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Metz que un club

14/5/2020

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Salut les footeux! En cette période de déconfinement, certains sont encore en télétravail, donc j'en profite pour vous fournir encore un peu de football. On a tous en nous pas quelque chose de Tennessee comme le chantait si bien notre Johnny national, mais un premier match, un premier maillot, un premier souvenir de ballon rond professionnel.
Moi c'est un Metz-Auxerre en août 1994, un bon vieux match nul 1-1 de Division 1 comme s'appelait encore à l'époque la Ligue 1, dans un stade Saint-Symphorien où il n'y avait encore que trois tribunes, le quatrième côté n'étant qu'un gros monticule de terre sur lequel nous avions pris place, mon père , un de mes demi-frères et moi du haut de mes pas tout à fait 7 ans. J'ai très peu de souvenirs de ce match, mais deux trucs m'ont marqué: cette couleur qui était pour moi indéfinissable, ni rouge, ni rose, ni brune, "grenat" selon les dires de mon père, et cet emblème, ce dragon avec cette croix affichés sur les énormes drapeaux flottant dans les tribunes et qui faisait forte impression sur le néophyte que j'étais. Internet n'étant encore qu'à ces balbutiements, et les chaînes de sport genre Canal étant "trop chères, ça sert à rien" selon mes parents, je m'attachais donc pour ces "Grenats" donc, qui en plus marchaient assez bien dans les années 90 et que je pouvait voir gagner dans Téléfoot, une des seules émissions de foot qui m'était accessible. 
En effet, étant une couleur peu répandue dans l'imaginaire collectif footballistique, il y a deux autres équipes relativement connues portant ces couleurs, le Torino en Italie, et le Sparta Prague en République Tchèque. Mais d'où vient ce maillot? Quelle est l'histoire derrière le FC Metz?  Regardons d'un peu plus près.

Les débuts sont loin de ce qu'on connaît. La première trace de football remonte à 1932, où le Cercle athlétique messin fusionne avec l'Association sportive messine qui jouait alors en noir et blanc pour former le Football Club de Metz, qui leur permet d'être intégré au GCA (Groupement des Clubs Associés), ancêtre de la LFP. Après une courte dénomination en CSM ( Cercle des Sports de Metz) en 1934, suite à des problèmes administratifs n'acceptant pas la disparition des anciens noms ASM et CAM , le FC Metz récupère son nom en 1935. 
L'apparition de la couleur grenat a plusieurs origines selon les sources. Selon certains, elle serait apparu en décembre 1936 après une défaite 4-0 contre l'Olympique de Marseille, et des insultes anti-allemandes des phocéens envers les Messins portant des tenues noires et blanches, qui sont également les couleurs de la Nationalmannschaft d'outre-Rhin. 
Mais selon d'autres, notamment selon les dires tenus par le Président du club Bernard Serin dans le DVD "FC Metz, Le coeur grenat de la Lorraine" réalisé par Mirabelle TV et le Républicain Lorrain, le maillot grenat est apparu après la Guerre de 1939/45, en même temps que la Croix de Lorraine, qui ne représentait pas seulement la Lorraine, mais également la Résistance française, Metz étant d'ailleurs la seule équipe à pouvoir arborer ce symbole sur sa tenue. Le nom FC Metz revient aussi , le club ayant été rebaptisé Fussball Verein Metz pendant l'annexion.
On ne peut pas parler du FC Metz non plus , sans évoquer l'ancien président Carlo Molinari, qui resta à la tête des Grenats de 1967 à 2009 avec une pause de 1978 à 1983, sorte de Guy Roux mosellan le coaching en moins, et professionnalisa les structures. Le premier équipementier arrive en 1968, avec le coq sportif et les premiers sponsors arrivent en 1976-77 sur les ensembles du club avec les Maisons Ast et surtout l'automobiliste FIAT qui rend fier la diaspora italienne très présente en Lorraine.

Mais la première grande année du FC Metz est l'année 1984. Vainqueur en 1984 de l'AS Monaco, c'est en Coupe d'Europe que les Grenats vont réaliser un exploit mythique: Battre le FC Barcelone. Qualifiés via leur victoire en Coupe de France, les français reçoivent l'ogre catalan à Saint-Symphorien le 19 septembre 1984. Mais les Espagnols sont largement plus réalistes que leurs hôtes et battent 4-2 des messins plus maladroits que jamais. Le retour semble anecdotique, la rencontre n'est pas retransmise à la télévision: Comment des nouveaux pourraient battre le géant blaugrana? Le journal local le Républicain Lorrain n'envoie qu'un journaliste, car de toute façon, il n'y a que peu d'espoirs. Mais un homme, Carlo Molinari, le président dit à ses hommes " qu'ils avaient perdu le match tous seuls en se marquant deux buts eux même, et qu'ils pouvaient pas perdre deux fois contre un Barça ayant montré aussi peu de choses". Et c'est ainsi que les grenats se déplacent à Barcelone le 3 octobre  1984 pour essayer de faire quelque chose. Manque de bol, après 20 minutes, le Barça marque en premier. Il faut donc en marquer quatre au Camp Nou pour se qualifier! Mais les Messins se réveillent, et un homme met la machine en marche. C'est l'allemand Toni Kurbos qui plante une fois, puis Sanchez marque contre son camp et Metz mène à la pause. Il reste deux buts à mettre, mais les Barcelonais commencent à avoir les genoux qui s'entrechoquent. Et qui commencent même à claquer lorsque Kurbos s'offre un doublé juste avant l'heure de jeu. Et c'est un la 85e minute, sur un débordement sur le flanc gauche du regretté Jules Bocandé que "Tony le Tigre" s'offre un triplé historique qui boute le Barça hors de la Coupe d'Europe!! Pour son premier tournoi européen, le FC Metz venait de sortir un des plus grands clubs européens!! Ils sortiront face au Dynamo Dredsen le tour d'après, mais ils restent actuellement encore le SEUL club français à avoir éliminé le Barça en Coupe d'Europe. La saison suivante, un sponsor local et mythique arrivera, pour les 24 années à venir: Sollac, le spécialiste de la sidérurgie mosellane. 
Les années 90 verront l'éclosion d'un duo assez spécial: les PP flingueurs. Ce surnom donné par Pierre Ménès, c'est le duo composé de Cyrille Pouget et Robert Pirès et était le symbole de ce FC Metz jeune, frais et talentueux, qui remporta la Coupe de France 1996 face à Lyon , mais surtout, finit vice-champion de France en 1998, n'étant devancé par Lens qu'à la différence de buts! 
La saison suivante verra le Graoully, dragon mythique ayant menacé la ville de Metz et terrassé par Saint Clément, évêque et protecteur de la cité, apparaître sur le maillot messin. Mais l'équipe est dépouillée peu à peu, Blanchard partant à la Juventus, Pirès partant à Marseille, Song à la Salernitana ou encore Pouget au Servette Genève. Et sans ses meilleurs joueurs, malgré des recrues comme le goal colombien Faryd Mondragon ou le jeune Louis Saha, Metz descend en 2002 après 35 années au plus haut niveau.

Depuis , le FC Metz est entre la Ligue 1 et la Ligue 2, faisant même une saison en National, mais faisant percer régulièrement des jeunes joueurs au plus haut niveau, comme la doublette Mamadou Niang-Emmanuel Adebayor, le jeune Franck Ribéry récupéré à Brest, ou encore Miralem Pjanic et plus récemment Sadio Mané et Kalidou Koulibaly qui sont des produits de la formation grenat. Et qui sait, si le phénix sait renaître de ses cendres, pourquoi pas le Graoully?

