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La dernière marche de l'Empereur

9/1/2024

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Après Mario Zagallo la semaine prochaine, c’est certainement la plus grande figure du sport allemand qui nous a quitté lundi soir. Franz Beckenbauer, capitaine emblématique de l’Allemagne des 70s est décédé ce dimanche 7 janvier 2024 à l’âge de 78 ans. Retour sur la carrière d'un homme qui a tout gagné en tant que joueur, entraîneur ou en tant que dirigeant.
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Tout le monde sait que Beckenbauer est une légende du Bayern Munich, mais savez-vous qu’à la base, le jeune Franz était fan de l’autre club de la capitale bavaroise, Munich 1860 ? Etant attaquant dans sa jeunesse, Franz voulait faire trembler les filets avec le maillot bleu et blanc des 1860er, mais suite à des rixes en équipes de jeunes, il se dirige vers le FCB en 1958. Il jouera son premier match en tant que milieu de terrain le 6 juin 1964 face à St Pauli, avant de  reculer progressivement au poste de libéro qu’il révolutionnera tout au long de sa carrière

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​Avec le Bayern, il va devenir une des plus grandes légendes du football non seulement allemand, mais aussi mondial. Après avoir goûté d’abord à la défaite, en t’inclinant en 1966 face aux Anglais à Londres. Mais après une coupe du monde 1970, où il fera partie du « match du siècle » face à l’Italie (4-3 pour les Azzurri, qui perdront la finale face au Brésil de Pelé) et où celui que l’on surnomme désormais le Kaiser termine avec le bras en écharpe, image iconique s’il en est de ce défenseur si élégant qui même blessé paraît classe. 

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​Les années 70 seront marquées du sceau de l’affrontement entre le Kaiser son Némésis Johan Cruyff, autant en club qu’en sélection nationale. Il faut, cher Franz d’abord voir l’Ajax de Cruyff tout remporter de 1971 à 1973 sur le plan européen, même si le Bayern remporte le DFB-Pokal 1971 et les Bundesliga 1972 et 73. C’est avec la Nationalmannschaft que tu vas décrocher ton premier titre international, avec l’Euro 1972, qui te donnera ton premier Ballon d’Or, mais ton année, ce sera 1974, où tu compiles Bundesliga, Coupe des Clubs Champions et surtout le Saint Graal, le Mondial 1974 que tu soulèves en tant que capitaine, face à la Hollande de Cruyff en finale. Les finales de C1 1975 et 76 tomberont également dans l’escarcelle bavaroise, face à Leeds, puis vinrent les fameux poteaux carrés écossais qui laissèrent Saint-Etienne sur le carreau. Une année 1976 qui verra Beckenbauer en Or personnellement pour la 2e fois, mais l’Allemagne s’incliner en finale de l’Euro face à la Tchécoslovaquie d’un certain Antonin Panenka. Après une dernière saison au FCB, Franz va mettre un terme à sa carrière en sélection après  103 sélections et 14 buts, et partir croquer la Grosse Pomme, quittant le Bayern en légende absolue après 670 rencontres, 86 buts et 73 passes décisives. 
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​Pendant quatre ans, Beckenbauer évoluera aux New York Cosmos, contribuant à une tentative du développement du « Soccer » outre-Atlantique. Cette équipe du Cosmos va remporter trois championnats nord-américains en quatre ans 1977, 78 et 80. ​Les dernières années de joueur le verront revenir en Allemagne, à Hambourg de 1980 à 1982, où il gagnera une nouvelle Bundesliga avant de finir une dernière pige à New York de 82 à 83. 

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​Dès 1984, il sera sélectionneur de l’Allemagne, perdant en 1986 face à l’Allemagne de Maradona au plus haut des cieux, puis deux ans plus tard à l’Euro en demi-finales face à des hollandais portés par un trio Rijkaard-Gullit-Van Basten injouable. En 1990, il deviendra le 2e homme à remporter un Mondial en tant que joueur ET en tant que coach, après Zagallo et avant Deschamps. 

​Après un éphémère passage à Marseille en fin d’année 1990, qui lui octroiera quand même un titre de Ligue 1, il entraînera au final son club, le Bayern Munich de 1994 à 1996, remportant entre autres la Coupe UEFA 1996 face au Bordeaux de Zidane, Dugarry et Lizarazu grâce à un but d’un homme aimant briser du français, le grand Emil Kostadinov. Entre temps, le Kaiser est devenu le « Präsident » de l’institution munichoise. Il sera aussi à la tête du comité d’organisation de la Coupe du Monde 2006, dans lesquelles il traînera certaines casseroles, dévoilées bien des années plus tard.
Il sera même chanteur le temps d'une chanson à écouter ci-dessous, je vous laisse juger du talent au micro en accédant à Youtube
​Au-delà du mythe bavarois, c’est notamment le poste de libéro que Franz Beckenbauer a changé à tout jamais, avec ses montées incessantes, faisant un nouveau pied de nez au Totaalvoetbal cher aux Pays-Bas, rivaux historiques, et c’est assurément un des plus grands noms du sport qui nous quitte en ce début d’année 2024, mais le football ne t’oubliera jamais. DANKE UND RUHE IN FRIEDEN, KAISER FRANZ !

Auteur

Camouf87, qui commence à se faire du souci pour Didier Deschamps...

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Champions mon frère !!!

12/7/2023

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C'était il y a 25 ans ! Nous sommes en 1998 et la France vit à l'heure de la Coupe du monde ! Après la coupe du monde 1938 cette dernière fait son retour en 1998 pour la deuxième fois de son histoire. 
Petit retour en arrière, nous sommes en Janvier 1991 et huit pays se portent candidats pour l'organisation de cette 16e coupe du monde l'Angleterre, le Brésil, le Chili, l'Inde, le Maroc, le Portugal, la Suisse et la France. En septembre 1991 cinq pays se retirent et seules les candidatures du Maroc, de la Suisse et de la France sont en compétition. 
​Le 2 juillet 1992 nous sommes au siège de la FIFA et la France obtient donc l'organisation de ce mondial devant le Maroc et la Suisse. 
Du 10 juin au 12 juillet la France s'apprête à vivre un mois total de football à travers son équipe de France, une équipe critiquée et un sélectionneur malmené dans la presse de l'époque font que les bleus absents en 1994 débutent leur mondial. 

Nous sommes donc le 12 juin et les bleus se retrouvent au Vélodrome de Marseille et réussissent leur entrée dans cette coupe du monde, leur coupe du monde en battant les sud africains sur le score de 3-0.
​Deuxième rendez vous presque une semaine plus tard où au stade de France les bleus disposent assez aisément de l'Arabie Saoudite 4-0 ! Ce match sera notamment marqué par le carton rouge de Zidane coupable de s'être essuyé les pieds sur un joueur saoudien. Il sera sanctionné de 2 matchs de suspension. 
​Pour leur dernier match et déjà qualifiés les bleus remaniés s'imposent 2-1 face au Danemark à Gerland.

Qualifiés pour les 1/8es de finales les bleus se voient opposés au Paraguay de José Luis Chilavert qui n'attend qu'une chose de ce match d'ailleurs, c'est d'envoyer les bleus aux tirs aux buts sachant qu'à l'époque Chilavert est certainement le meilleur gardien sur les penaltys ! 0-0 après 90 minutes nous nous dirigeons donc vers la période de ce qu'on appelait le " but en or ". Le match qui pouvait s'arrêter à tout moment. Nous sommes à la 114e de ce match joué en pleine chaleur sur la pelouse lensoise et Laurent Blanc surgit pour battre le gardien paraguayen et mettre un terme à ce match. Outre la qualification c'est aussi la fin de la suspension de Zizou qui retrouve ses coéquipiers en 1/4 de finales.

Face aux italiens, les bleus se retrouvent au stade de France en ce vendredi du mois de Juillet. Les Italiens avaient sorti la Norvège au tour précédent se retrouvent donc face aux français pour ce quart de finale. Très accroché ce match comme face au Paraguay se termine sur un 0-0 après 90 minutes et les prolongations avec le but en or peuvent débuter. Plusieurs occasions des deux côtés avec notamment une frappe de Baggio juste à côté du but de Barthez feront frissonner les 80000 spectateurs du SDF. Finalement ce match ira donc aux TAB et on découvrira un Barthez tout hilare sur le banc parlant de " GIGITE " ... Je vous laisse découvrir ce que cela veut dire 
Lizarazu pour les bleus ratera son tir mais côté italien deux tentatives seront repoussés par Barthez et la barre transversale ! 4-3 aux TAB et les bleus se qualifient pour les demies de coupe du monde ! Leur coupe du monde

Nous sommes le 8 Juillet et les bleus sont donc opposés à la Croatie en ce match au Stade de France. Les français feront 20 minutes assez correctes mais les bleus sans doute tétanisés par l'enjeu et la perspective d'une finale en France face au Brésil se retrouvent sans solution sur cette fin de première période ! Malheureusement et dès le retour des vestiaires les bleus encaissent le premier but de cette finale par Davor Suker. Alors que nous sommes en plein ralenti de ce but ils sont coupés rapidement car Thuram égalise juste après et remet les bleus à 1-1. A la 70e minute, Thuram encore lui inscrira un doublé et le 2e et dernier but de sa carrière et enverra les bleus vers une finale face au Brésil chez eux en France, devant leurs supporters. Malheureusement cette demie sera marquée par le carton rouge distribué à Laurent Blanc et qui le privera de cette finale.

