![]() Salut les footeux! Après avoir fait de l’Allemand LV1, et de l’anglais LV2, on part sur les traces d’un espagnol qui fête aujourd’hui ses 40 ans, métronome du milieu et pierre angulaire partout où il est passé. Du pays basque au Bayern, en passant par Liverpool ou le Real Madrid, retour sur la carrière de Xabi Alonso. Xabier Alonso Olano est né le 25 novembre 1981 à Tolosa, au Pays Basque. Fils d’un ancien international espagnol, Miguel Alonso, le petit Xabi suit partout son grand frère Mikel, d’un an son ainé pour pouvoir taper dans le ballon. Le jeune Xabi fait ses classes dans le club local d’Antiguoko, dans la banlieue de San Sebastian, où il fait la connaissance d’un autre talentueux milieu de terrain, Mikel Arteta. C’est dans ce club que le jeune basque va être repéré par la Real Sociedad, avec qui il va finir sa formation avant de débuter en équipe première en Copa del Rey en décembre 1999 contre Logrones. Après un prêt d’une saison à Eibar, il revient fin 2000 à la Real, où il va s’imposer comme un des leaders techniques malgré son jeune âge, grâce à son jeu de passes et sa vista, délivrant ses premières passes décisives lors de la saison 2000-2001, devenant le jeune capitaine d’un navire flirtant avec la zone de relégation et drivée par le Gallois John Toshack. En 2001-2002, Alonso est l’un des tauliers de cette équipe qui finit dans le ventre mou mais qui commence à prendre forme avec des joueurs comme le turc Nihat, du portier hollandais Westerveld, du Serbe Kovacevic, ou de son frère Mikel, en provenance de l’Athletic Bilbao. En 2002-2003, Alonso devient international espagnol lors d’un amical face à l’Equateur en avril 2003, et dans le sillage de la réussite de leur capitaine, les Txuri-Urdin vont même se voir titrés de vice-champions d’Espagne derrière les Galactiques du Real Madrid, leur permettant ainsi de jouer la Ligue des Champions la saison suivante (et de se faire dépecer par l’AS Monaco, mais ça, c’est une autre histoire). Mais après 124 matches disputés sous la tunique blanche et bleue, qu’il rêvait de porter avec son ami Mikel Arteta (qui signera au club juste après son départ), le jeune milieu basque rejoint un Royaume-Uni qu’il avait découvert à 15 ans lors d’un séjour en Irlande, mais c’est en Angleterre qu’il va poser ses valises, chez les Reds de Liverpool pour 16 Millions d’Euros. Un jeune milieu de terrain de 23 ans qui quitte son pays basque natal pour la première fois pour l’Angleterre et sa Premier League épuisante, et qui vient jouer aux côtés du jeune héros local Steven Gerrard, la greffe peut être difficile malgré la présence sur le banc d’un compatriote expérimenté, Rafael Benitez. Mais alors que tout commence à se mettre en place, avec le premier but du basque face à Fulham en octobre 2004, puis un face aux Gunners d’Arsenal un mois plus tard, un duel face à Frank Lampard en janvier va l’éloigner des terrains pour trois mois, suite à une fracture de la cheville. Le fait marquant de la première saison d’Alonso sur les bords de la Mersey est évidemment la Finale de Ligue des Champions disputée à Istanbul face au grand Milan AC. Les lombards piétinent totalement des scousers mal en point, et rentrent aux vestiaires avec un avantage de 3-0. Mais la clameur du stade, les paroles de Rafael Benitez et du capitaine Steven Gerrard, et probablement une dose de chance permettent aux Reds de revenir dans la partie, Alonso inscrivant le but de l’égalisation en reprenant un penalty stoppé par Dida. Les Reds s’imposeront aux tirs aux buts dans une des plus mémorables finales de l’histoire de la Coupe aux grandes oreilles. En 2005-06, il remporte ses premiers trophées avec la FA-Cup et le Community Shield, en