Camille Franciosi

Auteur

​Camille Franciosi, #Camouf, aka Papy Football, amoureux du foot des années 1990/2000, de la Juventus Turin, mûri en fût grenat à Saint-Symphorien et spectateur assidu de la Bundesliga et de la Serie A

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Don Andrés, ou l'histoire de l'enfant-lune

11/5/2020

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Salut les footeux! Aujourd'hui j'ai décidé, car c'est son anniversaire, de parler de l'homme qui a donné la Coupe du Monde à l'Espagne en 2010, et un de ceux qui ont le plus servi l'extraterrestre Lionel Messi (44), Don Andrés Iniesta.

Andrés Iniesta Lujan est né le 11 mai 1984 à Fuentealbilla, dans la province d'Albacete. Il joue d'abord dans l'équipe de son village, organisée par son père, José , tenant du bar Lujan, puis de 10 à 12 ans dans les équipes de jeunes d'Albacete Balompié, avec lesquelles il dispute plusieurs tournois interrégionaux. C'est lors d'un de ses tournois, le tournoi national de football à 7 de Brunete de 1996 que le jeune Andrés se fait remarquer. C'est d'abord un recruteur du Real Madrid qui approche la famille Iniesta, mais après s'être renseigné sur le centre de formation, son père lui déconseille d'y aller. Eh oui, on aurait pu avoir Iniesta le madrilène à la place d'Iniesta le catalan! Mais c'est le Barça , par le biais d' Enrique Orizaola qui empocha la mise pour faire venir le jeune garçon de la Manche à la mythique Masia, qu'il a rejoint en septembre 1996. Une Masia qu'il aurait pu, selon son autobiographie ne visiter qu'un seul jour, son père et son grand-père voulant le ramener à la maison dès la première nuit. 
Passant les équipes de jeunes de la Masia les unes après les autres, il se lie d'amitié avec Victor Valdès. 
Il débute son premier match professionnel le 29 octobre 2002. Et comme il n'est pas comme les autres, il débute par un match de Ligue des Champions face à Bruges. Son premier match en Liga sera le 21 décembre 2002 contre Majorque lors d'une victoire 4-0, en remplaçant le titulaire du poste sur le côté gauche de l'attaque Juan Roman Riquelme. Il alternera lors de cette première année les matches avec le Barca B et l'équipe première, pour un total de 23 parties. Il faut attendre le 10 avril 2004 pour voir le premier but du garçon en championnat , lors d'une rencontre face à Valladolid. Le jeune numéro 34 prend du temps de jeu pour accumuler 17 matches en 2003-04. 
La saison suivante voit le français Giuly , le brésilien champion du monde Ronaldinho, ou encore le camerounais Eto'o arriver au Camp Nou. Mais Van Gaal puis Rijkaard croient en lui et dispute à l'exception du match retour contre Villareal en Liga tous les matches disputés dans cette saison par son club, soit 46 matches et il remporte son premier championnat.
Mais suite à une blessure au genou de Xavi en 2005-06, Iniesta se retrouve titulaire et joue même la finale de Ligue des Champions contre Arsenal, rentrant à la mi-temps et étant à l'origine du premier but inscrit par Eto'o. Il remportera la 2e Liga de suite, et ira à la Coupe du Monde 2006, où il sortira en huitièmes de finale face à la France de Zidane. 
Deux ans après, nous voilà en 2008, et Andresito va jouer l'Euro austro-suisse qu'il remportera, en sortant les champions du monde Italiens, étant homme du match lors de la demi-finale contre la Russie et battant l'Allemagne en Finale, mettant fin à une quarantaine d'années de disette pour le Roja. L'année d'après est l'année de tous les superlatifs pour le FC Barcelone et son numéro 8, fixé en relayeur gauche par un Pep Guardiola arrivé la saison précédente: les Blaugrana deviennent la première (et seule équipe) à s'offrir un sextuplé!! Ils ont remporté TOUS les trophées: Liga-Copa Del Rey-Champions League-Supercoupe d'Espagne- Supercoupe d'Europe-Mondial des Clubs!!! Et d'ailleurs, le club peut remercier Iniesta pour la C1, car son inspiration de génie, ils auraient même pas vu la finale...
Là, normalement quand tu arrives à ce niveau là, t'es au top de ta carrière, on va pas se mentir. Mais pas Iniesta. Lui, il a décidé que ça serait l'année d'après. 
La saison 2009/2010 démarre cependant très mal. Il traîne une dépression suite à la disparition Dani Jarqué, joueur du rival l'Espanyol Barcelone mais ami d'Iniesta depuis les sélections de jeunes espagnoles, décédé d'un arrêt cardiaque lors du stage de pré-saison avec son équipe. En 2010, Certes il gagne "que" le Championnat et la Supercoupe d'Espagne, mais c'est sous la Roja qu'il va vivre sa plus belle vie. Après un mauvais match d'entrée contre la Suisse, il se rattrape en marquant contre le Chili, mais surtout en Finale de Coupe du Monde, dans les prolongations, donnant la première victoire en Coupe du Monde à son pays. Il sera élu homme du match, et dédiera sa victoire et son but à son ami décédé en début de saison. Il sera sacré 2e au classement du Ballon d'Or derrière Messi, et devant sa moitié du milieu de terrain Xavi, le système de votes ayant changé cette année-là, Messi n'étant que 4e selon les journalistes. Andrésito devient alors "Don Andrés". En décembre 2010, lors du derby barcelonais à Cornella-El Prat, l'antre des Pericos, il sera applaudi pour son hommage à Dani Jarqué lors de la finale du Mondial sud-africain.
En 2011, il manque de peu de refaire le sextuplé avec le Barça, mais il s'incline en finale de Coupe du Roi, ne décrochant que cinq titres (ouuuh le nul, il a perdu, tout le monde le montre du doigt et fait bouuuuh!), dont sa troisième Coupe aux Grandes Oreilles, la deuxième en 3 ans face à Manchester United, et fera 4e au Ballon d'Or.
Ça suffit? Bien sûr que non, voyons!! Il a perdu en Coupe du Roi l'an passé alors il la regagne en 2011/12, avant de faire le attention... back-to-back-to-back avec la Roja . Il remporte un deuxième Euro de suite, finissant meilleur joueur et MVP de la Finale (oui, encore!!) avant d'être sur le podium du Ballon d'Or derrière Messi et Ronaldo. 
Les moissons se suivent et se ressemblent pour Don Andrés et le FCB. À la lutte avec le Real pour le titre de plus grosse armada, les titres pleuvent encore dans les années 2010. Au choix,  2013, 2015, 2016 et 2018 pour les Liga,  2015, 2016, 2017 et 2018 pour les Coupes d'Espagne, 2013 et 2016 pour les Supercoupe d'Espagne, ou une 4e Ligue des Champions.
Sa vie privée en prend un coup quand sa compagne fait une fausse couche en 2014, perdant le petit Andres Jr, après la naissance en 2011 de Valeria. mais Paolo, Sienna puis Romeo suivront.
En 2015, après le départ de l'emblématique Carles Puyol, c'est lui qu hérite du brassard de capitaine, qu'il portera jusqu'en 2018. Mais après 16 ans, 674 matches, 57 buts et 117 buts pour les Catalans, l'immense numéro 8 met les voiles vers le Japon, et le Vissel Kobe, pour finir sa carrière, ainsi ... qu'exporter le vin qu'il a commencé à produire en grade quantité dès 2010, et dont les Japonais pourraient en être de gros preneurs! La Coupe du monde 2018 sera également la fin de la route pour Andrés qui tire sa révérence en équipe nationale après 131 matches en 12 ans. 
Depuis 3 ans, le métronome espagnol joue au Japon où il a marqué 10 fois et lancé sur orbite 13 fois ses coéquipiers en 44 matches.
Il est maintenant au crépuscule de sa carrière, mais quand on sait qu' Iniesta est le seul joueur à avoir été homme du match en finale de Coupe du Monde (2010), Ligue des Champions (2015), Euro (2012), Coupe du Roi (2012), Supercoupe d'Espagne (2013), Coupe du monde des clubs (2011), tout en étant déterminant en finale de Ligue des Champions 2009 et 2015, on peut le laisser se diriger vers l'horizon, et se dire que c'est un des milieux de terrain les plus décisifs de l'histoire récente du football qui s'apprête à raccrocher les crampons au plus tard en 2021. 
Graciès, Don Andrés.