Nous y sommes ! Enfin ! Finale de coupe du monde en ce 12 juillet 1998, en France. Encore une fois les bleus de Jacquet sont critiqués à travers les journaux sur son manque de jeu, le manque de " football champagne "
Privé de Blanc, Aimé Jacquet titularise F. Leboeuf à sa place. On a droit au cortège du bus français jusqu'au stade tout l'après midi sur TF1, des émissions spéciales pour parler de ce match qui fera vibrer toute une nation. 
Côté brésilien en revanche on annonce dans l'après midi que Ronaldo pourrait ne pas débuter car il aurait été victime d'un malaise plus tôt.
Que nenni finalement à une heure du coup d'envoi l'attaquant brésilien est bien présent sur la feuille de match.
Les français se créent la première occasion par Guivarch mais ce dernier ne cadre pas. Les brésiliens prennent le contrôle de ce match et  à la 27e minute de jeu les bleus obtiennent un corner. Sur un corner de Petit qui dépose le ballon sur la tête de Zizou ce dernier ouvre le score pour les français. Alors qu'on se dirige vers la pause, un dernier corner de Djorkaeff déposé sur la tête de Zidane permet aux bleus de prendre 2 d'avance. 
Dès le retour vestiaire Leonardo est remplacé par Denilson. Les brésiliens de plus en plus pressants se créent une occase par Ronaldo mais Barthez dans un angle fermé empêche le numéro 9 brésilien de revenir à 2-1. 
67e minute de jeu Marcel Desailly reçoit un deuxième jaune et les bleus se retrouvent à 10 pour terminer cette finale. Malgré des tentatives les brésiliens ne trouveront jamais la faille et c'est même Petit en contre qui inscrira le 3e but de cette finale et fera décrocher aux français leur première coupe du monde. Une première victoire en coupe du monde, leur coupe du monde en France. Pour l'anecdote le but de Petit sera le 1000e inscrit dans histoire de l'équipe de France.

​Cette finale qu'on aura tous vécu d'une manière différente sera aussi un grand moment de craquage de la part de Thierry Roland qui aura cette phrase " Je crois qu'après avoir vu ça, on peut mourir tranquille. Enfin, le plus tard possible, mais on peut. Ah c'est superbe. quel pied, ah quel pied ! Oh putain ! Olala ! 

​Le lendemain les bleus défileront sur les champs élysées ou plus d'un million de supporters se rendront pour acclamer leurs héros d'une France quoi appellera la France " Black, blanc, beur " 

​25 ans aprés ça reste toujours ancré dans l'histoire du football français et certains supporters pas nés ou trés jeunes en 98 ont pu imaginer ce qu'on a ressenti à cette période. 
Pour moi qui écrit cet article la coupe du monde 98 restera un trés grand moment de football, certainement le meilleur au niveau mondial.

Auteur

Alexis nostalgique de cette période euphorique pour le football français 

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1991/1992 : Bilan d'une remontée immédiate

9/5/2023

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Plus de 30 ans après après une relégation administrative en D2 en 1991, les girondins de Bordeaux sont à la lutte pour une remontée immédiate en Ligue 1 comme on l'appelle maintenant. 
On ne reviendra pas sur la pire saison des girondins la saison passée avec une 20e place et quasiment 100 buts encaissés mais en cette possible veille de remontée penchons nous sur la saison 1990/1991. 

Après une 10e place les girondins d'abord maintenus sont relégués en deuxième division à la suite d'un trou dans les caisses de plus de 200 millions de francs. Ce trou coûtera très cher à plusieurs personnes en plus des Girondins. C. Bez alors président sera poussé à la démission, D. Couécou directeur sportif et J.C Delmas. Après ça, l'ancien président sera condamné pour escroquerie en 1994, Couécou lui sera condamné pour avoir détourné 45 millions de francs des caisses du club via un système de vraies-fausses factures. Le maire de l'époque Chaban-Delmas sera lui aussi inquiété.

Pour la saison 91/92, les girondins sont donc gérés par J.D Lange et A. Afflelou avec aux commandes G. Rohr et se fixent comme seul objectif la remontée immédiate. Exit les Bell, Deschamps, Ferreri etc ... et fait notamment venir G. Huard, J.M Ferratge ou l'allemand R. Ernst entre autres. Des joueurs comme Sénac, Dogon sont restés au club épaulés par des espoirs comme Lizarazu et Dugarry Bordeaux se donne le moyen de ses ambitions. 

La saison 91/92 : Dans un championnat ou deux poules sont créées les girondins dans la poule B font figure de favori avec la présence du Racing club de Strasbourg. Cette lutte pour la montée créera notamment une rivalité entre supporters des 2 clubs. Les alsaciens prennent la tête de leur poule pour la garder jusqu'à la 17e journée. Les bordelais s'accrochent et passent devant lors de la journée suivante et on assiste là au premier tournant du championnat. Strasbourg reste en embuscade derrière les girondins. Lors de la période mars/avril les bordelais qui  connaissent un gros passage à vide ( 1 défaite et 4 nuls ) voient les strasbourgeois revenir.
​A deux journées la fin les bordelais comptent un point d'avance sur le RCS après en avoir comptabilisé 5. 
Lors de l'avant dernière journée c'est le voisin de St Seurin qui vient au Parc Lescure et Bordeaux ne fait pas de détails en s'imposant 3-0 grâce à 3 penaltys de Rainer Ernst. dans le même temps Strasbourg sera battu à Istres permettra avec cette défaite aux Girondins de remonter immédiatement en D1. Pour le fun les Girondins s'imposeront à Perpignan lors de la dernière journée. 
​Terminant donc à la première place les bordelais jouent donc un match des champions face à Valenciennes vainqueur de la poule A. Dans un match aller, les girondins ne font aucun détail et s'imposent grâce à Dogon, Lestage, Marquet et Ferratge 4 buts à 0. Au retour, une victoire 3-2 des girondins leur permet d'être champions de France un an après cette descente. 

30 ans après : QUI SONT LES CHAMPIONS DE FRANCE ? 

​G. Huard : Arrivé à l'OM en 1988 le portier se blesse assez gravement à la jambe en 1990. Loupant cette fin de saison et la saison suivante, le gardien qui avait perdu sa place est transféré à Bordeaux après la rétrogradation. 
Champion de France en 1992, il disputera 159 matchs avec les girondins. Il fera également partie de la fameuse équipe auteur de l'épopée en 1996. Il a toujours a son actif le record d'invincibilité en D1 puis en L1 avec 1176 minutes. Parti en 1996 en Espagne, il prendra sa retraite un an plus tard.

P. Sence : Formé au FC Rouen, le gardien arrivé en 1988 aux Girondins sera la doublure de Dropsy d'abord et Huard ensuite. Prêté lors de la saison 89/90 à Mulhouse, le natif d'Hazebrouck disputera moins d'une vingtaine de matchs avec les Girondins. Egalement champion de France, il partira à Nimes en 93 et prendra sa retraite en 1996.

Jean Luc Dogon : Arrivé en 1989 à Bordeaux, le défenseur central auteur de 261 matchs et 29 buts sera comme Huard l'un des auteurs de l'épopée en 1996. Il compte une sélection en EDF lors d'un France Russie en 93 où il remplacera Boli. Sélectionné de nouveau un mois après il se blessera et sera remplacé par Desailly. Il quittera les girondins en 96 pour rejoindre Strasbourg et prendra sa retraite en 2001 après un passage à Créteil.

