![]() Salut les footeux! Quand on parle des Pays des années 2000/2010, les noms qui viennent tout de suite sont le munichois Robben, le gunner/mancunien Van Persie ou l'intériste Sneijder. Cependant, un joueur est souvent passé entre les mailles du filet, et mérite qu'on s'intéresse aujourd'hui à sa carrière qui a été plus qu'intéressante, car il fait partie, comme son ancien collègue de l'Ajax, de ces milieux de terrain bataves aux multiples talents. Aujourd'hui, retour sur la carrière de Rafael Van der Vaart Rafael Van der Vaart, né le 11 février 1983 à Heemskrk aux Pays-Bas a toujours été été un joueur important dans les équipes où il est passé. Porteur du brassard comme du jeu de son équipe dès son jeune jeune âge, on aurait pu penser que la pression est grande en débutant, mais il y est imperméable comme s'il y était naturellement habitué . Dès ses débuts à l'Ajax Amsterdam, au début des années 2000, en compagnie des Sneijder, de Jong et autres Pienaar, il fut un des moteurs de son équipe. Il restera pendant ses six premières saisons en professionnel chez les Lanciers, disputant 156 matches et inscrivant 61 buts et offrant un but à 28 fois, et se mettant sous le coude au passage une Eredivisie, une Coupe des Pays-Bas, ainsi qu'une Supercoupe, tout en alignant les saisons à plus de vingt matches, malgré de nombreuses blessures. Il prouvera également dès son début de carrière professionnelle un caractère bien trempé comme lors d'une embrouille avec Zlatan Ibrahimovic, accusant le suédois de "vouloir lui casser les deux jambes" après l'avoir blessé lors d'une rencontre entre la Suède et les Pays-Bas en 2004, ou encore la pas si saine concurrence pour le poste de meneur de jeu entre lui et le futur intériste Welsey Sneijder. Mais doucement, la Hollande devient un terrain de jeu trop étriqué, et Rafa s'en va de l'autre côté de la frontière germano-hollandaise à l'été 2005, pour poser ses valises au Hamburger SV pour un peu plus de cinq millions d'euros. La Bundesliga ne mettra pas beaucoup de temps pour tomber sous le charme du gaucher et de son toucher de balle soyeux. Il deviendra vite le capitaine et le joueur-clé de la cité hanséatique, prenant une part importante à la participation du HSV en Coupe d'Europe, marquant régulièrement des buts décisifs, tantôt en finesse, tantôt d'une lourde frappe dont son superbe pied gauche a le secret, que ce soit en Ligue des Champions ou en Ligue Europa, voire en Coupe Intertoto, dont il est vainqueur avec le HSV en 2005-06 et 2007-08. ![]() La réussite insolente de Hambourg ne passant pas inaperçue, la réputation et le talent du numéro 10 arrive aux oreilles des clubs les plus huppés du continent. Et après 48 buts en 113 matches pour les Rothosen, il rejoint en 2008 la Casa Blanca, le Real Madrid pour 16 millions d'euros. Etant à moitié espagnol de par sa mère, El Chiclanero (en référence à Chiclana, le village natal de sa mère) effectue une sorte de retour aux sources. La petite famille Van der Vaart (il est alors en couple avec la présentatrice TV Sylvie Meis) s'installe tranquillement à Madrid où il fonctionne avec une colonie néerlandaise comme Drenthe, Sneijder, Robben, Huntelaar ou Van Nistelrooy. Lors de la première saison, Papa VdV est indiscutable avec une saison à 42 matches, malgré les 5 pauvres buts inscrits. La saison d'après n'est pas beaucoup plus mauvaise, sur le plan statistique, avec 31 matches avec le tricot merengue, pour 7 buts, mais les blessures reviennent, et l'entente avec le nouveau entraîneur, Juande Ramos n'est pas au beau fixe. ![]() Nous sommes alors à l'été 2010 et Rafael part jouer la Coupe du Monde en Afrique du Sud, où il est titulaire lors de trois matches de poule, avant de se blesser, et de revenir en tant que remplaçant en demi-finale contre l'Uruguay et en finale contre l'Espagne. Il perd en finale mais rentre quand même d'Afrique du Sud en