Camille Franciosi

Auteur

​Camille Franciosi, #Camouf, aka Papy Football, amoureux du foot des années 1990/2000, de la Juventus Turin, mûri en fût grenat à Saint-Symphorien et spectateur assidu de la Bundesliga et de la Serie A 

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Mister Juventus

10/5/2020

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 Salut les footeux! Pour ce dernier jour avant déconfinement, je voulais vous parler d'un des deux joueurs qui a façonné en quelque sorte l'accro au football que je suis. Une de mes deux idoles d'enfance, ou d'adolescence, selon comment on le voit avec Zidane.  On va parler football italien, langue tirée , coupe du onde et ovation au Santiago-Bernabeu. Aujourd'hui il est question de Monsieur Alessandro Del Piero.

Alessandro Del Piero est né le 9 novembre 1974 à Conegliano, dans la région de Trévise. Fils d'un électricien, il répondit un jour à son institutrice qui lui demandait ce qu'il voulait faire plus tard "soit il serait électricien, pour faire comme son père, soit footballeur, pour faire comme Platini". En effet, le jeune Alessandro, suivant souvent son grand frère Stefano (passé brièvement dans les rangs des jeunes de la Sampdoria de Gênes dans les années 80) grandit en admirant le Ballon d'or français évoluant à la Juventus. 

Découvrant le football avec les équipes enfants de son village de San Vendemiano, puis de Conegliano, il entre au centre de formation du Calcio Padova à l'âge de 13 ans. Il disputera son premier match le 15 mars 1992 contre Messine avec le numéro 16 dans le dos. Montrant une aisance remarquable balle au pied pour un si jeune joueur, c'est l'ancien international italien et ancien de la Juventus Franco Causio qui fait venir le jeune offensif dans le Piémont pour 2,5 millions d'euros en 1993, après 14 parties de Serie B avec Padoue. 

Le 12 septembre 1993 contre Foggia est le premier match d'une longue liste de parties disputées par Del Piero sous le maillot turinois, pour l'instant avec son numéro 16 qu'il a gardé de Padoue. Il marquera son premier but la semaine d'après contre l'AC Reggiana, avant de s'illustrer la semaine suivante en inscrivant un hat-trick contre Parme. Sa première année est une année d'apprentissage aux côtés de grands noms comme le Ballon d'or 1993 Roberto Baggio, Fabrizio Ravanelli ou encore Gianluca Vialli, il joua 11 rencontres, pour 5 buts de 2 passes décisives. En 1994/95,il flambe, joue à 29 reprises, marque 8 buts et délivre 7 passes dé. Il remporte son premier Scudetto, le premier des Bianconeri depuis 9 ans, et même le doublé Coupe-championnat, chose qui n'était pas arrivé dans le Piémont depuis 34 ans, et récupère même le numéro 10 de Roberto Baggio qui partira à Milan en fin de saison. Il suivra d'ailleurs le succès de son prédécesseur en faisant une entrée fracassante en 4e place au Ballon d'Or 1995. Des succès qui l'enverront jusqu'à découvrir la Squadra Azzurra le 25 Mars 1995 contre l'Estonie, lors d'un match de qualification pour l'Euro 1996.
La saison 1995/96 sera la saison du succès international pour le jeune Alessandro sur qui le jeu de la Juventus pèse plus depuis le départ d'Il Divine Codino Baggio. Lors de la Champions League 1995/96, il soulève ce qui est à l'heure actuelle la dernière C1 remportée par la Juventus, lors d'une finale aux tirs au but remportée face à l'Ajax Amsterdam. Il part à l'Euro 96 organisé en Angleterre, mais ne disputera que 45 minutes contre la Russie, l'Italie sortant au premier tour.  La saison d'après le verra à nouveau champion d'Italie, et à nouveau en Finale de Ligue des Champions, mais malgré un but signé d'une talonnade, il perdra face à Dortmund, tout comme face au Real Madrid la saison d'après.
Ceci dit, la saison 1997/98 est exceptionnelle pour Pinturicchio. Le 30 novembre 1997, il score pour le 100e fois en bianconero face au Milan, il marque 10 buts en Ligue des Champions, finissant meilleur buteur de la compétition cette saison, et trouvant le chemin des filets à 33 reprises toutes compétitions confondues et délivrant 12 caviars. Il peut prétendre à être le meilleur joueur du monde, en compétition avec le Brésilien Ronaldo. Il se blesse à la cheville cependant en finale de C1 et ne peut disputer la Coupe du Monde 1998, Roberto Baggio étant rappelé à sa place en équipe nationale. Mais c'est une blessure plus grave qui va flinguer son année 1998/99 , avec une rupture des ligaments croisés contre l'Udinese, saison terminée.
L'année 2000 va voir son retour, et il va être véritablement le chef d'orchestre d'une Juventus pourtant pas championne, mais dont les attaquants profiteront à 15 fois de ses ouvertures pour trouver le chemin du but, qu'il trouvera lui-même à 12 reprises, malheureusement pour lui, pas lors de la finale de l'Euro 2000 perdu contre la France. La saison 2001 sera plus compliquée, accusant le décès de son père et laissant le titre national à l'AS Roma de Totti et Batistuta. Il inscrira cependant son 100e but turinois le 28 août 2001 lors d'une victoire à Venise.
La saison 2001/02 voit le retour du Mister, Fabio Capello à Turin, et la Juve et ADP10 redeviennent dominants. La Vecchia Signora récupère son trône, et le capitaine turinois  s'entend comme larron en foire avec celui qui crucifia ses rêves en azzurro l'été passé, le français David Trézeguet arrivé de Monaco, avec qui il cumule 40 buts à eux deux en une saison dont 21 pour lui. Il s'envole pour le Mondial asiatique, pour se faire sortir dans l'un des huitièmes de finale les plus ubuesques de l'histoire du football (merci Mr Moreno pour ce moment d'incompréhension). 
Le 27e Scudetto bianconero sera également pour lui en 2002/03, par contre la Ligue des Champions, c'est encore une fois "Nein" , s'inclinant aux tirs au but face au Milan lors d'une finale où la Juve est privée de sa dynamo Tchèque Pavel Nedved.  
Après une saison blanche de tout titre en 2004, et une sortie au premier tour à l'Euro 2004, il revient avec 18 buts, et contribue au 28e titre du club, notamment lors d'une victoire face au Milan 1-0 où il fait une passe décisive pour Trézeguet en effectuant un retourné acrobatique.
Puis vient la saison 2005-06, une des plus belles, mais aussi une des plus éprouvantes pour ADP. Barré par un Capello qui lui préfère Zlatan en tant que titulaire, il rentre quand même quasiment à chaque match marquant 20 buts en 45 matches TTC avec la Juventus. Mais c'est avec l'équipe nationale d'Italie qu'il va avoir son plus beau moment.
Entrant en jeu en demi-finale à la 104e minute, il va marquer le second but de l'Italie face à l'Allemagne à la 120e minute, avant de rentrer à nouveau en prolongations en finale, pour inscrire son tir au but en tant que 4e tireur et devenir à son tour Champion du Monde. Voici un petit extrait de la télévision italienne après son but en demi: finales:
Mais, selon les lois de la physique , tout ce qui monte doit redescendre. Et quand t'es au sommet , la redescente peut être TRÈS brutale. La Juventus est reléguée en Serie B pour la saison 2006/07 suite au scandale du Calciopoli. Mais contrairement à ses coéquipiers en sélection Zambrotta et Cannavaro, ou d'autres turinois comme Vieira, Emerson ou Ibrahimovic, Del Piero reste au chevet de sa Vieille Dame, à l'échelon inférieur, marquant 20 buts et étant meilleur buteur de Serie B, en inscrivant son 200e but pour la Juve le 28 octobre 2006 face à Frosinone. Il remontera à la fin de la saison en Serie A.
Le 6 avril 2008, il bat le record d'apparitions sous le maillot turinois de Gaetano Scirea, en disputant son 523e match en blanc et noir. Il finit pour la seule fois de sa carrière Capocanonniere en fin de saison avec 21 buts en Serie A, doublant son ami Trézeguet en scorant 2 fois lors de l'ultime journée. Après un Euro 2008 où l'Italie sort en quart de finale ... aux pénalties face à l'Espagne, Alex se montre encore étincelant en 2008/09 en retrouvant la Ligue des Champions, marquant une merveille de coup-franc face au Zenit, mais surtout inscrivant 3 buts en 2 matches face au Real Madrid, dont un doublé au Bernabeu qui lui vaudra l'ovation du public espagnol à sa sortie. Il jouera sa 91e et dernière rencontre en sélection nationale le 10 septembre 2008 contre la Géorgie.
30 octobre 2010, il inscrit son 179e but en Serie A lors de la victoire face au Milan AC, devenant le meilleur buteur du club turinois en championnat. Le 20 février 2011, il inscrit un nouveau record en disputant son 445e match de Serie A sous les couleurs bianconere, battant ainsi celui réalisé par Boniperti.
Le 11 avril 2012, il dispute face à la Lazio le 700e match de sa carrière avec la Vieille Dame, inscrivant par la même occasion un coup franc donnant la victoire de la Juventus et lui permettant de repasser 1re au classement à 6 matchs de la fin du championnat. Presque un mois plus tard, le 13 mai, il joue en tant que titulaire le dernier match de sa carrière à la Juve à domicile, et inscrit là son 289e but bianconero lors d'une victoire 3-1 sur l'Atalanta. Une ovation de 10 minutes lui sera faite dans le flambant neuf Juventus Stadium pour célébrer l'homme aux 705 matches sous la maillot de la Juventus.
Il partira à la fin de l'été pour deux saisons en Australie, qui lui permettront d'inscrire le seul quadruplé de sa carrière, contre Wellington, et de jouer 48 parties pour 24 buts et 15 passes décisives, puis il s'offrira un baroud d'honneur au Dynamos Delhi en Inde où il jouera 10 matches, et inscrira le 343e et dernier pion de sa carrière. 