Didier Sénac : " Oh Didier Sénac mets leur des claques " Chant légendaire ! Le défenseur central arrivé en 1987 aux girondins disputera 299 matchs avec Bordeaux. Notamment dans un un de ces matchs il sera auteur d'une très grosse bagarre à St Etienne avec Swierczewski. Pas exclu immédiatement il sera finalement suspendu 6 mois réduit à 4 après avoir été filmé par des caméras. Il prendra sa retraite en 1998 et figure à l'heure actuelle dans le top 1000 des meilleurs joueurs de SO FOOT (288e)

Michel Milojevic : Sans doute l'un des joueurs méconnu par les jeunes bordelais, le défenseur ne disputera que 23 Matchs avec les girondins. Il sera également auteur d'une remarque envers Zizou " Tu as appelé ton fils Enzo pour Francescoli mais tu as un Enzo dans chaque doigt de pied. Le jour où tu vas rentrer en équipe de France, tu n'en sortira plus " Il prendra sa retraite en 1995 après un dernier passage à Créteil.

Stéphan Lerda : Arrivé en 1991 à Bordeaux le joueur ne disputera que 3 matchs. Ne réussissant pas à s'imposer il fera carrière dans différents clubs italiens non professionnel. 

B. Lizarazu : Arrivant du pays basque à l'âge de 14 ans il signera un contrat professionnel en 1988. D'abord attaquant puis repositionné latéral gauche, le basque disputera 246 matchs avec les girondins. Vainqueur du championnat en 92 il disputera également l'épopée européenne des girondins. Elu plusieurs fois meilleur latéral du championnat il quittera la France pour l'Espagne et Bilbao après la finale de 96. Il prendra sa retraite en 2006 après un dernier passage au Bayern où il marquera l'histoire du club allemand.

Patrice Lestage : Formé à l'ASSE, il arrivera aux Girondins en 1991. Associé à Sénac dans l'axe il laissera sa place à gauche à Lizarazu. Une saison aux Girondins il sera transféré à Cannes dans le cadre d'un échange avec Zidane. Après deux années et une remontée en D1 il rejoindra Blagnac pour y finir sa carrière. Patrice succombera en 2010 à la suite d'une maladie. 

J.P Badé : Formé à la Réunion il débarque au Red Star en 1977. Après des passages à Lens, Marseille, Strasbourg, Nantes et le Matra Racing débarquera à Bordeaux en 1990. Jouant une vingtaine de matchs en D1 pour sa première année il verra son temps de jeu diminuer l'année d'après avec la rétrogradation. Il quittera les girondins en 92 après un titre de champion. 

Pascal Monbrun : Arrivé en 89 à Bordeaux le milieu de terrain disputera 9 matchs en 5 saisons avec les Girondins. Il quittera la Gironde pour Perpignan en 94. Il prend sa retraite en 2001 après un passage dans un club de la banlieue de Bordeaux 

Philippe Raschke : Débarquant en 1991 à Bordeaux, le défenseur venant de Monaco n'arrive pas à s'imposer et sera même testé à différents postes et même au milieu de terrain. Jouant 5 matchs l'année du titre il partira en 92 et fait partie de l'échange ayant permis la venue de Zizou à Bordeaux. Il prendra sa retraite en 2004 après une coupe de la Ligue remportée avec Sochaux. 

Bernard Gimenez : Formé aux girondins le milieu de terrain n'aura eu que peu sa chance en D1. L'année de la relégation en D2 il jouera tout de même 28 matchs. Ayant participé malgré lui à la remontée il retournera avec la réserve l'année 92/93. Il quittera le club pour Nîmes. Il prendra sa retraite en 1999 après 5 ans à Mont de Marsan.

​Stéphane Plancque : Arrivé en Gironde en 1990, le milieu de terrain et frère de Pascal jouera 17 matchs en D1 lors de sa première saison. Fraîchement relégués il voit son temps de jeu augmenter et participe à 27 matchs et en contribuant au succès de la remontée. Malheureusement son temps de jeu diminuera et il finira par quitter les girondins en 94 et rejoindra Toulouse. Il prendra sa retraite la saison suivante

Jean Marc Ferratge : Formé à Bordeaux le petit milieu de terrain restera aux Girondins la fin des années 70 avant d'évoluer à Nimes et Toulouse entre 80 et 86. Lors de cette année 1986 il quittera Toulouse et rejoindra Monaco pour devenir champion de France en 1988. En 1991 il décide de participer à l'opération remontée avec succès. Il prendra sa retraite l'année suivante sur ce titre

Patrice Marquet : Né à Marseille, le milieu de terrain débutera sa carrière au début des années 80. Jouant trés peu avec le club de la capitale, il est prêté en 89 à Bastia pour rejoindre Toulon et y évoluera 2 saisons. En 1991, il rejoint Bordeaux et obtiendra le titre en 92. Il quittera le club en 93 pour rejoindre Lens avec moins de succès. Après des passages à Cannes, au Havre ou Gueugnon il prendra sa retraite en 98 après un dernier passage à Toulon. 

Rainer Ernst : Footballeur allemand au palmarès fort fourni, l'attaquant rejoindra les girondins pour une saison en 1991. Jouant 27 matchs avec les Girondins il marquera même 3 penaltys dans le même match face à St Seurin. Il quittera le club en 1992 pour rejoindre Cannes, Zurich et terminera sa carrière en 1996 après un passage en Allemagne. 

​Thierry Fernier : Formé à Sochaux il quittera le club doubiste relégué en 1987 pour rejoindre la capitale et le Matra Racing. En 89, le Matra stoppe toute activité et devient le Racing Paris 1. Quittant le club pour rejoindre Nantes en 1990 il n'y reste qu'une saison et rejoint Bordeaux en D2. Une saison plus tard il rejoint Valenciennes en 1992 et termine sa carrière en 1997 après 3 années à Limoges.

Philippe Lalanne : Débutant sa carrière avec la réserve des girondins il y restera 3 saisons avant de partir pour Alès, Reims et Gueugnon. Il revient au club en 1991 et jouera 19 matchs et inscrira 2 buts. Comme beaucoup il quittera le club en 1992 pour rejoindre Valence puis Bastia. Il termine sa carrière en 1996 après un passage à Poitiers.

Jean Michel Lavaud : Passé par Trélissac et la réserve de l'AJA il arrivera aux girondins en 1991 mais ne disputera qu'un seul match avec Bordeaux. Quittant le club en 1992 il évoluera dans des clubs comme Brive, Bergerac et Trélissac.

Philippe Fargeon : Formé en Suisse, le savoyard passé par Auxerre notamment rejoindra les girondins en 1986 avec lequel il remportera le championnat de France et la coupe en 1987. Il quitte le club en 1988 et reviendra deux ans plus tard. Relégués en 1991 il restera finalement en D2 pour l'opération remontée. Il finira sa carrière en 1993 après un dernier passage en Suisse. 

Christophe Dugarry : Formé aux Girondins il fait partie de la jeunesse restée au club pour la remontée en 1992. Avec 27 matchs à la tête de l'attaque des bordelais il contribue à la remontée des girondins l'année suivante. Il restera à Bordeaux jusqu'à la fin de l'épopée européenne en 1996. Parti au Milan AC et Barcelone il finit par atterrir à Marseille en 1998. Conspué lors de ses retours à Lescure, Duga marquera même devant le virage sud en 1999. Il reviendra finalement en Gironde au début des années 2000. Il quittera le club au scapulaire en 2003 pour l'Angleterre et Birmingham. Il finira sa carrière en 2005 après un passage au Qatar.

​Arnor Gudjohnsen : Formé en Islande il débute sa carrière au pays avant de passer une majeure partie de sa carrière en Belgique. Il rejoindra Bordeaux en 1990 club avec qui il sera relégué l'année suivante. Resté pour la remontée il quitte les girondins en 1992 sur ce fameux titre de champion. Il finira sa carrière en Suède et un dernier passage en Islande. C'est le père de l'ancien monégasque notamment Eidur 

Ronan Salaun : Formé en Bretagne au SB29, l'attaquant grand ami de Corentin Martins rejoindra les girondins après le dépôt de bilan brestois en 1991. A Bordeaux il jouera une cinquantaine de matchs entre 1991 et 1994 avec un prêt notamment à Caen. Après avoir évolué à Toulouse il est recruté par le Stade Rennais mais barré par la concurrence il quitte la Bretagne pour Nimes et y terminera sa carrière à l'aube des années 2000. 