tant que vice-champion du Monde avec les Oranje, avant de s'engager pour 10,5 millions d'euros avec Tottenham lors du dernier jour du mercato d'été, après avoir porté le tricot merengue à 73 fois pour 12 buts et 11 assists. ![]() Dans un club moins mis sous les critiques permanentes, le maestro revit en sentant l'affection du public qui lui dédie vite une chanson. Il distille son sens de la passe et du jeu et fait admirer sa frappe de balle du côté de White Hart Lane, et est la rampe de lancement parfaite aux côtés (ou devant) du croate Luka Modric pour les fusées que sont l'anglais Aaron Lennon et le gallois Gareth Bale sur les ailes, ou l'ancien messin et international togolais Emmanuel Adebayor dans l'axe. Il retrouve la confiance et remporte le titre de meilleur joueur de Premier League au mois d'octobre, pour finir avec une saison à 15 réalisations en 36 rencontres. la saison suivante sera de la même qualité avec 39 matches pour 13 buts pour les Spurs. Les stats du meneur hollandais sont d'à peine quatre parties de plus disputées pour les Spurs que pour le Real au bout de deux saisons, mais il a inscrit plus de double de buts et offert quasiment le double de caviars à ses coéquipiers londoniens ( 28 pions et 18 assists) que lors de son épopée madrilène. Mais le hollandais est rappelé par une de ses ex, le HSV qui a perdu de sa grandeur et appelle son ancien génie au secours pour lui éviter la relégation. Et comme beaucoup de mecs dans cette situation, il craque. Le 31 août 2012, pour 13 millions d'euros, VdV revient sauver le dernier Dino de Bundesliga. Mais à 29 ans, alors qu'il devrait être au top de sa forme, les genoux coincent de plus en plus, et le niveau de l'équipe s'est considérablement affaiblie. Il joue régulièrement mais n'est plus si décisif. Il arrive toutefois à sauver le club de la relégation en 2015, lorsque le HSV se retrouve barragiste contre Karlsruhe. Mais 86 matches et 18 pions plus tard, à l'été 2015, il n'est pas prolongé par Didi Beiersdorfer, le manager hambourgeois. ![]() Il retente donc sa chance en Espagne, signant pour les verdiblancos du Betis Seville, la famille de sa mère étant en Andalousie. Sa saison 2015/2016 est alors un fiasco total, n'évoluant que 9 rencontres avec les sévillans. Alors qu'il avait signé pour trois saisons, il part au bout d'un an au Danemark, à Midtjylland, où il retrouve quelque peu le plaisir de jouer ainsi que le double de son temps de jeu chez les Beticos. Deux matches et un an plus tard, il s'offrira en 2018 une dernière pige à Esbjerg, pour marquer son dernier but en pro lors d'un de ses trois derniers matches. N'ayant pas un palmarès aussi fourni que certains de ses compatriotes, il est quand même dans le top 5 des joueurs étrangers à avoir joué le plus pour Hambourg avec 199 rencontres,, tout comme il est le 4e joueur le plus capé de l'équipe nationale des Pays-bas avec 109 sélections en 13 ans, où il inscrira 25 buts. On pourrait retenir ses 173 buts ou ses 135 passes décisives en 546 parties disputées, mais l'image, qu'il a laissé, qu'il m'a laissé en tout cas, et j'espère que beaucoup d'amoureux du ballon rond seront de mon avis, c'est surtout celle d'un esthète du jeu, d'une tulipe qui n'a jamais voulu se laisser cueillir. AuteurCamille Franciosi, #Camouf, @CamilFranciosi, aka Papy Football, amoureux du foot des années 1990/2000, de la Juventus Turin, mûri en fût grenat à Saint-Symphorien et spectateur assidu de la Bundesliga et de la Juventus
