiteurs. Les choses s'inversent à partir de là, le TSG est solide, Schalke n'arrive plus à produire du jeu et Harit dérape, au sens propre comme au figuré à la 81e, quand il récolte un jaune pour un geste d'humeur. Burgstaller placera bien une tête qui frôle l'angle gauche mais ça ne donnera rien. Et à la 86e minute, sur un long dégagement d'Hubner, Stambouli se troue pour la première fois du match, Bebou en profite, accélère sur la gauche, repique dans l'axe pour fixer Sané et crucifier Nübel d'une frappe du droit au ras du poteau droit du portier de Gelsenkirchen. Kabak remplacera Kenny à la 86e pour avoir une entrée en jeu pour les statistiques, mais ça ne changera plus rien. 

Schalke concède sa deuxième défaite de la saison au plus mauvais moment, et devra se ressaisir pour le Ruhrderby à domicile face à l'ennemi juré du Borussia Dortmund.

Camille Franciosi

​#Camouf



Source/rp.online

L'Allemagne du football, Gary Lineker et les allemands qui gagnent toujours à la fin, ses patates en plein lucarne, ses stades avec de la vraie bière et ses Currywurst, ses Kultvereine... Ah, stop! on me dit dans l'oreillette que le match d'aujourd'hui opposent tout sauf des Kultvereine! En effet, dans le pays footballistique où la règle du 50+1 fait office de loi, et où le FC Köln, Sankt Pauli et le VfB Stuttgart sont des références, deux équipes construites majoritairement sur l'argent produit par des entreprises (Volkswagen et Red Bull) , ça fait grincer des dents. Et si Wolfsburg était rentré dans le rang depuis quelques années, la rencontre d'aujourd'hui oppose le deuxième recevant le cinquième de Bundesliga. Les Lipsiens étant relativement nouveaux en première div' allemande , seuls 6 rencontres ont opposé les adversaires du jour depuis l'arrivée des visiteurs au plus haut niveau allemand en 2015, pour un bilan de 3 victoires pour le RBL, un match nul et  deux victoires pour les Loups, la dernière remontant à novembre dernier. Les Loups sont invaincus en ce début de championnat, avec 3 victoires et 3 matches nuls, tandis que Leipzig vient d'enchaîner deux matches de championnat sans s'imposer ( défaite face à Schalke et nul à Leverkusen) , sans compter la défaite en C1 face à Lyon. 

La première occasion est à mettre au compte de Maxi Arnold qui envoie un corner rentrant dans les filets extérieurs des Lipsiens dès la 3e minute, qui sera suivie dans la foulée d'une attaque des Bullen conclue par un Timo Werner dont la frappe du gauche trop molle arrive dans les gants de Pervan. Le premier carton est sorti pour Guilavogui à la 7e, l'international français et capitaine des locaux taclant durement Werner. Les Bullen ont le contrôle du début de match avec une nouvelle offensive de Werner côté gauche, qui transmet à Sabitzer, qui dévie subtilement d'une talonnade pour Poulsen, mais l'attaquant danois est devancé par Pervan. Un deuxième carton jaune est distribué à Mbabu à la 11e pour une balayette sur Poulsen. Upamecano manque de tromper son propre gardien Gulacsi au quart d'heure de jeu, et le hongrois est obligé de dévier le ballon de la main, ce qui donne un coup de pied indirect au niveau du point de pénalty pour Maxi Arnold et le VfL, qui ne donnera rien. Les taureaux rouges sont remuants et la vitesse de Nkunku fait mal à la défense des Loups, Wolfsburg devant procéder en contre, mais se heurte à un Gulacsi s'aventurant souvent en dehors de sa surface, à l'instar d'un Neuer. Une nouvelle offensive des locaux, encore côté gauche va chercher Yussuf Poulsen mais le danois va bousculer Pervan dans les airs, et c'est le portier autrichien qui bénéficiera du coup-franc. Sur un corner anodin, William manque de tromper Gulacsi mais sa tête passe de peu au dessus. Puis un grand moment de battement, seulement interrompu par un centre de Poulsen qui sonne Jerome Roussillon, l'ancien montpelliérain arrêtant le ballon du visage. À deux minutes de la fin du temps réglementaire , Joao Victor s'infiltre depuis le côté droit , élimine deux défenseurs d'une feinte de frappe avant de frapper sur un troisième, le ballon revient sur la gauche sur Brekalo qui frappe en première intention dans les gants de Gulacsi. Dans le temps additionnel, une semelle de Werner sur la Cheville d'Arnold et un carton de Tisserand pour un excès d'engagement viennent clore une première période assez hachée. La première opportunité est à mettre au compte de Weghorst, qui d'une frappe aérienne ne trompera pas un Gulacsi bien sur ses appuis à la 51e. Sur la contre-attaque Nkunku à l'angle gauche de la surface de Wolfsburg tente une frappe enroulée du droit qui est bien captée par Pervan qui se détend bien.
Et la lumière vint de... Timo Werner évidemment! À la 55e minute, sur un long dégagement de Gulacsi, Poulsen dégage le chemin pour l'international allemand qui se débarrasse du suisse Mbabu d'un duel à l'épaule, avant d'aller éliminer Pervan d'un crochet extérieur pied droit, et de finir plat du pied droit dans la cage vide. Àla 66e minute, sur un dégagement de la défense, Weghorst dévie la balle pour Guilavogui qui frappe du doit, mais sa frappe passe légèrement à côté du poteau gauche de Gulacsi. Le premier changement dans la foulée sera le remplacement de Roussillon par Steffen, puis celui de Nkunku pour l'habituel meneur de jeu de Leipzig, le suédois Emil Forsberg dans la foulée. Les Wölfe essaient tant bien que mal de revenir dans la partie mais ni Weghorst, ni Joao Victor n'arrivent à reprendre le centre de William à la 71e. Puis s'ensuit quelques changements: Nmecha rentre pour Brekalo, le slovéne Kampl pour Laimer. Joao Victor dans la profondeur se fait stopper par Gulacsi, qui captera sans problème également un retourné acrobatique, mais peu académique de Weghorst. Guilavogui sera à la réception d'un coup-franc d'Arnold, mais sa tête sera trop décroisée. L'égalisation vient du meilleur buteur de Wolfsburg, le néerlandais Wout Weghorst, qui va inscrire son 5e but de la saison à la 83e minute sur une excellente remise en une touche de William qui récupérait un long ballon de Josua Guilavogui. Les changements de Cunha pour Werner et de Joao Victor pour Klaus n'y changeront rien, les deux équipes se séparent sur un match nul 1-1, Leipzig prenant provisoirement la 4e place en attendant le match de Schalke contre Hoffenheim demain dimanche. 

Camille Franciosi
#Camouf
Crédit photo: Betinum.com