Del Piero, c'est la Juve, et la Juve c'est Del Piero. 19 ans sous le maillot de La Juventus, record de matches et de buts, 10e meilleur buteur de l'histoire de la Serie A. Mais surtout c'est une histoire d'amour entre un petit garçon de Conegliano qui rêvait d'être Platini et un grand maillot blanc et noir, des heures à regarder ce maillot rayé et pour tout cela, je voulais te dire: Grazie per tutto Alé! 

Camille Franciosi

Auteur

​Camille Franciosi, #Camouf, aka Papy Football, amoureux du foot des années 1990/2000, de la Juventus Turin, mûri en fût grenat à Saint-Symphorien et spectateur assidu de la Bundesliga et de la Serie A

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Van der Vaart, l'Orange mécanique

8/5/2020

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Quand on parle des Pays des années 2000/2010, les noms qui viennent tout de suite sont le munichois Robben, le gunner/mancunien Van Persie ou l'intériste Sneijder. Cependant, un joueur est souvent passé entre les mailles du filet, et mérite qu'on s'intéresse à sa carrière qui a été plus qu'intéressante, car il fait partie, comme son ancien collègue de l'Ajax, de ces milieux de terrain bataves aux multiples talents.

Rafael Van der Vaart a été un joueur important. Porteur du brassard comme du jeu de son équipe, on aurait pu penser que la pression est grande, mais il y est habitué . Depuis ses débuts à l'Ajax Amsterdam, au début des années 2000, en compagnie des Sneijder, de Jong et autres Pienaar, il fut un des moteurs de son équipe. Il restera pendant ses six premières saisons en professionnel chez les Lanciers, disputant 156 matches et inscrivant 63 buts, et se mettant sous le coude au passage une Eredivisie, une Coupe des Pays-Bas, ainsi qu'une Supercoupe, tout en alignant les saisons à plus de vingt matches, malgré de nombreuses blessures.

Mais doucement, la Hollande devient un terrain de jeu trop étriqué, et Rafa s'en va de l'autre côté de la frontière germano-hollandaise à l'été 2005, pour poser ses valises au Hamburger SV pour un peu plus de cinq millions d'euros. La Bundesliga ne mettra pas beaucoup de temps pour tomber sous le charme du gaucher et de son toucher de balle soyeux. Il deviendra vite le capitaine et le joueur-clé de la cité hanséatique, prenant une part importante à la participation du HSV en Coupe d'Europe, marquant à plusieurs reprises, que ce soit en Ligue des Champions ou en Ligue Europa. La réussite insolente de Hambourg ne passant pas inaperçue, la réputation et le talent du numéro 10 arrive aux oreilles des clubs les plus huppés du continent. Et après 48 buts en 113 matches pour les Rothosen, il rejoint en 2008 la Casa Blanca, le Real Madrid pour 16 millions d'euros. 

Etant à moitié espagnol de par sa mère, El Chiclanero (en référence à Chiclana, le village natal de sa mère) effectue une sorte de retour aux sources. La petite famille Van der Vaart (il est alors en couple avec la présentatrice TV Sylvie Meis) s'installe tranquillement à Madrid où il fonctionne avec une colonie néerlandaise comme Drenthe, Sneijder, Robben, Huntelaar ou Van Nistelrooy. Lors de la première saison, Papa VdV est indiscutable avec une saison à 42 matches, malgré les 5 pauvres buts inscrits. La saison d'après n'est pas beaucoup plus mauvaise, sur le plan statistique, avec 31 matches avec le tricot merengue, pour 7 buts, mais les blessures reviennent, et l'entente avec le nouveau entraîneur, Juande Ramos n'est pas au beau fixe. Nous sommes alors en 2010. Il part jouer la Coupe du Monde en Afrique du Sud, et deviendra d'ailleurs vice-champion du Monde avec les Oranje, avant de s'engager pour 10,5 millions d'euros avec Tottenham lors du dernier jour du mercato d'été. 