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Salut les footeux! On était beaucoup dans les années 2000-2010 ces derniers temps, mais aujourd’hui on va remonter un peu plus loin. On repart dans les années 80-90, à la rencontre d’une des vraies Gueules du football, à l’époque où le ballon rond n’était encore (vraiment) pas aseptisé, et où les petits pays avaient parfois un mot à dire, que ce soit en terme de club ou en équipe nationale. Un Ballon d’Or, demi-finaliste de Coupe du Monde, et Vainqueur de la Ligue des Champions sous Johan Cruyff. Aujourd’hui, on revient sur la carrière de ce taré de Hristo Stoichkov. Hristo Stoichkov est né le 8 février 1966 à Plovdiv. Formé dans le club de sa ville natale, le Maritsa Plovdiv, il signe en 3e division bulgare en 1982 au Hebros Harmanli, où il va disputer 32 matches pour 14 buts avant de signer à 19 ans au CSKA Sofia, l’un des clubs phares de la capitale bulgare. Mais là, c’est le drame. Engagé dans une bagarre lors de la finale de Coupe de Bulgarie face au voisin du Levski Sofia, le jeune attaquant écope d’abord d’une suspension à vie! Embrouille à voir à partir de 7m00 Le titre est également déclaré vacant avant d’être réattribué au CSKA un an plus tard, pour la première ligne au palmarès du jeune prodige. Après coup, la sanction est réduite à une suspension d’un an. Il revient donc en avril 1986, s’impose en Coupe de l’armée soviétique en 1986, avant de donner la victoire à son club en 1986-87 en Coupe de Bulgarie, s’offrant un premier doublé Coupe-Championnat. Le jeune attaquant découvre les joutes européennes avec le club de la capitale bulgare et y plante ses premiers pions, comme lors de cette rencontre contre le Panathinaikos. Après deux nouvelles coupes en 1988 et 89, s’offrant même un triplé Coupe-Championnat-Supercoupe en 1989, il finit son parcours au CSKA en étant Soulier d’Or européen en 1990 avec 38 buts, portant son total à 81 buts en 119 rencontres, avant de s’engager pour le FC Barcelone à l’été 1990 pour 3 millions d’euros. C’est en Catalogne que Stoichkov, désormais pilier de la sélection bulgare (depuis une rencontre face à la Belgique en septembre 1987) va écrire les plus belles pages de son histoire. L’impétueux bulgare va se faire repérer dès sa première saison espagnole, en marchant sur le pied d’un arbitre, n’étant pas d’accord avec une décision prise par ce dernier (ce qui lui vaudra une suspension de deux mois). coup de pied à partir de 1m36 ![]() Mais les deux faces de la pièce sont à prendre avec le génie venu de l’Est, et Hristo fait partie des leaders du Barça dès sa première saison, avec 22 buts en 38 matches, et une première Liga dans l’escarcelle. Accompagné du brésilien Romario en attaque avec qui il fait des étincelles, il s’impose en Liga également la saison suivante finissant 3 meilleur buteur de Liga avec 17 buts derrière Fernando Hierro (21 buts pour un défenseur !) et Manolo. ![]() Mais c’est en Ligue des Champions que Stoichkov va décrocher son plus beau trophée collectif. Il fait partie de la Dream Team coachée par un autre fort caractère, Johan Cruyff, à l’instar de joueurs comme le néerlandais Ronald Koeman, l’espagnol Pep Guardiola ou le danois Michael Laudrup, qui va s’imposer lors de la finale de C1 1992 face à la Sampdoria de Gênes, grâce à un coup de canon de Koeman en prolongations! On se dit que vu le génie et la contribution du bulgare à la conquête des titres majeurs du club catalan, un trophée doré pourrait l’attendre en fin d’année, mais il finira d’ailleurs second au Ballon d’Or, doublé par le hollandais Marco Van Basten. Stoichkov empile les buts et les Ligas avec le club blaugrana, finissant encore une fois 3e au classement des pichichis en 1993 atteignant les 20 buts, mais cette fois devancé par Bebeto et Zamorano. Le natif de Plovdiv est vraiment un talisman pour le Barça, car depuis son arrivée, les catalans finissent toujours champions, et c’est encore une fois le cas en 1993-94, où Barcelone finit champion pour la 4e année consécutive, chose qui n’est plus revenue depuis dans le championnat ibérique. Avec une quatrième Liga en poche, et après avoir traumatisé l’équipe de France en novembre 1993, avec un but de Kostadinov à dix secondes de la fin, Hristo le fou s’envole avec sa sélection nationale pour le premier