marquant au passage un superbe but face à Luton depuis sa moitié de terrain. La saison 2006-07 verra Liverpool et Milan s’affronter à nouveau en finale de Ligue des Champions pour une victoire italienne cette fois-ci. ![]() Et en 2008, Alonso est moins en vue avec les Reds, les arrivées du brésilien Leiva et de l’argentin Mascherano réduisant son temps de jeu, mais c’est avec l’Espagne que le Basque va décrocher un premier titre, avec l’Euro disputé en Suisse et en Autriche et remporté par la Roja en finale 1-0 face à l’Allemagne de Philipp Lahm.Au retour de l’Euro, il est aligné dans le double pivot en 4-2-3-1 des Reds aux côtés de Mascherano, permettant à Gerrard d’évoluer en meneur de jeu. Mais après cinq saisons en rouge et 210 matches pour 18 buts et 16 passes décisives dans la grisaille du nord de l’Angleterre, Xabi se rhabille et va se vêtir de blanc en août 2009, pour épouser la cause de la Casa Blanca du Real Madrid, où il est transféré pour 34,5 millions d’Euros. ![]() Sous la tunique blanche du Real, il va évoluer avec la nouvelle version des Galactiques, Florentino Perez recrutant Kaka, Luka Modric, Karim Benzema, Gareth Bale ou encore Cristiano Ronaldo qui formeront la BBC en attaque. Avec cet effectif pléthorique, le Real compte reprendre les choses en main en Espagne, face au flamboyant rival du FC Barcelone. Mais à l’issue d’une première saison où il est installé en tant que titulaire au centre de jeu madrilène, c’est avec l’équipe nationale qu’il va vivre sa plus grande émotion. En effet, le 11 juillet 2010, Xabi Alonso et la Roja s’imposent en prolongations 1-0 face aux Pays-Bas sur un but d’Andrés Iniesta, au terme d’une finale hachée, avec 13 cartons jaunes, le hollandais Heitinga en prenant deux et laissant ses coéquipiers seuls à la 109e. Alonso s'est d'ailleurs pris un violent coup de pied dans le torse par le rugueux Nigel de Jong dès le début de la partie, l'ancien joueur d'Hambourg n'avait pris qu'un jaune pour ce gros geste d'anti-jeu ![]() En club, Xabi Alonso continue d’aligner des saisons à 50 voire 60 matches, qu’il soit coaché par Pellegrini ou par le sulfureux José Mourinho, sous la houlette duquel il remportera enfin la Liga en 2012 après deux places de 2e. À l’été 2012, Alonso est dans le groupe espagnol qui garde son titre de champion d’Europe en s’imposant en finale face à l’Italie, étant la première sélection européenne à réussir à aligner trois titres continentaux de suite. La saison suivante verra les Merengue finir à nouveau derrière le FC Barcelone en championnat, et en 2014, Alonso et le Real vont s’imposer en finale de Ligue des Champions face aux voisins de l’Atletico Madrid, Alonso soulevant le trophée pour la deuxième fois, neuf ans après la première, et douze ans après la volée de Zinédine Zidane face au Bayer Leverkusen pour la Decima, la dixième C1 madrilène. L’arrivée du croate Modric en tant que meneur de jeu, ainsi que les présences des futurs champions du monde Özil et Khedira, sans compter les jeunes Isco et Illaramendi commencent à pousser le quaterback basque (un quaterbasque ?) vers la sortie. Et en 2014, après un Mondial brésilien raté, où il tirera sa révérence en sélection après 113 sélections, il quitte un Real Madrid avec lequel il aura joué 236 matches, pour 6 buts et 31 passes décisives, direction le nouveau laboratoire de Pep Guardiola, le FC Bayern München pour neuf millions d’Euros. Sous l’égide de Pep Guardiola, le basque apportera son expérience au milieu de terrain en formant un duo de vieux briscards avec l’inoxydable Bastian Schweinsteiger la première saison, avant que le technicien espagnol remplace ce dernier parti à Manchester United par le polyvalent Lahm. Il