Dans un club moins mis sous les critiques permanentes, le maestro revit. Il distille son sens de la passe et du jeu et fait admirer sa frappe de balle du côté de White Hart Lane, et est la rampe de lancement parfaite aux côtés de Modric pour les fusées que sont Lennon et Bale sur les ailes, ou l'ancien messin Adebayor dans l'axe. Il retrouve la confiance et remporte le titre de meilleur joueur de Premier League au mois d'octobre, pour finir avec une saison à 15 réalisations en 36 rencontres. la saison suivante sera de la même qualité avec 39 matches pour 13 buts pour les Spurs. Mais le hollandais est rappelé par une de ses ex, le HSV qui a perdu de sa grandeur et appelle son ancien génie au secours pour lui éviter la relégation.

Le 31 août 2012, pour 13 millions d'euros, VdV revient sauver le dernier Dino de Bundesliga. Mais à 29 ans, alors qu'il devrait être au top de sa forme, les genoux coincent de plus en plus, et le niveau de l'équipe s'est considérablement affaiblie. Il joue régulièrement mais n'est plus si décisif. Il arrive toutefois à sauver le club de la relégation en 2015, lorsque le HSV se retrouve barragiste contre Karlsruhe. Mais 86 matches et 18 pions plus tard, à l'été 2015, il n'est pas prolongé par Didi Beiersdorfer, le manager hambourgeois.
Il retente donc sa chance en Espagne, signant pour les verdiblancos du Betis Seville, la famille de sa mère étant en Andalousie. Sa saison 2015/2016 est alors un fiasco total, n'évoluant que 9 rencontres avec les sévillans. Alors qu'il avait signé pour trois saisons, il part au bout d'un an au Danemark, à Midtjylland, où il retrouve quelque peu le plaisir de jouer ainsi que le double de son temps de jeu chez les Beticos. Deux matches et un an plus tard, il s'offrira en 2018 une dernière pige à Esbjerg,  pour marquer son dernier but en pro lors d'un de ses trois derniers matches.
Il est également le 4e joueur le plus capé de l'équipe nationale des Pays-bas avec 109 sélections en 13 ans, où il inscrira 25 buts.

N'ayant pas un palmarès aussi fourni que certains de ses compatriotes, il est quand même dans le top 5 des joueurs étrangers à avoir joué le plus pour Hambourg avec 199 rencontres, mais c'est surtout un esthète du jeu, une tulipe qui n'a jamais voulu se laisser cueillir.

​Camille Franciosi

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​Camille Franciosi, #Camouf, aka Papy Football, amoureux du foot des années 1990/2000, de la Juventus Turin, mûri en fût grenat à Saint-Symphorien et spectateur assidu de la Bundesliga et de la Serie A

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El Ultimo 10

7/5/2020

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Salut les footeux! Ça y est, je crois qu'avec la première photo j'ai votre attention, donc on peut commencer. Aujourd'hui j'ai envie de vous parler d'un footballeur qui jouait sans courir, dont la technique a suffi pour jouer dans certains des plus grands clubs du monde. On va parler aujourd'hui du mec qui a détrôné Maradona à Boca Juniors, et qui porte également le même nom de famille que la jeune femme que vous avez aperçu au-dessus: Juan Roman Riquelme.

Le jeune Jean-Romain (eh oui, ça veut dire ça en français, tout de suite moins classe, hein?) est né le 24 juin 1978 à San Fernando, dans la province de Buenos Aires. Issu d'une fratrie de dix enfant, le jeune JR se fait plus rapidement remarquer par son talent balle au pied que pour ses efforts à l'école.Un talent que le papa Riquelme utilise pour faire des paris lors des nombreux tournois inter-quartiers que le fils prodige dispute.  Évoluant jusqu'à ses 14 ans dans le petit club de La Carpita, il se fait repérer en 1992 par les scouts d' Argentinos Juniors. où il va imposer son style de faux lent en tant que milieu axial. Il fait toutes ses classes dans les équipes de jeunes d'Argentinos, avant d'être recruté en 1995 par le grand Boca Juniors, sur demande de l'entraîneur de l'équipe première, Carlos Bilardo, qui convainc son président Maurizio Macri d'acheter le jeune meneur pour un demi-million d'euros. Après un an d'adaptation dans l'équipe réserve, il fait sa première apparition en professionnel le 11 novembre 1996 contre Santa Fé. Il intègre ainsi la sélection des moins de 20 ans qui va disputer le mondial, qu'il remportera en 1997 aux côtés d'autres futurs grands noms comme Cambiasso, Aimar ou Samuel. Après ce Mondial, les Gialloblù de Parme proposeront d'enrôler le jeune milieu de terrain pour un peu moins de 10 millions d'euros, mais Macri refusera de vendre son joyau.
Le 25 octobre 1997 va être LA passation de pouvoir pour Riquelme: les joueurs de Boca, agacés de voir un Diego Maradona de 37 ans n'étant clairement plus au niveau d'un joueur de football professionnel, et organisent un putsch à la  mi-temps du Superclasico face à River Plate. C'est le jeune Riquelme âgé alors de 20 ans qui le remplace , et qui gardera sa place dès lors.
Le 16 novembre 1997, soit un peu moins d'un mois plus tard, il célèbre sa première cape en équipe A argentine lors du dernier match de qualification au mondial 1998 contre la Colombie, qui finira sur un match nul 1-1. Il participera au tournoi de Toulon où il sera élu meilleur joueur, à défaut du faire le mondial 1998. Il jouera d'ailleurs sa première compétition avec la Copa America en 1999, mais les Albiceleste se feront sortir en quarts par le Brésil. Il remportera par la suite le tournoi d'ouverture (ou l'Apertura) d'Argentine en 1998 à la baguette de l'équipe bleue et jaune ainsi que le Clausura (ou championnat de fermeture) de 1999, le championnat argentin se disputant en deux parties.
En 2000, Riquelme se montre au monde grâce à un triplé historique, d'abord en remportant l'Apertura, puis la Copa Libertadores (l'équivalent de la Ligue des Champions en Amérique du Sud), puis le 28 novembre fait tourner en bourrique les Merengue du Real Madrid lors de la Coupe Intercontinentale, remportée 2-1 par les Bosteros sur un doublé de Palermo (non, pas le mec de Casa de Papel, mais le mec qui loupait 3 pénaltys en un match). C'est d'ailleurs un trophée qu'il gardera la saison suivante et étant élu MVP de la finale, faisant le back-to-back en raflant l'Apertura au passage. Mais le club est en crise, et le numéro 10 est en désaccord avec ses dirigeants, bien qu'aimant son club. Et après six ans, 194 matches, 44 buts et surtout 81 passes décisives pour les propriétaires de la Bombonera, il débarque sur le Vieux Continent pour 10 millions d'euros, pour évoluer sous les ordres du Pélican Louis Van Gaal au FC Barcelone. 