tournoi de la Bulgarie depuis le Mondial 1986, avec des compagnons de guerre tels qu’Emil Kostadinov, Yordan Letchkov, ou encore le nébuleux Trifon Ivanov. Le tournoi nord-américain commence plutôt mal pour la Bulgarie, avec une rouste 3-0 dès le premier match face au Nigeria de Yekini et Amokachi. Mais Hristo démarre sa compétition lors du second match avec un doublé face à la Grèce, avant d’ouvrir le score lors du 3e match de poules contre l’Argentine de Maradona. C’est d’ailleurs cette victoire qui qualifie la Bulgarie en huitièmes de finale, où les attendent le Mexique. Stoichkov ouvre le score dès la 6e minute, pour son 4e but de la compétition, mais Garcia Aspe égalise douze minutes plus tard, et la Bulgarie devra attendre les tirs au but pour se qualifier, le Mexique manquant trois tentatives. En quarts se dresse une montagne devant Stoichov et ses coéquipiers, car ce sont les champions du monde allemands qui se mettent sur leur chemin. L’Allemagne va même ouvrir le score dès l’entame de la seconde période, et là on pense que le conte de foot, euuuh de fées se termine pour la Bulgarie, mais c’est mal connaître le caractère de Stoichkov, qui égalise à la 75e minute, avant que Letchkov ne donne l’avantage aux siens trois minutes plus tard ! La Bulgarie sort le champion en titre en quarts de finale ! L’aventure se terminera en demi-finales, malgré un 6e but de Hristo sur pénalty, Roberto Baggio auteur d’un doublé et l’Italie étant trop forts, et la petite finale sera remportée par la Suède, la Bulgarie finissant 4e et Stoichkov co-meilleur buteur de la compétition à égalité avec le russe Salenko (qui lui a mis 5 de ses 6 buts dans le même match, en poules contre le Cameroun). C’est d’ailleurs à la fin de l’année 1994 que Stoichkov est consacré personnellement et reçoit le Ballon d’Or devant Roberto Baggio, lauréat l’année d’avant et finaliste du Mondial, et Paolo Maldini. ![]() En revenant du Mondial, Stoichkov ne parvient pour la première fois depuis son arrivée à finir champion avec Barcelone, il part donc de l’autre côté de la Méditerranée, à Parme plus précisément pour 11 millions d’euros, où on attend un duo Zola-Stoichkov plein de magie. Or, le courant ne passe pas du tout avec un Zola ne voulant pas partager la lumière avec le bulgare, et après 7 buts en 30 matches sous la tunique gialloblù, c’est un retour express en Catalogne qui s’effectue, où Stoichkov est désormais à l’aube de ses 30 ans, comme un remplaçant de luxe. ![]() En équipe nationale, la magie n’opère plus non plus, avec une sortie à l’Euro 1996 dès la phase de poules, malgré trois buts de leur attaquant vedette. Après deux saisons, et une quarantaine de matches pour 9 buts, Il retourne quelques mois au CSKA Sofia, où il ne joue que 4 matches pour un but, avant de partir en Arabie Saoudite, à Al-Nassr, avec qui il remportera la Coupe d’Asie des Vainqueurs de Coupe ainsi que la Supercoupe d’Asie en 1998, année de son dernier tournoi international avec la Bulgarie, le mondial français se finissant dès le premier tour pour les bulgares. Il arrête la sélection lors de sa 87e cape en 1999 lors d’un match de qualification à l’Euro 2000 face à l’Angleterre, étant remplacé par le jeune Martin Petrov qui sera le seul autre bulgare à avoir marqué lors d’un Euro (en 2004). ![]() Une pige d’un an au Japon, sous les couleurs du Kashiwa Reysol avec 13 buts pour 29 parties sont l’avant-dernière destination du fougueux bulgare, avant de terminer sa carrière dans le pays de l’Oncle Sam avec deux ans au Chicago Fire (66 matches et 27 buts) où il remporte la coupe des USA avant de conclure dans la capitale au DC United en 2002-03, où les 6 derniers buts sont plantés. Partout où il est passé, Hristo Stoichkov a fait du bruit. Ne laissant pas les gens indifférents, il était adoré par ses fans, et détesté par les autres. Capable de punchlines comme « Je ne veux pas parler