L'entraineur Gernot Rohr : Après une très longue carrière de joueur et 12 ans aux girondins il met un terme à sa carrière en 1989 après plusieurs titres obtenu. Resté en Gironde il devient d'abord directeur sportif puis responsable du centre de formation des girondins. Il effectuera également l'intérim de Goethals après son licenciement en 1990 et y restera jusqu'à l'arrivée de Gérard Gili. Il prendra définitivement les rênes du club pour l'année de la remontée. Chose étant faite, il cédera sa place en 1992 à Rolland Courbis. Son dernier passage aux Girondins datera de 1996 lorsqu'il a remplacé Slavo Muslin. Il contribuera au succès girondin en atteignant la finale de l'UEFA cette même année ( Sans oublier Slavo )

​La remontée et après : Remontés donc en 1992 et ce titre de champion, les Girondins ont de grandes ambitions. Ils font venir lors de ce mercatique un duo brésilien Celso Valdeir qui deviendra mon idole à cette période et attaquant, et le défenseur central Marcio Santos qui sera champion du monde deux ans plus tard au Brésil. Mais également le milieu de terrain hollandais Richard Witschge en provenance du FC Barcelone. Ce dernier participera également à l'épopée européenne de 1996. 
En 1992 on verra également débarquer au Haillan celui qui finira par se faire appeler Zizou par Rolland Courbis. Aux girondins il formera avec Liza et Duga ce fameux triangle qu'on retrouvera quelques années plus tard en équipe de France. 
Bordeaux sous Courbis et un an après la remontée finira 4e d'un championnat et se qualifiera pour la coupe UEFA

Auteur

Alexis supporter girondin depuis 1993 

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Souviens toi d'un temps

19/3/2023

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19 Mars 1996 
Bordeaux 3-0 Milan AC 
Buteurs : Tholot (14') Dugarry (63' et 70')

C'était il y a 27 ans jour pour jour et Bordeaux s'apprête à vivre l'un de ses plus beaux soir européen. Débuté il y a 8 mois lors d'une rencontre de coupe Intertoto aka la coupe à Toto, les girondins avaient respectivement affronté Norkopping, Odense, Francfort, Karlsrhue, Vardar, le Rotor Volgograd, le Bétis Séville entre autres pour en arriver à ce soir de mars 1996.
Tombé sur ce qui se fait de mieux ou presque en Europe on ne donne aucune chance aux girondins contre les milanais qui sortent d'une finale de Ligue des Champions en 1995 malheureusement perdue face à l'Ajax. 
Les girondins entament donc ce match aller-retour en déplacement à San Siro et cela se confirme les bordelais s'inclinent logiquement 2-0 avec des buts d'Eranio et Baggio qui donnent un avantage conséquent aux italiens qui se déplaceront en Gironde avec deux buts d'avance.
Nous sommes donc le 19 Mars et il est temps d'ouvrir l'histoire. Personne ne donne une chance aux hommes de Gernot Rohr qui avait remplacé Slavo Muslin débarqué car malgré ce parcours en Europe, les bordelais flirtent avec la relégation en Division 2. Une mise au vert sur le bassin d'Arcachon s'impose avant cette rencontre, petit signe du destin l'entraineur allemand trouvera une perle dans une huitre et décidera d'en faire son porte bonheur.
Il est 19 heures à toutes les montres et le stade est déjà quasiment plein plus d'une heure avant le coup d'envoi. On sentait quelque chose de différent dans l'atmosphère, quelque chose de spécial et on ne s'était pas trompés. Les milanais qui s'étaient déplacés faisaient preuve d'arrogance car pour eux ce ne devait être qu'une simple formalité. 
Dans un parc Lescure rempli à rabord l'arbitre donnait le coup d'envoi. Les bordelais décidés à rentrer dans les milanais débutaient leur match avec une transversale très longue vers Lizarazu sur son côté gauche qui pouvait transmettre vers Tholot qui batta Ielpo et ouvrit le score (14')
Toujours dans leur match et dans une ambiance indescriptible la mi-temps était sifflée sur cet avantage d'un but. 
La deuxième mi-temps débutait de la même façon avec des bordelais entreprenant et un peu après l'heure de jeu un coup-franc fût sifflé. Zidane sur le côté le frappa et au passage alluma l'arbitre Mr Cakar pour Dugarry qui d'une frappe en pivot doubla le score (63') et rattrapait ce retard de 2 buts. Toujours plus dans l'ambiance les milanais ne savaient plus ou ils étaient et encore Dugarry pour d'une frappe monumentale inscriva le troisième but (70'). Michel Platini qui commentait le match pour Canal + en redemandait encore
Alors qu'il restait 20 minutes à jouer, George Weah tomba sur un Gaetan Huard en état de transe en repoussant une frappe à bout portant et en sortant une tête qui filait en lucarne.
Le temps passait et toute attaque italienne était repoussée ou dégagée en tribunes. Quelques arrêts de jeu plus tard l'arbitre libéra tout un stade et toute une ville qui venait de faire l'un des plus beaux exploits du club au scapulaire. Platini était debout sur la table de commentateurs, le stade était envahi par des supporters et les bordelais pouvaient entamer plusieurs tours d'honneur et débutait une fête folle dans la ville à coup de klaxon. 
Qualifiés pour la demie finale, les bordelais étaient opposés au Slavia Prague avec ce qui se faisait de mieux en République Tchèque. Vainqueurs par deux fois sur le score de 1-0 le parcours européen débuté 10 mois en arrière se terminera donc en finale face au Bayern Munich ! Malheureusement pour débuter cette finale les bordelais sont privés de Zizou et Dugarry avertis lors de la demie retour et cela se ressent dans cette finale aller. Bancarel titularisé à la place de Duga aura l'occasion d'ouvrir le score mais Oliver Kahn ne l'entendait pas de cette oreille. Helmer juste après l'occasion de Bancarel ouvrait le score et Scholl à l'heure de jeu mettait le Bayern en position idéale avant le retour. 
Comme face à Milan, les hommes de Rohr partaient au vert sur le Bassin d'Arcachon. Toute une ville était derrière son club mais aucun exploit ne fût réalisé et en plus de perdre cette finale 1-3 avec un but de Dutuel ( qui reste à cette heure ci le dernier buteur d'un club français en finale ) perdait également Lizarazu victime d'une semelle de Kostadinov. 
Dix mois se seront écoulés entre Norkopping et Munich et les bordelais auront réalisé l'une des plus belles aventures européennes de l'histoire du football français et de l'histoire du FCGB

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Histoires de maillots #14: Benfica

7/4/2022

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Salut les footeux ! Si je vous dis qu’aujourd’hui on va parler d’un club qui a gagné deux Ligues des Champions, mais dont la dernière remonte à plusieurs décennies, que c’est une des trois équipes dominantes de son championnat, que des Ballons d’Or ont porté son maillot, et qu’elle a perdu plus de finales de Coupe d’Europe qu’elle en a gagné, vous me dites qu’on va parler de quoi ?Eh non, perdu, on va pas parler de la Juventus de Turin (pour une fois), mais du Benfica Lisbonne ! Avec ses 164398 de fans répertoriés à travers le monde, c’est un des clubs qui compte le plus de fans sur cette planète, devenant même en 2006 le numéro 1 devant le Bayern et Manchester United. 
​Mais si on identifie le SLB grâce à son maillot rouge, qu’en est-il de l’histoire ? Pour cela, il faudra d’abord s’intéresser de plus près au club. Avec ses 37 titres de champions, et ses 26 Coupes, le Benfica est un des cadors du football portugais, et du football européen en général. Fondé en 1904, le club est actuellement dirigé par une ancienne légende du club, l’ex-milieu de terrain Rui Costa, qui a porté le maillot des Aguias (les Aigles en VF) en 174 reprises.
​La plus grande légende du club est l’ancien attaquant des années 60, Eusebio, Ballon d’or 1965, et meilleur buteur avec 727 buts en 715 matches, double record.
​Quand on parle de Benfica, il faut aussi parler de la Malédiction de Guttman. Bela Guttman est le coach hongrois du Benfica champion d’Europe 1962, et également celui qui a lancé la carrière d’Eusébio. Après la 2 Coupe d’Europe remportée en deux ans, Guttman demande une prime à ses dirigeants, prime dont ils ne verseront qu’une infime partie. Le Hongrois quittera le club, en prononçant une phrase mythique : « Je m’en vais en vous maudissant. À partir d’aujourd’hui et pendant 100 ans, Benfica ne remportera pas une Coupe d’Europe ». La Ligue des Champions étant alors la seule compétition reconnue par les instances européennes (La Coupe des villes de foire n’ayant jamais été reconnue par la FIFA, et la Coupe de l’UEFA prenant le relais seulement en 1971), la malédiction du Benfica pour la Ligue des Champions s’étend sur encore 40 ans, jusqu’en 2062.
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​Maintenant, penchons-nous un peu sur le maillot du Benfica. La première version est celle de 1904, année de création du club en tant que « Grupo Sport Lisboa » par d'anciens élèves de la Real Casa Pia de Lisbonne. Le maillot est rouge et blanc incluant l'écusson avec l'aigle survolant un bouclier rouge et blanc incluant un ballon et un bandeau avec les lettres S et L comme symbole et le « E Pluribus Unum » comme devise. Le Grupo Sport Benfica est fondé en 1906, avec un logo noir et blanc représentant une balle, un bandeau oblique ave l’inscription GSB passant devant, ainsi que les rayons d'une roue de vélo entourent le tout dans un emblème rond alors que l’identité déjà existante devient le Sport Clube de Benfica, et c’est en 1908  que les deux parties (ainsi que les deux emblèmes) vont fusionner pour devenir le Sport Lisboa e Benfica, qui remportera son premier match un mois après, face au voisin du Sporting Clube de Portugal. 
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Le premier titre de champion de Lisbonne est décroché en 1910, avec un maillot entièrement rouge, avec un léger col rond et blanc et des lacets pour le fermer, ainsi qu’une poche blanche pour situer l’emblème. Sept autres titres suivront jusqu’en 1920. 
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​Avec le Campeonato du Portugal, dès 1930, le football se professionnalise, et le Benfica qui arbore désormais un col en V et un écusson rond avec un aigle, un ballon et une des bordures désormais dorés, la bande SLB devenue bleue ainsi que la devise du club aux couleurs du Portugal sur le côté gauche de la poitrine décroche les deux premières éditions ainsi que le titre de 1935 à 1938, alors que l’on passe sous l’appellation de Primeira Divisaõ. 
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​Les années 40 voient le maillot rester toujours aussi rouge, mais le col en V s’élargir sous le soleil lisboète, le liseré blanc du col étant toujours présent, tout comme le bord des manches blanches, même si celles-ci se raccourcissent au fil du temps, ramassant toujours des titres. 
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​Les années 50 voient le maillot des Encarnados s’assombrir quelque peu, on passe sur un rouge un peu plus sombre, tirant sur le grenat ou le bordeaux, la coupe restant le même. 
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Les 60s, qu’on pourrait appeler années Eusebio (2e en bas à gauche sur la photo) voient un grand col blanc et pointu faire son apparition. L’écusson à l’aigle est apposé sur un ovale blanc qui fait un contraste marquant avec le rouge vif du reste du haut. C’est avec cette tenue que le Glorioso va remporter ses deux Ligues des Champions, en 1961, face à Barcelone de Kubala, Kocsis et Czibor, puis l’année suivante face au Real Madrid de Puskas et Di Stefano. Un titre est remporté par an lors de cette décennie, à part l’année 1966, seule année blanche pour les Rouges.​ L'emblème change quelque peu, prenant des teintes orangées jusqu'en 1973.