Mais l'arrivée du stratège au Barça n'est franchement pas une réussite. Son coach , Louis Van Gaal lui dit "Avec le ballon, tu es le meilleur joueur du monde, sans le ballon, nous jouons à un joueur en moins". Dans un Barça en berne, l'argentin n'est pas souvent positionné en meneur de jeu, mais plutôt dans le couloir gauche et il déjoue, son sens de la passe n'offrant que cinq passes décisives à ses coéquipiers en 30 matches de Liga. Il disputera quand même sa première Coupe du Monde en 2002, mais l'Argentine sortira dès les poules. Il est alors prêté à Villareal, ou il retrouve son niveau de Boca. Il fait briller l'uruguayen Diego Forlan, s'entend à merveille au milieu avec le champion du monde 98 Robert Pirès, et le brésilo-espagnol Marcos Senna. En 2004 il remporte la Coupe Intertoto avec le Sous-marin jaune, et lors de la saison 2004/2005, il est élu meilleur joueur non-espagnol de la Liga, et emmène son équipe jusqu'à la 3e place, synonyme de qualification pour la Ligue des Champions pour la première dans l'histoire du club. Villareal achètera définitivement Riquelme à l'été 2005 à Barcelone pour 10 millions. Le club de la région de Valence atteindra les demi-finales de C1 en 2006, mais Riquelme ayant pour une fois le pied qui tremble manquera un pénalty crucial lors du match retour face à Arsenal. Le jour de cette rencontre, Sir Alex Ferguson avait alors proposé au n°10 des Jaunes de rejoindre Manchester United, mais son président s'y opposa formellement en disant "On vend tout , mais pas Riquelme", ce qui fut un des seuls regrets du meneur de jeu. Il disputera sa meilleure Coupe du Monde en 2006, mais sera impuissant lors de la sortie de sa sélection face à l'Allemagne en quarts de finale. Il prendra une première retraite internationale au sortir de ce Mondial, "sa mère ayant été trop touchée par les critiques", avant de revenir quelques mois plus tard, notamment lors de la Copa America 2007, où il portera sa sélection avec 5 buts et 5 assists.
En février 2007, il commence à s'épuiser de l'Europe , et après 143 matches, 45 buts et 46 passes décisives, il retourne là où il a été le plus aimé: à Boca, en prêt d'abord de février à juin en gagnant la Copa Libertadores 2007, puis après un passage dans le loft de Villareal, définitivement le 1er janvier 2008 pour 16 millions d'euros. 2008 sera également l'année du seul titre international avec la "grande" sélection" en remportant les Jeux Olympiques de 2008. Ce sera d'ailleurs une de ses dernières apparitions avec le maillot albiceleste, Maradona devenant sélectionneur de l'Argentine, ce dernier n'ayant jamais digéré le putsch organisé en faveur de son successeur à Boca. Avec une Apertura apportée en plus au club, le club lance un sondage populaire pour savoir qui est le joueur le plus populaire de l'histoire de Boca, et Riquelme devance la légende Maradona. Le 1er juillet 2012, il prend une première retraite, avant de revenir le 9 février 2013. En juillet 2014, Boca ne le prolonge pas,et après 161 nouveaux matches sous la tunique des Xeneizes, il va porter une demi-saison les couleurs d'Argentinos Juniors, qui vient de descendre en 2e division. Le 25 janvier 2015, il raccroche les crampons.

Au delà des titres, on parle là d'un joueur n'ayant eu toute sa vie "que sa famille, ses amis, et le ballon", ce ballon qu'il embrassait avant ce coup de pied arrêté, et qui illustre un football d'un autre temps, où comme le disait La Fontaine "il ne sert à rien de courir, il faut partir à point" .

​Camille Franciosi
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​Camille Franciosi, #Camouf, aka Papy Football, amoureux du foot des années 1990/2000, de la Juventus Turin, mûri en fût grenat à Saint-Symphorien et spectateur assidu de la Bundesliga et de la Serie A

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Histoire de maillots 12+1: Argentine

5/5/2020

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  Salut les footeux! Ça fait longtemps que j'avais envie de parler de ce thème , l'Argentine. Aujourd'hui on va pas parler que du maillot en lui-même, on va parler un peu de l'Argentine , simplement. 
Qui depuis nos grand-pères, avec la Maquina de River Plate, nos parents ou grand-frères au-délà de 40 ans avec l'Albiceleste de Maradona, les jeunes trentenaires ayant découvert l'Argentine avec les Riquelme, Redondo, et autres Zanetti, ou même les jeunes actuels imitant la Pulga Messi ou la Joya Dybala n'a jamais eu de coup de coeur pour un joueur venant de Buenos Aires , de Cordoba ou de Rosario?

Pour revenir sur les origines du maillot argentin, plusieurs sources sont revenues lors de mes recherches mais elles viendraient toutes de l'inspiration du drapeau argentin. Les deux premières viendraient de 1812, et d'un général indépendantiste, Manuel Belgrano. La première hypothèse serait que le général aurait été séduit par les couleurs du ciel en le regardant sous le soleil de Rosario, près du fleuve Parana, la deuxième serait que le bleu ciel et le blanc seraient les couleurs du régiment dans lequel il aurait servi étant jeune. La troisième viendrait de la famille des Bourbons , famille du Roi d'Espagne, ce qui serait quand même assez étonnant, vu que les Argentins ont fait la révolution en 1810 pour s'affranchir. 
Mais revenons à nos moutons. En 1893, l'AFA (Asociacion del Futbol Argentino) est crée, et les premiers maillots sont blancs. Les matches sont régulièrement joués contre l'Uruguay (34 matches entre 1902 et 1915) ou le Chili. En 1910, pour fêter les 100 ans de l'indépendance du pays, un match est organisé contre l'Uruguay, où l'Argentine portera sur son maillot les couleurs de son drapeau, le bleu ciel et le blanc donc. ces couleurs vont être la marque de fabrique de l' Albiceleste. Des couleurs qui vont être portées jusqu'en finale de la première finale de Coupe du Monde de la FIFA, organisée en 1930 par l'Uruguay, qui s'imposera par 4 à 2 face à l'Argentine pour leur premier titre mondial. En 1934, un argentin sera sacré champion du monde sans porté le maillot qu'il arborait quatre ans auparavant, Luis Monti (et non pas Fonsi ) devenu international italien. 
Dans les années 40 et 50, l'Argentine ne participe à aucun Mondial, mais rafle 6 Copa America entre 1941 et 1957, avec des joueurs comme Angel Labruna, Adolfo Pedernera, ou plus tard l'italo-Argentin de la Juventus. 1958 est la première réapparition des Argentins en Coupe du monde avec une sortie en huitièmes de finale, soit le premier tour à l'époque. Ils ne manqueront plus un seul tournoi mondial, excepté celui de 1970. À partir de de 1974, les numéros sont attribués par ordre alphabétique, notamment un Ardiles au milieu avec le numéro un, ou un Fillol dans les cages avec le numéro 5. Et en 1978, alors que le pays est englué dans une dictature, celle du général Videla, le pays d'Eva Peron organise SA Coupe du Monde. On notera l'apparition du blason de l'AFA sur la tunique ainsi que du sponsor Adidas, sur le maillot des futurs champions du Monde, notamment à un Mario Kempes qui fit si souvent tomber les Papelitos des travées du Monumental ou de la Bombonera. Mais l'histoire avec un grand H retient surtout l'Argentine grâce à son tournoi de 1986 et à un homme: El Pibe de Oro, aka Diego Armando Maradona. Il alterna d'ailleurs lors du mythique match contre l'Angleterre la malice et le génie, entre son but marqué de la main et son slalom supprimant 5 joueurs et le gardien avant de marquer dans le but vide. La finale contre l'Allemagne sera décrochée 3-2 contre l'Allemagne de l'Ouest, Burruchaga, Valdano et Brown trompant chacun à leur tour un Harald Schumacher dépassé par la grinta des sud-américains. Une Allemagne réunifiée cette fois-ci qui prendra sa revanche quatre ans plus tard, s'imposant sur un pénalty d'Andy Brehme. Mais cette génération emmenée par Simeone, Redondo et Batistuta a plus à offrir, et elle remporte les Copa America en 1991 et 1993 (qui est à ce jour le dernier trophée remporté par l'Argentine).  1994 sera le chant du canard blanc...euh du cygne pour un Maradona peroxydé et sa génération. Depuis l'Albiceleste participe à chaque Coupe du Monde, à chaque Copa America avec une étiquette de favorite, mais même avec un extraterrestre comme Lionel Messi dans ses rangs ou des joueurs comme Juan Riquelme ou Carlos Tevez, elle échoue au mieux en finale , comme en Coupe des confédérations en 2005, en Copa America par 4 fois en 12 ans, avec 2004, 2007, 2015, et 2016, ou évidemment la finale du Mondial 2014 remportée par l'Allemagne de Philip Lahm et Toni Kroos.