du Real Madrid, ça me donne envie de vomir » ou « Je préfère que le terrain s’ouvre et m’avale plutôt que de signer pour eux » (toujours en parlant de la Casa Blanca), le Bulgare n’avait rien d’un yaourt, il était plutôt du genre soupe au lait. Avec 304 buts en sélection et en club pour 643 matches. Hristo était du genre à allumer autant les adversaires avec la balle au pied, ou en en venant aux mains avec ces derniers, voire avec les officiels. Aussi fou que génial, il fallait beaucoup de cran pour supporter le caractère et pouvoir admirer le talent de Hristo « le fou » Stoichkov. AuteurCamille Franciosi, #Camouf, @CamilFranciosi, aka Papy Football, amoureux du foot des années 1990/2000, de la Juventus Turin, mûri en fût grenat à Saint-Symphorien et spectateur assidu de la Bundesliga et de la Juventus Salut les footeux! Aujourd'hui, c'est l'anniversaire d'un coach à succès. Si je vous dis Freiburg, Kaiserslautern et Frankfurt? Non? Stuttgart, Fenerbahce, Austria Vienne ? Toujours pas? Et si je vous dis doigt qui pue, Mannschaft, et disciple de Klinsmann? Voilà, vous avez capté, aujourd'hui on part sur les traces de Joachim " Jögi" Löw. Joachim Löw est né à Schönau im Schwarzwald, dans la Forêt-Noire près de Fribourg-en-Brisgau. Sa carrière professionnelle commence en 2.Bundesliga (deuxième division allemande) au SC Fribourg, qui vient d’arriver dans l’antichambre de l’élite allemande. Deux années plus tard, l'attaquant découvre la 1.Bundesliga (première division allemande) au VfB Stuttgart où il est surtout remplaçant, ne prenant part qu'à 4 matchs, suite à une fracture tibia-péroné, le tenant éloigné des terrains jusqu’en février 1981. Il part ensuite jouer à l'Eintracht Francfort où il inscrit un but lors de sa première rencontre face à Kaiserslautern, il marquera 5 buts en 24 matchs puis décide de retourner au SC Fribourg en deuxième division. En deux saisons il marque 8 puis fera sa meilleure saison en tant que joueur avec 17 buts en respectivement 34 et 31 matchs de championnat. Il tente une nouvelle expérience en première division, au Karlsruher SC, mais comme à Stuttgart ou à Francfort, il ne parvient pas à s'imposer. Il ne marque que deux buts en 24 matchs et est fréquemment remplacé ou remplaçant. Déçu par sa saison, il revient au SC Fribourg où il joue encore 4 années, de 1985 à 1989. Les deux premières sont réussies avec respectivement 12 et 17 buts, les deux suivantes le sont nettement moins, avec sept et seulement deux buts pour sa dernière saison chez les Breisgau-Brasilianer. Il finira sa carrière de joueur en Suisse, avec trois saisons à Schaffhausen, deux saisons à Winterthur et une dernière pige à Frauenfeld, où il raccroche les crampons en 1995 À la fin de sa carrière allemande, en 52 matchs de première division, il a marqué 7 buts auxquels il faut ajouter ses 81 buts en 252 matchs de deuxième division. Par ailleurs il a joué 4 matchs avec l'équipe d'Allemagne des moins de 21 ans. On notera également qu'il était le meilleur buteur de l'histoire du SC Freiburg, jusqu'à ce que Nils Petersen le rattrape en Janvier 2020. ![]() Il prend alors le départ de sa carrière d'entraîneur, Il devint le coach-adjoint de Rolf Fringer, alors en poste au VfB Stuttgart. La première saison est moyenne et le club finit 10e alors que Fringer prend la tête de la sélection suisse. Löw devient entraîneur principal le 21 septembre 1996. Avec des joueurs comme Krassimir Balakov, Giovane Elber ou encore Fredi Bobic, le club souabe va gagner la Coupe d'Allemagne face à Cottbus, ce qui constitue le premier titre de Löw en tant qu'entraîneur. Il atteindra même la finale de Coupe des coupes la saison suivante, perdue 1-0 contre un Chelsea pas encore sous pavillon russe. Une dernière année à Stuttgart, puis direction la Turquie, et le Fenerbahce Istanbul, où il va être champion d'automne, mais une avalanche de blessures s'abattant sur