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​Pendant les années 1970, la tunique prend un style plus british, voire germanique, avec des maillots à manches longues, des cols ronds près du cou dont le blanc est plus large que sur les éditions rondes précédentes, comparable aux tenues de Liverpool ou du Bayern Munich. Le club régnera par six fois sur le pays sur cette période.
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Le club se fait revêtir par Adidas dans les années 80, et les trois bandes apparaissent sur les épaules et les bras, le col en V réapparaissant, ainsi que l’emblème du Portugal sur le bras gauche, avec les Quinas, les blasons bleus, ainsi que les châteaux les entourant sur l’emblème portugais. On notera l’apparition des premiers sponsors, avec Shell en 1984, puis Fnac (climatiseurs) en 1987.
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​Dans les années 90, les cols changent au gré des saisons, mais restant à dominante blanche et pointue la plupart du temps, ajoutant ou retirant du rouge sur les cols. Des bandes blanches se glissent même sur la tunique de 1997-98, avant de disparaître en 1999. C’est cette année que le logo connaît ses derniers changements, la «roue» présentait désormais un contour gris épais et les lettres sur le ruban bleu sont écrites en jaune.
L’aigle Vitoria a été redessiné et est devenu plus grand et plus léger, tandis que le bouclier est resté presque intact, seul le contour est passé de l’or au blanc.

​Avec la mondialisation, les maillots changent d’une saison à l’autre, mais le rouge ainsi que l’aigle restent les constantes, l’identité du Benfica, club le plus titré du Portugal, qui était au départ un club omnisports, avec une préférence pour le vélo (d’où la roue dans l’emblème), pour au final rouler sur le championnat domestique. Et qui sait, avec un peu de chance, et les changements dues à la création de compétitions telles que l’Europa Conférence League, il ne faudra peut-être pas attendre 2062 pour voir Benfica briser la malédiction de Guttman…
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Auteur

​​Camille Franciosi, #Camouf, @CamilFranciosi, aka Papy Football, amoureux du foot des années 1990/2000, de la Juventus Turin, mûri en fût grenat à Saint-Symphorien et spectateur assidu de la Bundesliga et de la Juventus

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Rene Higuita ~El Loco~

24/3/2022

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​Ah René, un gardien pas comme les autres. Chevelure imposante, moustache bien présente, et maillot bouffant de l’époque, sur et en dehors du terrain, il révolutionna le poste de goal auquel pourtant il n’était pas directement destiné. Père de football de gardien comme Ceni, génération des Chilavert et Campos, Il a ajouté du romantisme et du fantasme à ce poste bien terne. Dans un temps où les gardiens ne dépassaient pas la ligne, lui se permettait des avancées balle au pied et même quelques coups francs. Pour ces raisons permettez moi de vous présenter monsieur René ~El Loco~ Higuita   

Son enfance
Comme de nombreux garçons sud-américains, il naît dans un quartier défavorisé, à Medellin plus précisément. Étant enfant unique d’une mère seule, ce qui n’est déjà pas une chose aisée, le jeune René n’était pas au bout de ses surprises. En effet quelques années plus tard, Sa mère mourra subitement ce qui le contraint à être élevé par sa grand-mère qui même étant pauvre lui offrait un toit et à manger. ~Loco devait quand même apporter de l’argent à la maison donc il travailla un temps comme distributeur de journaux. Mais en fait on vient de passer toute son enfance sans parler de foot? Remédions à cela dès maintenant.
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Le football dans tout ça?
René fût bercé depuis tout jeune dans le foot, mais le poste de gardien se fit un peu plus tardivement. En effet, Attaquant de base, et plutôt doué d’ailleurs, il était le meilleur buteur de son équipe. Mais tout bascula quand pour une sélection jeune du indepediente de Medellin, le gardien se blesse, et tout logiquement un goal devait être choisi et devinez qui fût choisi pour ce poste? Grande René bien évidement. Après cela lui et le poste de gardien ne font plus qu’un. Tellement qu’à la manière d’une critique qu’une femme peut faire à un homme, René fit sa critique au poste de gardien son fiancé, arrivé dans sa vie par hasard. Mais René lui ne fait pas juste critique, il améliore, bonifie, révolutionne, choisissez les termes que vous voulez mais si on devait résumer en une phrase, la fantaisie de Higuita terrassa le pragmatisme des gardiens d’antan, forgea les gardiens de son temps et inspira les futurs gardiens. 



Sur le plan carrière
Légende en Colombie, apprécié partout en Amérique du sud, voici ce que traîne René de sa carrière longue de près de 400 matchs et pas moins de 40 buts, un ratio extraordinaire qui fait de lui le deuxième gardien à avoir marqué le plus de buts derrière un certain Rogerio Ceni. En sélection, c’est deux troisièmes places en Copa America si on veut parler de palmarès (aspect assez secondaire pour lui) et en club, deux interamericana et deux championnats de Colombie glaner, mais l’essentiel de tout est son titre en 1989 de Copa Libertadores. Un palmarès plutôt rempli on peut dire. Mais peu de gens savent qu’il a joué une quinzaine de matchs en Europe et plus précisément à Valladolid marquant deux buts quand même. Décidément certains attaquants devraient en prendre de la graine, sans citer le nom de certains (Saelemakers). C’est finalement en 2010, au deportivo Pereira, au pays, qu’il finit sa longue carrière longue de 25 ans ce qui est exceptionnel au vu de son train de vie. Sur ses près de 400 matchs, 181 sont joués a l’Athletico national où il est une vraie légende autant sur qu’en dehors du terrain, d’ailleurs en parlant du hors terrain il y en aura beaucoup à dire sur le sujet. 