réussit d’ailleurs à décrocher le nombre de passes réussies dans un match lors d’une rencontre face à Cologne en septembre 2014 avec 196 passes réussies (sur 206 ballons joués !). Trois saisons et trois Meisterschale plus tard, le métronome basque joue son dernier match professionnel en même temps que son capitaine Lahm face à Fribourg en mai 2017, en ayant joué 117 matches, pour 9 buts et 12 services. Depuis sa retraite de joueur, il a passé ses diplômes d’entraineur, et après avoir coaché les U13 du Real Madrid, il est revenu dans le club de ses débuts, à Anoeta pour diriger l’équipe réserve de la Real Sociedad, qu’il a fait monter l’été dernier en seconde division espagnole. Espérons qu’il ait les mêmes résultats sur le banc que lors de ses plus de 800 matches en tant que joueur dans quelques-uns des plus grands championnats… Muchas Gracias Xabi Alonso AuteurCamille Franciosi, #Camouf, @CamilFranciosi, aka Papy Football, amoureux du foot des années 1990/2000, de la Juventus Turin, mûri en fût grenat à Saint-Symphorien et spectateur assidu de la Bundesliga et de la Juventus
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![]() Salut les footeux! Après avoir été outre-Manche lors de nos deux premiers épisodes, c’est à l’Est de nos frontières que nous nous dirigeons pour ce 3e épisode du Vintage Corner, et dans le championnat que je débriefe le plus souvent, la Bundesliga pour parler d’un des meilleurs latéraux de sa génération, le joueur que j’aurais aimé être si j’avais été un peu plus talentueux balle au pied, et un monument du Bayern Munich, Monsieur Philipp Lahm. Philipp Lahm est né le 11 novembre 1983 à Munich. Après avoir pris sa première licence à six ans au FT Gern München, il est repéré à l’âge de onze ans par le recruteur Jan Pienta pour le Bayern Munich. Il fait alors ses classes sous les ordres du légendaire Hermann Gerland, et de l’autre Hermann, Hummels, le père de Mats, son futur coéquipier en club et en sélection. Au moment d’intégrer le monde pro cependant, il est barré par les internationaux français Bixente Lizarazu à gauche, et Willy Sagnol à droite. Il est donc prêté au VfB Stuttgart pour une durée de deux ans à l’été 2003, afin de cumuler du temps de jeu chez les Schwaben du terrible Quälix (quälen voulant dire martyriser en VF), Felix Magath qui le lance dans le grand bain le 3 août 2003 contre le Hansa Rostock. Il perce en tant que titulaire sur sa première partie de saison, et s’offre le luxe de devenir international allemand six mois après ses débuts, en février 2004, lors d’un succès 2-1 face à la Croatie. Il est directement embarqué pour l’Euro 2004 par le sélectionneur Rudi Völler, mais la Nationalmannschaft se fera sortir au premier tour et le jeune latéral ne pourra que grappiller les trois premiers matches d’un tournoi international. Après une saison supplémentaire à Stuttgart, et plus de 80 matches joués avec les Schwaben, le jeune Lahm revient en Bavière pour prendre la succession sur le flanc gauche de la défense d’un Lizarazu sur le déclin, qui revient pour une dernière pige au Bayern. Sous l’aile de l’icône française, Lahm prend de l’ampleur, et s’impose comme un des patrons en devenir du Rekordmeister, malgré son air juvénile, et remporte son premier trophée, la Coupe d’Allemagne, suivi du Championnat d’Allemagne quelques jours plus tard. C’est tout naturellement que Jürgen Klinsmann le sélectionne pour prendre part au Sommermärchen (rêve d’été en VF) de 2006, avec la Nationalmannschaft. Du haut de ses 23 ans, Lahm fait un tournoi extraordinaire, inscrivant un superbe but lors du match d’ouverture de l’Allemagne face au Costa Rica, et se faisant sortir seulement en prolongations lors d’une demi-finale