les "Kanaryalar" les canaris, le club finit troisième, ayant remporté la Coupe Atatürk face au rival du Besiktas. Löw voit son contrat s'arrêter en fin de saison, il revient donc en Allemagne, à Karlsruhe. À partir de là, plusieurs piges d'un an pavent le chemin d'un Löw s'asseyant sur les bancs d'Adanaspor, d'Innsbrück et de l'Austria Vienne, remportant le championnat d'Autriche avec le premier et la Coupe avec le deuxième club autrichien. Après le Championnat d'Europe de football 2004 et la démission de Rudi Völler, Joachim Löw devient un peu à la surprise générale, entraîneur assistant de l'équipe d'Allemagne aux côtés de Jürgen Klinsmann en août 2004. Les deux hommes s'étaient rencontrés lors d'une formation pour obtenir leurs diplômes d'entraîneur et dès que Jürgen Klinsmann fut choisi pour entraîner l'équipe d'Allemagne, il fit appel à Löw. Le duo était complémentaire, Jürgen Klinsmann, plus charismatique, s'occupait surtout d'apporter un nouveau style – plus offensif – à l'équipe d'Allemagne et de l'aspect psychologique alors que Löw était chargé des aspects tactiques. L'Allemagne finit à la troisième place de la Coupe du monde 2006 (le Sommermärchen, rêve d'été en VF) organisée à domicile avec un système de jeu à deux attaquants efficace et attrayant alors que la plupart des grandes équipes jouait avec une seule pointe. C'est dans cette compétition d'ailleurs que certains futurs piliers se dévoilent, comme le futur capitaine Philipp Lahm, Bastian Schweinsteiger ou encore Lukas Podolski. Après le Mondial, Klinsmann se retire et Löw prend les commandes de la Mannschaft. Il reste invaincu jusqu'en octobre 2007 et une défaite lors des qualifications pour l'Euro 2008, sans conséquence car ils étaient déjà qualifiés. Dès son premier tournoi en tant que coach principal, Löw et ses hommes vont jusqu'en finale, s'inclinant seulement sur le plus petit des scores face à l'Espagne. Löw continue sur sa lancée, intégrant de nouveaux joueurs, tels que Thomas Müller, Mesut Özil ou Jerome Boateng, avec qui il va partir au Mondial sud-africain. Un mondial sud-africain où l'Allemagne, outre le fait de nous offrir un Boatengico lors d'Allemagne-Ghana en poules, est apprécié sur son jeu offensif. Malheureusement, ils vont retomber contre l'Espagne, en demi-finales cette fois, même score d'un à zéro, but de Puyol cette fois, et comme en 2006 face au Portugal, ils remportent la petite finale contre l'Uruguay. À l'Euro 2012, Löw entame son 3e tournoi international sur le banc de la Nationalmannschaft, et compte aller au bout, mais tombe en demi-finale face à l'Italie d'un Mario Balotelli au top de sa forme qui inscrit un doublé à Neuer. L'ossature est présente, et à force de finir dans le dernier carré sur cinq des six derniers tournois, c'est au Brésil, pays du football par excellence que Löw va monter sur la plus haute marche du podium. Après un premier tour et des victoires face au Portugal, au Ghana et aux Etats-Unis, les teutons galèrent à éliminer une Algérie les emmenant en prolongations. Puis en quarts, Hummels s'élève plus haut que la défense française pour accéder aux demies, face au pays hôte le Brésil et ses cinq titres de champion du monde. Mais là, l'Allemagne nous offre certainement le plus beau récital de l'histoire moderne de la Coupe du Monde! En 29 minutes, Müller, Klose, Kroos deux fois, et Khedira font trembler les filets auriverde, avant qu'en seconde période, Schürrle en rajoute deux! Le but d'Oscar en toute fin de rencontre ne suffit même plus à sauver l'honneur, et l'Allemagne file en finale contre l'Argentine de Lionel Messi! 