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​Des anecdotes en veux-tu en voila
Il y aurait tellement de choses à dire sur le joueur qu`était Higuita, loufoque autant sur le terrain qu’en dehors, peut-être même un peu plus en dehors. Déjà c’était un grand ami de Diego Maradona, et qui dit ami de Diego dit porte ouverte a tous les vices. Drogues, soirées et tant de chose assez discutables moralement. Il est notamment impliqué dans une affaire d’enlèvement pour laquelle il prit une peine de 7 mois de prison, ce qui lui fait rater la coupe du monde 1994 et tant mieux pour lui vu les prestations colombiennes cette année là (une coupe du monde bien tragique à sa manière). Ami aussi d’Escobar il lui rendait souvent visite en prison. D’ailleurs pour cette histoire d’enlèvement, il sortit une phrase qui resta iconique « je suis footballeur moi, je ne savais rien sur des lois sur les enlèvements », il empocha quand même la belle somme de 64 000 dollars pour ses services. Sur le terrain il commit aussi beaucoup de choses qui font parler, son coup du scorpion par exemple ou même son erreur contre le Cameroun en prolongation qui élimina la Colombie de la cdm 1990. En 2001 il participa aussi au match de gala de Diego Armando Maradona ce qui fait de lui un des 22 chanceux à avoir pu participer a ce match Ô combien spécial. En 2005 il fait même de la télé réalité dans une émission similaire a Koh Lanta en Colombie. Finalement comme n’importe qui ayant du pouvoir en Colombie, il dû choisir un camp. Avec ou contre Escobar et finalement c’est l’un des seuls à s`en être vraiment sorti sans la mort ou une peine de vingt-cinq ans.


Finalement
Finalement comment résumer la carrière du père spirituel de Neuer? On pourrait commencer par le extra terrain, dire que c’était un homme fou, mais finalement sa vie était une vitrine de sa personnalité qu’il exprimait déjà sur un terrain de foot a trente-cinq mètres de ses cages, mais bon « El loco » même avec mille mots on ne peut le résumer. Tout ce que on devrait faire c’est aller se retaper une bonne vieille compile de dix minutes où on le voit plus balle au pied qu’à l’usage de ses réflexes. Et juste pour ça merci Higuita d’avoir fait vivre ce poste de gardien a l’agonie, de l’avoir rendu un peu plus ~Loco~.
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                                  Rédacteur                                     
​Ayoub éké fan du milan et suiveur du championnat russe
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Van der Vaart, le cervorange

11/2/2022

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Salut les footeux! Quand on parle des Pays des années 2000/2010, les noms qui viennent tout de suite sont le munichois Robben, le gunner/mancunien Van Persie ou l'intériste Sneijder. Cependant, un joueur est souvent passé entre les mailles du filet, et mérite qu'on s'intéresse aujourd'hui à sa carrière qui a été plus qu'intéressante, car il fait partie, comme son ancien collègue de l'Ajax, de ces milieux de terrain bataves aux multiples talents. Aujourd'hui, retour sur la carrière de Rafael Van der Vaart

Rafael Van der Vaart, né le 11 février 1983 à Heemskrk aux Pays-Bas a toujours été été un joueur important dans les équipes où il est passé. Porteur du brassard comme du jeu de son équipe dès son jeune jeune âge, on aurait pu penser que la pression est grande en débutant, mais il y est imperméable comme s'il y était naturellement habitué . Dès ses débuts à l'Ajax Amsterdam, au début des années 2000, en compagnie des Sneijder, de Jong et autres Pienaar, il fut un des moteurs de son équipe. Il restera pendant ses six premières saisons en professionnel chez les Lanciers, disputant 156 matches et inscrivant 61 buts et offrant un but à 28 fois, et se mettant sous le coude au passage une Eredivisie, une Coupe des Pays-Bas, ainsi qu'une Supercoupe, tout en alignant les saisons à plus de vingt matches, malgré de nombreuses blessures. Il prouvera également dès son début de carrière professionnelle un caractère bien trempé comme lors d'une embrouille avec Zlatan Ibrahimovic, accusant le suédois de "vouloir lui casser les deux jambes" après l'avoir blessé lors d'une rencontre entre la Suède et les Pays-Bas en 2004, ou encore la pas si saine concurrence pour le poste de meneur de jeu  entre lui et le futur intériste Welsey Sneijder.

Mais doucement, la Hollande devient un terrain de jeu trop étriqué, et Rafa s'en va de l'autre côté de la frontière germano-hollandaise à l'été 2005, pour poser ses valises au Hamburger SV pour un peu plus de cinq millions d'euros. La Bundesliga ne mettra pas beaucoup de temps pour tomber sous le charme du gaucher et de son toucher de balle soyeux. Il deviendra vite le capitaine et le joueur-clé de la cité hanséatique, prenant une part importante à la participation du HSV en Coupe d'Europe, marquant régulièrement des buts décisifs, tantôt en finesse, tantôt d'une lourde frappe dont son superbe pied gauche a le secret, que ce soit en Ligue des Champions ou en Ligue Europa, voire en Coupe Intertoto, dont il est vainqueur avec le HSV en 2005-06 et 2007-08.
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La réussite insolente de Hambourg ne passant pas inaperçue, la réputation et le talent du numéro 10 arrive aux oreilles des clubs les plus huppés du continent. Et après 48 buts en 113 matches pour les Rothosen, il rejoint en 2008 la Casa Blanca, le Real Madrid pour 16 millions d'euros. 
Etant à moitié espagnol de par sa mère, El Chiclanero (en référence à Chiclana, le village natal de sa mère) effectue une sorte de retour aux sources. La petite famille Van der Vaart (il est alors en couple avec la présentatrice TV Sylvie Meis) s'installe tranquillement à Madrid où il fonctionne avec une colonie néerlandaise comme Drenthe, Sneijder, Robben, Huntelaar ou Van Nistelrooy. Lors de la première saison, Papa VdV est indiscutable avec une saison à 42 matches, malgré les 5 pauvres buts inscrits. La saison d'après n'est pas beaucoup plus mauvaise, sur le plan statistique, avec 31 matches avec le tricot merengue, pour 7 buts, mais les blessures reviennent, et l'entente avec le nouveau entraîneur, Juande Ramos n'est pas au beau fixe. ​

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Nous sommes alors à l'été 2010 et Rafael part jouer la Coupe du Monde en Afrique du Sud, où il est titulaire lors de trois matches de poule, avant de se blesser, et de revenir en tant que remplaçant en demi-finale contre l'Uruguay et en finale contre l'Espagne. Il perd en finale mais rentre quand même d'Afrique du Sud en tant que vice-champion du Monde avec les Oranje, avant de s'engager pour 10,5 millions d'euros avec Tottenham lors du dernier jour du mercato d'été, après avoir porté le tricot merengue à 73 fois pour 12 buts et 11 assists.

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Dans un club moins mis sous les critiques permanentes, le maestro revit en sentant l'affection du public qui lui dédie vite une chanson. Il distille son sens de la passe et du jeu et fait admirer sa frappe de balle du côté de White Hart Lane, et est la rampe de lancement parfaite aux côtés (ou devant) du croate Luka Modric pour les fusées que sont l'anglais Aaron Lennon et le gallois Gareth Bale sur les ailes, ou l'ancien messin et international togolais Emmanuel Adebayor dans l'axe. Il retrouve la confiance et remporte le titre de meilleur joueur de Premier League au mois d'octobre, pour finir avec une saison à 15 réalisations en 36 rencontres. la saison suivante sera de la même qualité avec 39 matches pour 13 buts pour les Spurs. Les stats du meneur hollandais sont d'à peine quatre parties de plus disputées pour les Spurs que pour le Real au bout de deux saisons, mais il a inscrit plus de double de buts et offert quasiment le double de caviars à ses coéquipiers londoniens ( 28 pions et 18 assists) que lors de son épopée madrilène.

​Mais le hollandais est rappelé par une de ses ex, le HSV qui a perdu de sa grandeur et appelle son ancien génie au secours pour lui éviter la relégation. Et comme beaucoup de mecs dans cette situation, il craque. Le 31 août 2012, pour 13 millions d'euros, VdV revient sauver le dernier Dino de Bundesliga. Mais à 29 ans, alors qu'il devrait être au top de sa forme, les genoux coincent de plus en plus, et le niveau de l'équipe s'est considérablement affaiblie. Il joue régulièrement mais n'est plus si décisif. Il arrive toutefois à sauver le club de la relégation en 2015, lorsque le HSV se retrouve barragiste contre Karlsruhe. Mais 86 matches et 18 pions plus tard, à l'été 2015, il n'est pas prolongé par Didi Beiersdorfer, le manager hambourgeois.

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​Il retente donc sa chance en Espagne, signant pour les verdiblancos du Betis Seville, la famille de sa mère étant en Andalousie. Sa saison 2015/2016 est alors un fiasco total, n'évoluant que 9 rencontres avec les sévillans. Alors qu'il avait signé pour trois saisons, il part au bout d'un an au Danemark, à Midtjylland, où il retrouve quelque peu le plaisir de jouer ainsi que le double de son temps de jeu chez les Beticos. Deux matches et un an plus tard, il s'offrira en 2018 une dernière pige à Esbjerg,  pour marquer son dernier but en pro lors d'un de ses trois derniers matches.