dantesque face aux futurs champions du monde italiens. Il fait d’ailleurs partie de l’équipe-type du tournoi. ![]() La saison 2006-2007 marque le premier accroc dans la carrière du latéral allemand, désormais seul latéral gauche après la retraite de Lizarazu, avec un FC Bayern qui finit seulement quatrième du championnat à 10 points du vainqueur, son ancien club de Stuttgart. En 2007-08, le Bayern qui joue donc la Coupe UEFA voit un Philipp Lahm alterner le flanc gauche, le flanc droit quand Marcell Jansen joue à gauche et l’infirmerie. Philipp Lahm va à nouveau chuter en demi-finale d’un tournoi international, quand les munichois se feront démonter 1-5 par le futur vainqueur de la Coupe UEFA, le Zenith Saint-Petersbourg d’Andrei Arshavine, avec notamment une claque 0-4 au match retour. Lahm va tout de même ajouter un second Meisterschale au-dessus de la cheminée, avant de disputer l’Euro 2008, où il ira jusqu’en finale, où l’Allemagne s’incline 1-0 face à la génération dorée espagnole. Avec la retraite de Sagnol, Lahm peut enfin s’imposer sur le côté droit de la défense à partir de la saison 2008-09, saison blanche pour le Bayern qui finit vice-champion derrière Wolfsburg. En 2009, avec l‘arrivée de Van Gaal sur le banc munichois, Lahm est définitivement installé à droite, démontre ses qualités offensives en délivrant 12 passes décisives toutes compétitions confondues, s’offrir un doublé Coupe-Championnat et va même jouer sa première finale de Ligue des Champions. Malheureusement, le Bayern tombe en finale face à l’Inter ultra-compact de José Mourinho, avec un doublé de Diego Milito et un Eto’o jouant quasiment arrière droit. Et ce n’est pas fini car lors du mondial sud-africain, Lahm va une nouvelle fois aller loin dans le tournoi, mais comme en 2006, l’Allemagne est stoppée en demi-finale par le futur champion du monde, l’Espagne. Après des approches du FC Barcelone, Lahm resigne un contrat en faveur du FCB pour 6 ans. La seule bonne nouvelle en 2010-11 pour Lahm est sur le plan personnel, lui qui récupère le brassard de capitaine après le départ du batave Van Bommel pour les rossoneri de Milan. 2012 est LE Moment pour le Bayern de revenir sur le devant de la scène européenne, la finale de la Ligue des Champions se jouant à l’Allianz Arena cette année-là. Forte d’une base identique autant en NM qu’en club (Neuer-Boateng-Lahm-Schweinsteiger-Kroos-Müller-Gomez) sublimé par les Robbery (la paire Robben-Ribéry) sur les ailes, tout est désigné pour que cette équipe redevienne championne d’Europe onze ans après son dernier sacre. Mais malgré une ouverture du score de Müller à la 83e minute, Chelsea va égaliser par Drogba cinq minutes plus tard, Robben manquer un pénalty dans la prolongation, et Olic et Schweinsteiger voir leurs tentatives échouées, lors d’une finale Dahoam (à la maison en bavarois) qui n’attendait que leur victoire. La fin de saison est cauchemardesque puisque Lahm et les siens vont également se faire sortir une nouvelle fois en demi-finale d’un tournoi international avec l’équipe nationale contre l’Italie d’un Balotelli en feu ce jour-là. Lahm est-il un chat noir, accumulant les secondes ou 3e places ? Demi-finaliste en 2006, 2010, 2012 et finaliste en 2008 avec l'Allemagne, finaliste en 2010 et 2012 avec Munich, les places d'honneur s'accumulent pour Lahm. La saison 2012-13 va remettre la capitaine allemand d’appoint. Vainqueur de la Supercoupe d’Allemane en début de saison face au Borussia Dortmund, le Rekordmeister va décrocher son 23e titre à six journées de la fin, avant de retrouver le BVB en Finale de Ligue des Champions cette fois-ci pour la seule finale entre clubs allemands de l’histoire de la Coupe aux grandes