En attendant de remporter son prochain trophée, l'Argentine continue à faire rêver, et garde cette saveur si particulière qu'ont les sud-américains, gorgée de soleil, de tango et d'asado, à faire rêver les petits Européens que nous sommes. Sur ce, je vous souhaite une bonne journée, et à très bientôt! Portez-vous bien!

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Camille Franciosi, #Camouf, aka Papy Football, amoureux du foot des années 1990/2000, de la Juventus Turin, mûri en fût grenat à Saint-Symphorien et spectateur assidu de la Bundesliga et de la Serie A

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Milan-Liverpool 2005: l'ancêtre des remontadas

4/5/2020

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Salut les footeux! L'article d'aujourd'hui est l'exemple type qu'un match dure 90 minutes. 

Arrogants, les joueurs du Milan AC en ce 25 de mai 2005? Si peu. Djimi Traoré l'assure: à la mi-temps de la finale de Ligue des Champions, les Lombards s'y voient déjà. "Il n'est pas dans la mentalité anglaise de se réjouir quand vous menez 3-0. En Angleterre,  vous apprenez à rester focus jusqu'à la dernière seconde d'un match." Les Milanais se sont surement vus trop beaux trop vite.
​Dès la première minute de jeu, l'emblématique Paolo Maldini reprend un coup-franc de Kakà. En plus, Harry Kewell se blesse à la 23e minute et est remplacé par Vladimir Smicer. À la 37e minute, alors qu'Alessandro Nesta détourne du bras un ballon dans la surface, le Milan repart en contre, et sur une action de Kakà et Shevchenko, l'ukrainien sert Hernan Crespo qui trompe Dudek. Trois minutes plus tard, l'argentin double la mise et est le premier joueur depuis Karl-Heinz Riedle en 1997 à marquer un doublé en finale de Ligue des Champions. 
À la mi-temps, Steven Gerrard, le capitaine des Reds est carbonisé, mais il entend dans le vestiaire adverse les italiens fêter une victoire déjà acquise. Les bookmakers donnent même une cote de Liverpool  à 359 contre 1. Il se dit "Ces salopes pensent que c'est fini, mais ils se trompent" en voyant un Gattuso torse nu et hilare brandir le poing vers ses supporters. Puis vint le discours du coach liverpuldien Rafael Benitez " Si on se détend, on peut leur en mettre un.Et si l'on marque le premier but, on revient dans la partie. On doit se battre, On le doit aux supporters. Ne laissez pas tomber. Nous sommes Liverpool. Nous jouons pour Liverpool. Vous devez garder la tête haute pour les supporters. Vous ne pouvez pas vous considérer comme un joueur de Liverpool si vous baissez les bras. On a travaillé tellement dur pour en arriver là, battu tellement d'équipes talentueuses... Battez-vous pendant 45 minutes. Si vous y croyez, on va y arriver. Donnez-vous la chance d'être des héros!" Le tout, avec le You'll never walk alone descendant des tribunes du stade stambouliote Atatürk. Une version "plus lente, plus triste, comme une prière" décrivit Jamie Carragher, 17 ans passé sous la tunique au liverbird . 
Moi-même du haut des mes 17 ans à l'époque, j'avais arrêté de regarder ce match, convaincu que les Milanais allaient s'imposer une 2e fois en 3 ans et j'avais allumé ma Playstation 2.
Mais la seconde période imprime un tout autre rythme. Les scousers sont métamorphosés par les événements de la mi-temps, ils jouent alors en 3-6-1 avec l'entrée de l'allemand Dietmar Hamann pour l'irlandais Steve Finnan, et en neuf minutes tout va basculer. À la 54e minute, qui d'autre que le capitaine courage, l'éternel numéro 8 Steven Gerrard pour réduire le score d'une tête décroisée. Deux minutes plus tard, c'est Smicer qui recolle à un but des lombards d'une frappe lointaine. Et à l'heure de jeu, Gattuso, qui narguait Gerrard à la pause vient concéder un pénalty en taclant le capitaine anglais par derrière. Xabi Alonso s'y reprend à deux fois pour transformer l'essai, mais finit par ramener les deux équipes à égalité. Curieux de savoir si Liverpool en avait quand même mis un, quelle ne fut pas ma surprise en remettant le match peu après la 60e minute, et en voyant qu'ils avaient égalisé!!
Les deux équipes ne parvenant pas à se départager, il fallait donc en passer par les prolongations. Il n'y a aucune occasion jusqu'à la 117e minute , où Andriy Shevchenko réceptionna un centre de la tête. Jerzy Dudek est à la parade et repousse le ballon, mais l'ukrainien est plus prompt que la défense anglaise et envoie une grosse frappe en direction des cages de Dudek. But, et fin du match, vous allez me dire? Bin non, parce que ce match est irréel!! Le polonais a le temps de se relever et de dévier la balle du visage!  La finale de la Ligue des Champions 2005 va donc se jouer aux tirs aux but, épreuve ayant réussie aux hommes d'Ancelotti deux ans auparavant.  La séance commence très mal pour Milan avec Serginho et Prilo manquent leur tentative, tandis que Hamann et Djibril Cissé , entré en jeu en seconde période réussissent les leurs. Le danois Tomasson est le premier rossonero à tromper Dudek, alors que l'ex-monégasque Riise échoue face à Dida dans la foulée, ce qui ramène les équipes à 2-1 après 3 tentatives chacun. Kakà pour l'ACM et Smicer pour les Reds marquent à leur tour. Et voici le sérial buteur Andriy Shevchenko qui s'avance en tant que dernier buteur pour Milan. L'homme au sang-froid, lui qui était déjà le dernier tireur milanais deux saisons avant face à la Juventus, son équipe a besoin de LUI pour rester dans la course, et espérer un possible miracle de Dida pour rester en vie. L'ukrainien s'élance, il tente une panenka du droit, Dudek plonge sur sa droite, mais détourne de la main gauche qu'il a laissé traîner!! Et Liverpool bat le signe indien, 20 ans après une des plus grosses catastrophes de l'Histoire du football, le drame du Heysel ayant coûté la vie à 39 personnes, pour remporter sa 5e Ligue des champions, après avoir été mené 3-0 à la mi-temps! 

Cette finale d'Istanbul est bien un des exemples phare du fait qu'un match n'est pas fini tant qu'il reste du temps à jouer, et qu'une équipe peut surmonter beaucoup de choses en agissant ensemble. Ce jour-là, les joueurs de Liverpool savaient qu'ils ne marcheraient jamais seuls.

Camille Franciosi

#Camouf
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L'as des As

1/5/2020

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Salut les footeux! Aujourd'hui, c'est le 1er mai, donc il me paraissait logique de parler d'un gardien. Et pourquoi pas parler d'un des gardiens qui le plus marqué l'empreinte du football de ces 25 dernières années? Je vais vous parler de la carrière de celui qu'on surnomme Superman, qui ne vient pas de Krypton, mais de Carrare, Gianluigi Buffon. 