113 minutes et un but de l'entrant Mario Götze plus tard, l'Allemagne prend un ascendant qu'elle ne lâchera plus, et Joachim Löw brode la 4e étoile sur le maillot floqué de l'aigle avec son squad pas si suicide que ça. Puis l'équipe périclite doucement mais sûrement, sortie par la France à l'Euro 2016 en demi-finales, jusque là ça va, il remporte même la Coupe des Confédérations 2017 face au Chili, et alignant une équipe bis, mais en 2018, le crash est rude, les allemands sortent dès le premier tour malgré un succès in extremis contre la Suède avec un but victorieux de Kroos en fin de partie. Le sélectionneur avec la plus longue durée sur le banc allemand termine sa course après une élimination en huitièmes de finale de l'Euro 2021 face à l'Angleterre, 15 ans et près de 200 matches après s'être assis pour la 1ère fois en tant que Chefcoach (197 pour être exact)
Pour le magisches Dreieck de Stuttgart, pour le Sommermärchen de 2006, et pour la superbe Coupe du Monde 2014 remportée avec l'Allemagne, à l'aube de son nouveau contrat avec Fenerbahce, j'ai une seule chose à dire: DANKE JÖGI! Salut les footeux ! Ce mois de février nous voit enregistrer dès son entame la disparition d’un des plus fantasques présidents que la Botte italienne ait connue ces 20 dernières années, avec le décès du Mangiallenatore, le mangeur de coachs Maurizio Zamparini à la tête de Venise, puis Palerme pendant 15 ans. Pour lui rendre hommage, j’ai bien envie de retourner voir ce que faisaient les rosaneri à la fin des années 2000, quand l’impulsif président palermitain avait réussi à faire quelques gros coups pour faire voyager ses sbires hors des frontières transalpines ! Le premier coup retourne à la saison pré-coupe du Monde en Allemagne, en 2005-06. Suite à la 6e place décrochée la saison précédente, les insulaires jouent pour la première fois de leur histoire la Coupe de l’UEFA. Et ils débarquent avec un effectif plutôt sympathique malgré le départ de leur buteur fétiche Luca Toni pour Florence, avec Sirigu dans les buts, une défense centrale composée d’Andrea Barzagli et Cristian Zaccardo, d’un Fabio Grosso commençant à percer côté gauche, de garçons comme Simone Barone ou Franco Brienza au centre du jeu, ou encore de Simone Pepe, David Di Michele, et Andrea Caracciolo pour le travail offensif. Dans un groupe avec l’Espanyol Barcelone, le Lokomotiv Moscou, les danois de Brondy, et le club israélien du Maccabi Petah-Tikvah, les Palermitains finissent premiers du groupe, avec 4 victoires et deux nuls. Ils se qualifient donc en 16es de finale, ou ils affrontent les tchèques du Slavia Prague, qu’ils sortent de justesse, en gagnant 1-0 après avoir perdu 2-1 à l’aller à l’extérieur. Le parcours s’arrêtera au tour suivant, se faisant sortir 3-1 par Schalke, qui en colle 3 aux hommes de Zamparini, après que les italiens se soient imposés 1-0 à l’aller. À la fin de la saison, Grosso, Zaccardo, Barzagli, et Barone se feront d’ailleurs soulever une petite coupe dorée relativement prisée de tout footballeur, du côté de Berlin. Le scandale du Calciopoli déclassant la Juventus permet à Palerme de rejouer la Coupe d’Europe la saison suivante. Et l’ossature est conservée, le seul départ marquant étant celui de Grosso à l’Olympique Lyonnais. Des joueurs de valeurs arrivent pour étayer le club, comme l’international australien Mark Bresciano, les brésiliens Simplicio et Amauri ou encore le latéral Mattia Cassani. Ils s'imposent en barrages face à West Ham. Malheureusement, cette fois, ils tombent dans un groupe très compliqué, avec Newcastle, le Celta Vigo, Fenerbahce et l’Eintracht Francfort, et ils finiront avant-derniers, ne gagnant que contre le club allemand. Suite aux 15 points de pénalité infligés à la Fiorentina en début de saison, toujours suite au Calciopoli, une troisième qualification de suite en Coupe d’Europe est acquise, finissant à nouveau 5e au terme de la saison 2006-07. Avec de nouvelles armes offensives, comme l’uruguayen Edinson Cavani arrivé au mercato d’hiver, ou Fabrizio Miccoli, en échec à la Juventus Turin puis solidifié derrière avec le véloce Federico Balzaretti en tant que successeur de Fabio Grosso, on se dit que