N'ayant pas un palmarès aussi fourni que certains de ses compatriotes, il est quand même dans le top 5 des joueurs étrangers à avoir joué le plus pour Hambourg avec 199 rencontres,, tout comme il est le 4e joueur le plus capé de l'équipe nationale des Pays-bas avec 109 sélections en 13 ans, où il inscrira 25 buts. On pourrait retenir ses 173 buts ou ses 135 passes décisives en 546 parties disputées, mais l'image, qu'il a laissé, qu'il m'a laissé en tout cas, et j'espère que beaucoup d'amoureux du ballon rond seront de mon avis, c'est surtout celle d'un esthète du jeu, d'une tulipe qui n'a jamais voulu se laisser cueillir.

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​Camille Franciosi, #Camouf, @CamilFranciosi, aka Papy Football, amoureux du foot des années 1990/2000, de la Juventus Turin, mûri en fût grenat à Saint-Symphorien et spectateur assidu de la Bundesliga et de la Juventus

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Hristo Stoichkov, le divin antéchrist

8/2/2022

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Salut les footeux! On était beaucoup dans les années 2000-2010 ces derniers temps, mais aujourd’hui on va remonter un peu plus loin. On repart dans les années 80-90, à la rencontre d’une des vraies Gueules du football, à l’époque où le ballon rond n’était encore (vraiment) pas aseptisé, et où les petits pays avaient parfois un mot à dire, que ce soit en terme de club ou en équipe nationale. Un Ballon d’Or, demi-finaliste de Coupe du Monde, et Vainqueur de la Ligue des Champions sous Johan Cruyff. Aujourd’hui, on revient sur la carrière de ce taré de Hristo Stoichkov. 
​Hristo Stoichkov est né le 8 février 1966 à Plovdiv. Formé dans le club de sa ville natale, le Maritsa Plovdiv, il signe en 3e division bulgare en 1982 au Hebros Harmanli, où il va disputer 32 matches pour 14 buts avant de signer à 19 ans au CSKA Sofia, l’un des clubs phares de la capitale bulgare. Mais là, c’est le drame. Engagé dans une bagarre lors de la finale de Coupe de Bulgarie face au voisin du Levski Sofia, le jeune attaquant écope d’abord d’une suspension à vie! 
Embrouille à voir à partir de 7m00
Le titre est également déclaré vacant avant d’être réattribué au CSKA un an plus tard, pour la première ligne au palmarès du jeune prodige. Après coup, la sanction est réduite à une suspension d’un an. Il revient donc en avril 1986, s’impose en Coupe de l’armée soviétique en 1986, avant de donner la victoire à son club en 1986-87 en Coupe de Bulgarie, s’offrant un premier doublé Coupe-Championnat. Le jeune attaquant découvre les joutes européennes avec le club de la capitale bulgare et y plante ses premiers pions, comme lors de cette rencontre contre le Panathinaikos. 
​Après deux nouvelles coupes en 1988 et 89, s’offrant même un triplé Coupe-Championnat-Supercoupe en 1989, il finit son parcours au CSKA en étant Soulier d’Or européen en 1990 avec 38 buts, portant son total à 81 buts en 119 rencontres, avant de s’engager pour le FC Barcelone à l’été 1990 pour 3 millions d’euros.
​C’est en Catalogne que Stoichkov, désormais pilier de la sélection bulgare (depuis une rencontre face à la Belgique en septembre 1987) va écrire les plus belles pages de son histoire. L’impétueux bulgare va se faire repérer dès sa première saison espagnole, en marchant sur le pied d’un arbitre, n’étant pas d’accord avec une décision prise par ce dernier (ce qui lui vaudra une suspension de deux mois). 
coup de pied à partir de 1m36
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​Mais les deux faces de la pièce sont à prendre avec le génie venu de l’Est, et Hristo fait partie des leaders du Barça dès sa première saison, avec 22 buts en 38 matches, et une première Liga dans l’escarcelle. Accompagné du brésilien Romario en attaque avec qui il fait des étincelles, il s’impose en Liga également la saison suivante finissant 3 meilleur buteur de Liga avec 17 buts derrière Fernando Hierro (21 buts pour un défenseur !) et Manolo. 

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Mais c’est en Ligue des Champions que Stoichkov va décrocher son plus beau trophée collectif. Il fait partie de la Dream Team coachée par un autre fort caractère, Johan Cruyff, à l’instar de joueurs comme le néerlandais Ronald Koeman, l’espagnol Pep Guardiola ou le danois Michael Laudrup, qui va s’imposer lors de la finale de C1 1992 face à la Sampdoria de Gênes, grâce à un coup de canon de Koeman en prolongations!

On se dit que vu le génie et la contribution du bulgare à la conquête des titres majeurs du club catalan, un trophée doré pourrait l’attendre en fin d’année, mais il finira d’ailleurs second au Ballon d’Or, doublé par le hollandais Marco Van Basten. Stoichkov empile les buts et les Ligas avec le club blaugrana, finissant encore une fois 3e au classement des pichichis en 1993 atteignant les 20 buts, mais cette fois devancé par Bebeto et Zamorano. Le natif de Plovdiv est vraiment un talisman pour le Barça, car depuis son arrivée, les catalans finissent toujours champions, et c’est encore une fois le cas en 1993-94, où Barcelone finit champion pour la 4e année consécutive, chose qui n’est plus revenue depuis dans le championnat ibérique. 
​Avec une quatrième Liga en poche, et après avoir traumatisé l’équipe de France en novembre 1993, avec un but de Kostadinov à dix secondes de la fin, Hristo le fou s’envole avec sa sélection nationale pour le premier tournoi de la Bulgarie depuis le Mondial 1986, avec des compagnons de guerre tels qu’Emil Kostadinov, Yordan Letchkov, ou encore le nébuleux Trifon Ivanov. 
​Le tournoi nord-américain commence plutôt mal pour la Bulgarie, avec une rouste 3-0 dès le premier match face au Nigeria de Yekini et Amokachi. Mais Hristo démarre sa compétition lors du second match avec un doublé face à la Grèce, avant d’ouvrir le score lors du 3e match de poules contre l’Argentine de Maradona. C’est d’ailleurs cette victoire qui qualifie la Bulgarie en huitièmes de finale, où les attendent le Mexique. Stoichkov ouvre le score dès la 6e minute, pour son 4e but de la compétition, mais Garcia Aspe égalise douze minutes plus tard, et la Bulgarie devra attendre les tirs au but pour se qualifier, le Mexique manquant trois tentatives. En quarts se dresse une montagne devant Stoichov et ses coéquipiers, car ce sont les champions du monde allemands qui se mettent sur leur chemin. L’Allemagne va même ouvrir le score dès l’entame de la seconde période, et là on pense que le conte de foot, euuuh de fées se termine pour la Bulgarie, mais c’est mal connaître le caractère de Stoichkov, qui égalise à la 75e minute, avant que Letchkov ne donne l’avantage aux siens trois minutes plus tard ! La Bulgarie sort le champion en titre en quarts de finale ! L’aventure se terminera en demi-finales, malgré un 6e but de Hristo sur pénalty, Roberto Baggio  auteur d’un doublé et l’Italie étant trop forts, et la petite finale sera remportée par la Suède, la Bulgarie finissant 4e et Stoichkov co-meilleur buteur de la compétition à égalité avec le russe Salenko (qui lui a mis 5 de ses 6 buts dans le même match, en poules contre le Cameroun).
​C’est d’ailleurs à la fin de l’année 1994 que Stoichkov est consacré personnellement et reçoit le Ballon d’Or devant Roberto Baggio, lauréat l’année d’avant et finaliste du Mondial, et Paolo Maldini.
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​En revenant du Mondial, Stoichkov ne parvient pour la première fois depuis son arrivée à finir champion avec Barcelone, il part donc de l’autre côté de la Méditerranée, à Parme plus précisément pour 11 millions d’euros, où on attend un duo Zola-Stoichkov plein de magie. Or, le courant ne passe pas du tout avec un Zola ne voulant pas partager la lumière avec le bulgare, et après 7 buts en 30 matches sous la tunique gialloblù, c’est un retour express en Catalogne qui s’effectue, où Stoichkov est désormais à l’aube de ses 30 ans, comme un remplaçant de luxe. 

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​En équipe nationale, la magie n’opère plus non plus, avec une sortie à l’Euro 1996 dès la phase de poules, malgré trois buts de leur attaquant vedette.
Après deux saisons, et une quarantaine de matches pour 9 buts, Il retourne quelques mois au CSKA Sofia, où il ne joue que 4 matches pour un but, avant de partir en Arabie Saoudite, à Al-Nassr, avec qui il remportera la Coupe d’Asie des Vainqueurs de Coupe ainsi que la Supercoupe d’Asie en 1998, année de son dernier tournoi international avec la Bulgarie, le mondial français se finissant dès le premier tour pour les bulgares. Il arrête la sélection lors de sa 87e cape en 1999 lors d’un match de qualification à l’Euro 2000 face à l’Angleterre, étant remplacé par le jeune Martin Petrov qui sera le seul autre bulgare à avoir marqué lors d’un Euro (en 2004).