oreilles. Et cette fois-ci, après les échecs de 2010 et 2012, après des buts de Mandzukic pour le Bayern et une égalisation de Gündogan sur pénalty, c’est Arjen Robben sur une passe de Franck Ribéry à la 89e minute qui délivre Munich et permet à Lahm d’enfin soulever le plus beau trophée de sa carrière… jusqu’à présent. ![]() La saison 2014 est une réussite renouvelée pour Lahm et les siens, s’offrant un nouveau triplé Supercoupe d’Allemagne-Bundesliga-DFB Pokal, sous la houlette du nouveau coach Pep Guardiola, ayant tout gagné au Barça, et qui replace Lahm au poste de milieu défensif, le catalan appréciant le jeu de passes du capitaine bavarois. Et malgré une sortie en quarts de finale de C1 face au Real Madrid, futur lauréat, c’est bien à l’été 2014 que le soleil va le plus briller pour Philipp Lahm. Lors du mondial brésilien, Lahm débute au centre du jeu, positionné aux côtés de Schweinsteiger comme en club. Mais en huitièmes de finale, les hommes de Joachim Löw frôlent la sortie de route face à l’Algérie, s’imposant de justesse 2-1 après prolongations et le sélectionneur décide de replacer Lahm à droite de la défense après que Mustafi ait pris le bouillon. Puis suit une victoire contre la France en quarts (et un arrêt surhumain de Neuer face à Benzema en fin de match), la plus grosse raclée du Brésil sur son sol (7-1 avec un DFB menant 5-0 après 29 minutes de jeu), puis la consécration, au soir du 13 juillet sur un but du remplaçant Mario Götze à la 113e minute. Le petit gamin de Munich, passé par Stuttgart, et baladé au gré des saisons sur le terrain pouvait, lui le capitaine de l’équipe nationale d’Allemagne, soulever le trophée le plus prestigieux du football, la Coupe du Monde, en étant entouré par des coéquipiers (Neuer-Boateng-Schweini-Götze-Müller) ou ex-coéquipiers (Klose-Podolski-Kroos-Hummels) en club! Il annonce dans la foulée sa retraite internationale après 113 capes sous le maillot frappé de l’aigle. Les trois dernières saisons permettent à Lahm de remplir un peu plus l’armoire à trophées, remportant la Bundesliga à 3 reprises de 2015 à 2017, rattrapant en 2017 l’emblématique gardien Oliver Kahn et ses huit titres (il se fera dépasser par Ribéry par la suite) au nombre de championnat remportés, et d’intégrer le top 10 des joueurs les plus capés du Bayern. Le 20 mai 2017, lors de la dernière journée de championnat, il raccroche les crampons, après 696 rencontres disputées en professionnel, dont 512, sous la tunique rouge du FCB, 24 buts et 96 passes décisives et aucun carton rouge. Exemple de régularité, il a été Membre de l’équipe type de tous les tournois internationaux entre 2006 et 2014, Membre de l'équipe de l'année UEFA en 2006, 2008, 2012, 2013 et 2014, s’offrant même une place dans le top 10 du Ballon d’Or en 2014 (6e) et footballeur allemand de l’année en 2017, Lahm c’était le soldat parfait pour tous les entraîneurs, sans jamais laisser ses coéquipiers en défaut. Lahm aurait pu faire une pub pour Opel si BMW ou Volkswagen n’avaient pas été des sponsors bavarois, car il incarnait la « Deutsche Qualität ». AuteurCamille Franciosi, #Camouf, @CamilFranciosi, aka Papy Football, amoureux du foot des années 1990/2000, de la Juventus Turin, mûri en fût grenat à Saint-Symphorien et spectateur assidu de la Bundesliga et de la Juventus Salut les footeux! Aujourd’hui c’est le 8 novembre, et en dehors d’être la saint Joffrey (selon Wikipedia) et l’anniversaire du truculent Guus Hiddink (selon transfermakt cette fois) c’est l’anniversaire du milieu le plus sous-coté du milieu de l’Angleterre des années 2000. De West Ham et la Floride, en passant par Lille ou les sommets de la Premier League, retour sur la carrière de Joe