Palerme peut à nouveau rêver d’un beau parcours international. Mais que nenni ! Ils se prennent les pieds dans le tapis dès le tour préliminaire, se faisant sortir aux tirs au but par les tchèques du Mlada Boleslav ! Et en championnat, ce n’est guère mieux, malgré la présence sur le papier d’excellents artilleurs, la saison est complètement loupée, et l’équipe finit à la 11e place, la faute à une défense devenue poreuse, et accusant le 3e plus grand nombre de buts encaissés, 57e, devançant seulement les relégués Parme et Livourne ! Zampa sort le chéquier après l’Euro austro-hongrois, et fait venir les milieux Antonio Nocerino et Fabio Liverani de la Juve et de la Fiorentina pour consolider l’entrejeu, recrute le jeune brésilien Tulio de Melo en provenance du Mans, ainsi que les rugueux Raggi d’Empoli, et Kjaer de Midtjylland pour relancer une base plus jeune et saine, le duo Barzagli-Zaccardo ayant été transféré chez les allemands du VfL Wolfsburg. L’équipe remonte un peu par rapport à la saison précédente, mais manque à nouveau les places européennes, finissant 8e, à 6 points de la Roma 6, et onze du Genoa, 5e. Pendant ce temps, les entraîneurs valsent, interchangeables au gré des saisons (et je ne parle pas forcément de saisons footballistiques) sur le banc palermitain, de Guidolin à Del Neri, de Collantuono à Ballardini, au gré du bon vouloir, et surtout de l’humeur (TRÈS) changeante de son impétueux président. Il faudra attendre la saison 2010-2011 pour revoir les insulaires en Coupe d’Europe. Terminant 6e devant la Juventus au classement de la Serie A 2009-10, les Rosaneri jouent les barrages de Ligue Europa, et s’imposent face aux slovènes du NK Maribor, notamment grâce à une victoire 3-0 à l’aller. Avec une ossature qui se connait depuis plusieurs années maintenant, notamment avec Sirigu dans les cages, Balzaretti-Bovo-Cassani intégrant le polonais Glik en charnière centrale, et le duo Nocerino-Liverani libérant du travail défensif le trio offensif avec le jeune mais talentueux meneur argentin Javier Pastore, servant l’uruguayen Abel Hernandez et le routinier Massimo Maccarone ou le slovène Josip Ilicic en sortie de banc qui est recruté à Maribor après avoir fait forte impression lors des barrages. Les ingrédients sont là, mais la mayonnaise ne prend pas, ni en Coupe d’Europe, où Palerme finit 3e derrière le CSKA Moscou et (encore !) les tchèques du Sparta Prague, devançant seulement les Suisses du Lausanne Sport, ni en championnat, où les rose et noir finissent 8e derrière la Juventus cette fois. Peu à peu, les leaders, lassés de jouer les seconds rôles s’en vont, que ce soit en défense, avec Glik au Torino, Liverani finissant sa carrière à Lugano, Maccarone parti à la Sampdoria, ou la pépite Javier Pastore recrutée à prix d’or par le PSG. À la fin de la saison 2012-13, le club est relégué en Serie B où il restera une saison, avant d’être champion de 2e division, et de remonter dans la foulée avec un passage du chien fou du Milan Gennaro Gattuso sur le banc. Le dernier frisson du côté de la Sicile s’appellera Paulo Dybala. Le joyau argentin jouera trois saisons à Palerme, de 2012 à 2015, étant le plus jeune joueur à marquer pour les rosaneri le 11 novembre 2012, à quatre jours de son 19e anniversaire. Depuis, le club est redescendu, et évolue actuellement en Serie C après être tombé en quatrième division en 2019, deux ans après que Zamparini ait cédé le club en 2017 à l’italo-américain Paulo Baccaglini, et après avoir été épuisé 66 entraîneurs en 32 ans dans le monde du football. Saint Pierre et les anges n’ont qu’à bien se tenir, c’est un sacré numéro qui traverse les nuages… AuteurCamille, @CamilFranciosi sur l'oiseau bleu, papy football from FC Metz to Juventus, œil avisé aussi sur la Bundesliga |
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Janvier 2024
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