Né le 28 janvier 1978, le jeune Gigi joue en tant que milieu de terrain dans les équipes de jeunes à Canaletto, Perticata et Bonascola, les équipes situées entre la Spezia et Carrare. Lors du Mondiale 1990, il découvre à la télé le gardien camerounais Thomas N'Kono, dont il devient fan tout de suite (il appellera d'ailleurs son premier fils Thomas en son honneur). Il décide de s'essayer dans les buts, et aime ça. Il suit du coup les traces du cousin de son grand-père Lorenzo, qui a gardé les cages italiennes lors du Mondial 62 au Chili.
Arrivé à Parme à 14 ans, il grandit dans les sélections de jeunes du club, et dans celles de la Nazionale où il joue depuis les U15. Il va jouer ses premières finales internationales avant de disputer son premier match en pro , en étant finaliste de l'Euro des moins de 16 ans en 1993 et des moins de 18 ans à l'été 1995.
Il connaît son premier match professionnel le 19 novembre 1995 sous la houlette de Nevio Scala face au grand Milan AC de Weah et Marco Simone, en remplacement du titulaire Marco Bucci, blessé à la clavicule. Le jeune Gigi restera titulaire deux mois, jusqu'au retour du numéro un d'alors, Bucci, qui terminera la saison dans les cages parmesanes. En fin de saison 1995-96, Buffon sera du voyage à l'Euro 1996 avec les Espoirs italiens, lui qui n'a que 18 ans. Un Euro Espoirs que les Azzurrini remporteront. La saison suivante, Scala est remplacé par Ancelotti, et le nouvel entraîneur impose Buffon comme numéro un au bout de huit rencontres de Serie A. Avec les Ducati il va participer à l'âge d'or du club, remportant une Coppa Italia, une Supercopa, et la Coupe de l'UEFA en 1998/99 en s'imposant face à l'Olympique de Marseille.Il sera aussi pour la prmière fois sacré meilleur gardien de Serie A cette année là. Il découvrira également la Squadra Azzurra le 20 octobre 1997 contre la Russie, il sera le troisième gardien au Mondial français 1998, mais sera forfait à l'Euro 2000 sur blessure, laissant sa place à l'intériste Francesco Toldo.
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 Mais comme tout ce qui monte doit redescendre, les Gialloblù ne résistent pas à la pression, et financièrement très mal en point, ils vendent leur gardien pourtant à nouveau sacré meilleur portier du championnat à la Juventus Turin en 2001 pour 53 millions d'euros, ce qui fait de lui le gardien le plus cher de l'histoire jusqu'en 2018, avec les transferts d'Alisson Becker et de Kepa respectivement à Liverpool et Chelsea pour 75 et 80 millions d'euros. 

C'est avec la Vecchia Signora que Buffon va écrire sa légende. Après un premier Scudetto acquis en 2002, il retrouve l'équipe nationale pour disputer le Mondial asiatique en Corée et au Japon où les italiens se feront sortir sur un huitième de finale très ... particulier, avec un but en prolongations d'Ahn Jung Hwan, attaquant de...Pérouse. Gigi va retrouver la saveur d'une finale de Coupe d'Europe en 2003, en disputant une finale de Ligue des Champions 100% italienne contre le Milan AC. Il détournera deux penalties lors de la séance de tirs au but, mais le brésilien en encaissera un de moins, et les Bianconeri laisseront leurs adversaires du jour s'imposer. Il se consolera cette saison avec un doublé Serie A-Supercopa. La saison d'après verra également les Bianconeri devenir champions (et Buffon participer à la phase de poules de l'Euro 2004), tout comme les saisons 2005 et 2006, qui seront ensuite retirés suite au Calciopoli. Buffon va rester à Turin en Serie B , au contraire de joueurs comme son ancien coéquipier à Parme Cannavaro, de Lilian Thuram, Zlatan Ibrahimovic, Emerson, ou encore Patrick Vieira, ce qui va renforcer l'amour des tifosi turinois pour leur portier. Mais c'est aussi en 2006 que le natif de Carrare remporte le titre suprême lors de la Weltmeisterschaft 2006 allemande,il soulève la Coupe du Monde en encaissant seulement deux buts, un csc de Zaccardo contre les Etats-Unis et un pénalty de Zidane en finale, en détournant pendant la prolongation une tête de ce dernier. Cette année-là, il finira même second au Ballon d'Or derrière son coéquipier et capitaine en sélection Cannavaro.
Après un an au purgatoire de la Serie B, les Turinois reviennent en Serie A pour se classer deuxième et troisième les années suivantes. Buffon souffre du dos et partage alors les cages avec ses remplaçants, que ce soit Manninger ou Amelia. En 2009 et 2010, la Juventus pioche dans le dur et finit septième par deux fois. L'année 2010 n'est vraiment pas l'année de Buffon qui parti pour le mondial sud-africain, se blesse lors du premier match, et voit son remplaçant Marchetti et les siens sortir au premier tour, après un match nul contre la nouvelle-Zélande et une défaite contre la Slovaquie. 2011 verra Buffon ainsi que la Juventus relever la tête, et avec l'arrivée d'Antonio Conte aux manettes, la Juve va remporter les Scudetti 2012, 2013, et 2014.
2012 qui marque un tournant pour Buffon à la Juventus, d'une car c'est lui qui récupère le brassard de capitaine suite au départ de la légende Alessandro Del Piero, de deux car c'est la dernière fois qu'il atteint une finale avec l'Italie, s'inclinant face à l'Espagne. 2014 sera le dernier mondial disputé (pour le moment ) par le numéro 1 italien. En 2015, Allegri arrive, et la moisson continue, les Scudetti 2015, 2016 ,2017 ,2018 sont également bianconeri, la Juve remporte même avec un Buffon toujours aussi présent la Coupe d'Italie en 2015, trophée ayant disparu des mains turinoises depuis 1995, et qui ne quitta Turin qu'en 2019. Il établira même un nouveau record d'invincibilité en championnat avec 974 minutes sans encaisser de buts, détrônant l'ex-milanais Sebastiano Rossi ainsi que celui de sélections avec une équipe nationale européenne  avec 168 capes lors d'une rencontre contre l'Arménie.  Mais une chose manque toujours au palmarès pourtant gigantesque de l'ex-parmesan: cette fichue Coupe aux grandes oreilles qui s'est refusée à lui en 2003, en 2015 et en 2017.  Il part alors pour Paris après l'échec de la qualification au Mondial 2018, laissant 664 rencontres avec le maillot turinois.

Buffon à Paris, c'était pour beaucoup l'association de la classe à l'italienne, de l'expérience des grands rendez-vous, et de la ville de l'amour, mais malgré une Ligue 1, un trophée des Champions et une Coupe de France, le passage de l'italien dans la capitale française se résume plus à une hiérarchie non-organisée avec l'autre gardien Alphonse Aréola, et une faute de main en huitième de finale de Ligue des Champions face à Manchester United après avoir manqué les 3 premiers matches européens à cause d'une suspension la saison passée. Il revient donc à la Juventus à l'été 2019 en tant que suppléant du polonais Szczesny, rôle qu'il occupe toujours actuellement.

Buffon, c'est l'ADN de l'Italie classe, c'est un gros morceau de l'histoire de la Juve, et au delà des 13 titres de meilleur gardien d'Italie, des 9 titres de champion (11 si on copte 2005 et 2006), des plus de mille matches en carrière, c'est un modèle d'exigence, et de longévité pour beaucoup, et pour celà , en ce 1er mai, je voulais te dire: Grazie Gigi! 

Camille Franciosi

#Camouf
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