Cole. Joseph John Rooks est né le 8 novembre 1981 à Islington dans la banlieue londonienne. Son père l’ayant abandonné quelques mois après sa naissance, sa mère s’est mis avec George Cole, qui reconnut le fils de sa nouvelle compagne et l’adoptant à l’âge de 4 ans. Le jeune Joseph ou Joe, comme il se fait régulièrement appeler rentre à l’académie de West Ham United dès son plus jeune âge, où il fit toutes ses classes en équipe de jeunes. En tant que jeune prodige du foot anglais, le jeune milieu offensif attira vite les recruteurs des mastodontes de PL tels que Manchester United qui fit une offre de 10 millions de livres pour s’offrir du jeune homme âgé alors de 16 ans. Dribbleur, fantasque et fin technicien, il rappelait l’icône anglaise Paul Gascoigne à ses formateurs. Le jeune milieu offensif fit sa première apparition en pro le 2 janvier 1999 lors d’un troisième tour de FA Cup face à Swansea City se terminant sur un match nul 1-1, avant d’apparaître en championnat huit jours plus tard, face au club qui voulut le signer étant encore au centre de formation, Manchester United, lors d’une défaite 4-1. Après avoir remporté la FA-Youth Cup aux côtés de Michael Carrick et être apparu à 9 rencontres lors de sa première saison en pro, Cole devient un titulaire à part entière dans l’effectif des Hammers lors de la saison 1999-2000, jouant 32 matchs, inscrivant son premier but pour les Claret and Blue le 30 novembre 1999 lors d’une rencontre de League Cup contre Birmingham City et faisant partie de l’équipe qui s’imposa 3-1 en Coupe Intertoto 1999 face aux français du FC Metz grâce à un but notamment d’un futur coéquipier en sélection nationale, un certain Frank Lampard. ![]() Après deux autres saisons à 36 et 33 matches, où il devient international (lors d’une victoire contre le Mexique 4-1), et découvre son premier tournoi international avec le mondial asiatique 2002, Joe Cole devient capitaine lors de la saison 2002-2003, quand Glenn Roeder lui confie le brassard. Il devient le « Hammer de la saison », une lumière dans la pluie des marteaux, qui descendent en Championship à la fin de la saison, et qui voient leur jeune capitaine disputer son dernier match face à Birmingham, avant de partir de l’autre côté de Londres, dans le sud-ouest plus précisément pour rejoindre les nouveaux riches de Chelsea pour près de 10 millions d’euros (9,90M). La place à prendre chez les Blues était plutôt importante, car Cole était censé prendre la succession de la légende italienne Gianfranco Zola, parti en cours d’année après 311 matches disputés dans le club de l’oligarque Roman Abrahamovich. C’est dans ce nouveau club, au milieu des stars comme les français Emmanuel Petit ou Claude Makélélé tout juste débarqué du Real Madrid, de l’argentin Juan Sabastian Veron, du camerounais Geremi Nijtap, de l’irlandais Damien Duff ou encore de son coéquipier en élection et ex-coéquipier à West Ham Frank Lampard que le jeune milieu doit faire son trou. Et c’est ce qu’il va faire avec brio, disputant pas moins de 50 matches lors de sa première saison, sous les ordres de l’italien Claudio Ranieri, et finissant dauphin des Invincibles d’Arsenal. L’arrivée sur le banc du Special One José Mourinho ne change pas grand-chose pour l’international anglais, qui sort d’un Euro où il échoue aux pénaltys en quarts face au futur vice-champion, le Portugal. Les saisons 2004-05- et 2005-06 sont des réussites complètes pour Cole et Chelsea, soulevant par deux fois le championnat anglais, s’offrant même un triplé Premier League-League Cup-Community Shield, et disputant 93 matches pour 20 buts et 12 passes décisives en deux saisons. Cole s’envole pour le Mondial 2006 avec les Three Lions, où il mettra un des buts du tournoi face à la Suède mais revient épuisé et se blesse à la reprise, ne revenant qu’en quarts de finale de Champions League face à Valence en avril 2007. La saison suivante voit Cole faire sa meilleure saison avec 55 matches, 10 buts et 8 passes décisives et Chelsea se hisser jusqu’en finale de Ligue des Champions, mais l’anglais est remplacé par Anelka qui manquera son pénalty en fin de rencontre. Les blessures minent de plus en plus l’anglais, et la saison 2008-09 voit Cole être arrêté à 7 reprises, la dernière étant une rupture des ligaments croisés le 14 janvier 2009 lui coûtant le reste de la saison. Après une dernière saison 2009-10 à 39 matches, Cole va faire comme Dany Boon et se faire muter dans le Nooooord, passant du bleu au rouge de Liverpool après 281 matches et 40 goals pour les Blues, les Scousers recrutant un joueur en fin de contrat, mais avec l’expérience du championnat anglais, avant que l’Angleterre ne s’envole pour le Mondial sud-africain. ![]() L’expérience est courte dans le Nord de l’Angleterre, Cole ne disputant que 42 matches pour 5 buts pour les Reds, malgré le fait que le capitaine emblématique Steven Gerrard l’ait décrit comme « aussi bon techniquement que Messi » à son arrivée sur les bords de la Mersey. En août 2011, la Ligue 1 découvre Joe Cole sous le maillot de Lille, les champions de France sortant ayant eu l’international anglais en prêt pour un an. Le championnat de France va assister à un duo délicieux avec les deux techniciens Cole et Hazard, réservant un tiers de ses assists au jeune virtuose belge, et s’offrant un hat-trick contre les amateurs de Chantilly lors s’un match de Coupe de France en janvier 2012. Cette saison dans le nord de la France cette fois-ci est une véritable renaissance pour l’anglais qui termine la saison avec 43 rencontres (soit une de plus qu’à Liverpool en deux fois moins de temps) pour 9 buts et 6 passes décisives avant de retourner sur son île. Cole termine l’année civile avec Liverpool avant de revenir dans son club formateur en janvier 2013, où Cole va finir la saison, et de faire la saison 2013-14 avec les Hammers, cumulant un total de 180 parties jouées pour 17 buts et huit passes décisives. Le premier juillet 2014, il part aider les mal classés d’Aston Villa pour qui il disputera 16 matches pour un seul but et deux passes dé. La dernière pige anglaise est à Coventry City en League One, où il est d’abord prêté jusqu’à la trêve de Noël puis transféré gratuitement, et pour qui il claque 2 pions et 6 services en 22 matches, avant de s’envoler vers une pré-retraite dorée en Floride, chez les Tampa Bay Rowdies. En Floride, il disputera 86 matches pour 20 buts et 14 passes décisives dont ce bijou: Joe Cole n’était pas la tête d’affiche du football anglais comme l’était David Beckham, il n’était pas la légende d’un club comme Lampard ou Gerrard, Cole, c’était le toucher de balle, c’était des dribbles, c’était le service pour les coéquipiers, c’était un jeu magnifié quand les blessures voulaient bien le laisser tranquille, et un joueur qui a fait l’unanimité pour sa simplicité, en France, comme dans tous les clubs d’Outre-Manche où il est passé. C’était le chaînant manquant pour ne pas déséquilibrer ce milieu magique avec ses trois coéquipiers en sélection d’Angleterre, et en 678 matches, 97 buts et 82 passes décisives c’est un magicien du football qui a enchanté le football. AuteurCamille Franciosi, #Camouf, @CamilFranciosi, aka Papy Football, amoureux du foot des années 1990/2000, de la Juventus Turin, mûri en fût grenat à Saint-Symphorien et spectateur assidu de la Bundesliga et de la Juventus |
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