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​Une pige d’un an au Japon, sous les couleurs du Kashiwa Reysol avec 13 buts pour 29 parties sont l’avant-dernière destination du fougueux bulgare, avant de terminer sa carrière dans le pays de l’Oncle Sam avec deux ans au Chicago Fire (66 matches et 27 buts) où il remporte la coupe des USA avant de conclure dans la capitale au DC United en 2002-03, où les 6 derniers buts sont plantés. 

​Partout où il est passé, Hristo Stoichkov a fait du bruit. Ne laissant pas les gens indifférents, il était adoré par ses fans, et détesté par les autres. Capable de punchlines comme « Je ne veux pas parler du Real Madrid, ça me donne envie de vomir » ou «  Je préfère que le terrain s’ouvre et m’avale plutôt que de signer pour eux » (toujours en parlant de la Casa Blanca), le Bulgare n’avait rien d’un yaourt, il était plutôt du genre soupe au lait. Avec 304 buts en sélection et en club pour 643 matches. Hristo était du genre à allumer autant les adversaires avec la balle au pied, ou en en venant aux mains avec ces derniers, voire avec les officiels. Aussi fou que génial, il fallait beaucoup de cran pour supporter le caractère et pouvoir admirer le talent de Hristo « le fou » Stoichkov.

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​Camille Franciosi, #Camouf, @CamilFranciosi, aka Papy Football, amoureux du foot des années 1990/2000, de la Juventus Turin, mûri en fût grenat à Saint-Symphorien et spectateur assidu de la Bundesliga et de la Juventus

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All you need is Löw

3/2/2022

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Salut les footeux! Aujourd'hui, c'est l'anniversaire d'un coach à succès. Si je vous dis Freiburg, Kaiserslautern et Frankfurt? Non? Stuttgart, Fenerbahce, Austria Vienne ? Toujours pas? Et si je vous dis doigt qui pue, Mannschaft, et disciple de Klinsmann? Voilà, vous avez capté, aujourd'hui on part sur les traces de Joachim " Jögi" Löw.

Joachim Löw est né à Schönau im Schwarzwald, dans la Forêt-Noire près de Fribourg-en-Brisgau. Sa carrière professionnelle commence en 2.Bundesliga (deuxième division allemande) au SC Fribourg, qui vient d’arriver dans l’antichambre de l’élite allemande. Deux années plus tard, l'attaquant découvre la 1.Bundesliga (première division allemande) au VfB Stuttgart où il est surtout remplaçant, ne prenant part qu'à 4 matchs, suite à une fracture tibia-péroné, le tenant éloigné des terrains jusqu’en février 1981. Il part ensuite jouer à l'Eintracht Francfort où il inscrit un but lors de sa première rencontre face à Kaiserslautern, il marquera 5 buts en 24 matchs puis décide de retourner au SC Fribourg en deuxième division. En deux saisons il marque 8 puis fera sa meilleure saison en tant que joueur avec 17 buts en respectivement 34 et 31 matchs de championnat. Il tente une nouvelle expérience en première division, au Karlsruher SC, mais comme à Stuttgart ou à Francfort, il ne parvient pas à s'imposer. Il ne marque que deux buts en 24 matchs et est fréquemment remplacé ou remplaçant. Déçu par sa saison, il revient au SC Fribourg où il joue encore 4 années, de 1985 à 1989. Les deux premières sont réussies avec respectivement 12 et 17 buts, les deux suivantes le sont nettement moins, avec sept et seulement deux buts pour sa dernière saison chez les Breisgau-Brasilianer. Il finira sa carrière de joueur en Suisse, avec trois saisons à Schaffhausen, deux saisons à Winterthur et une dernière pige à Frauenfeld, où il raccroche les crampons en 1995

​À la fin de sa carrière allemande, en 52 matchs de première division, il a marqué 7 buts auxquels il faut ajouter ses 81 buts en 252 matchs de deuxième division. Par ailleurs il a joué 4 matchs avec l'équipe d'Allemagne des moins de 21 ans. On notera également qu'il était le meilleur buteur de l'histoire du SC Freiburg, jusqu'à ce que Nils Petersen le rattrape en Janvier 2020.
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​Il prend alors le départ de sa carrière d'entraîneur, Il devint le coach-adjoint de Rolf Fringer, alors en poste au VfB Stuttgart. La première saison est moyenne et le club finit 10e alors que Fringer prend la tête de la sélection suisse. Löw devient entraîneur principal le 21 septembre 1996. Avec des joueurs comme Krassimir Balakov, Giovane Elber ou encore Fredi Bobic, le club souabe va gagner la Coupe d'Allemagne face à Cottbus, ce qui constitue le premier titre de Löw en tant qu'entraîneur. Il atteindra même la finale de Coupe des coupes la saison suivante, perdue 1-0 contre un Chelsea pas encore sous pavillon russe.

Une dernière année à Stuttgart, puis direction la Turquie, et le Fenerbahce Istanbul, où il va être champion d'automne, mais une avalanche de blessures s'abattant sur les "Kanaryalar" les canaris, le club finit troisième, ayant remporté la Coupe Atatürk face au rival du Besiktas. Löw voit son contrat s'arrêter en fin de saison, il revient donc en Allemagne, à Karlsruhe.
À partir de là, plusieurs piges d'un an pavent le chemin d'un Löw s'asseyant sur les bancs d'Adanaspor, d'Innsbrück et de l'Austria Vienne, remportant le championnat d'Autriche avec le premier et la Coupe avec le deuxième club autrichien. ​
Après le Championnat d'Europe de football 2004 et la démission de Rudi Völler, Joachim Löw devient un peu à la surprise générale, entraîneur assistant de l'équipe d'Allemagne aux côtés de Jürgen Klinsmann en août 2004. Les deux hommes s'étaient rencontrés lors d'une formation pour obtenir leurs diplômes d'entraîneur et dès que Jürgen Klinsmann fut choisi pour entraîner l'équipe d'Allemagne, il fit appel à Löw. Le duo était complémentaire, Jürgen Klinsmann, plus charismatique, s'occupait surtout d'apporter un nouveau style – plus offensif – à l'équipe d'Allemagne et de l'aspect psychologique alors que Löw était chargé des aspects tactiques.
L'Allemagne finit à la troisième place de la Coupe du monde 2006 (le Sommermärchen, rêve d'été en VF) organisée à domicile avec un système de jeu à deux attaquants efficace et attrayant alors que la plupart des grandes équipes jouait avec une seule pointe. C'est dans cette compétition d'ailleurs que certains futurs piliers se dévoilent, comme le futur capitaine Philipp Lahm, Bastian Schweinsteiger ou encore Lukas Podolski. Après le Mondial, Klinsmann se retire et Löw prend les commandes de la Mannschaft. Il reste invaincu jusqu'en octobre 2007 et une défaite lors des qualifications pour l'Euro 2008, sans conséquence car ils étaient déjà qualifiés. ​
Dès son premier tournoi en tant que coach principal, Löw et ses hommes vont jusqu'en finale, s'inclinant seulement sur le plus petit des scores face à l'Espagne. Löw continue sur sa lancée, intégrant de nouveaux joueurs, tels que Thomas Müller, Mesut Özil ou Jerome Boateng, avec qui il va partir au Mondial sud-africain. Un mondial sud-africain où l'Allemagne, outre le fait de nous offrir un Boatengico lors d'Allemagne-Ghana en poules, est apprécié sur son jeu offensif. Malheureusement, ils vont retomber contre l'Espagne, en demi-finales cette fois, même score d'un à zéro, but de Puyol cette fois, et comme en 2006 face au Portugal, ils remportent la petite finale contre l'Uruguay. ​
À l'Euro 2012, Löw entame son 3e tournoi international sur le banc de la Nationalmannschaft, et compte aller au bout, mais tombe en demi-finale face à l'Italie d'un Mario Balotelli au top de sa forme qui inscrit un doublé à Neuer. L'ossature est présente, et à force de finir dans le dernier carré sur cinq des six derniers tournois, c'est au Brésil, pays du football par excellence que Löw va monter sur la plus haute marche du podium. ​
Après un premier tour et des victoires face au Portugal, au Ghana et aux Etats-Unis, les teutons galèrent à éliminer une Algérie les emmenant en prolongations. Puis en quarts, Hummels s'élève plus haut que la défense française pour accéder aux demies, face au pays hôte le Brésil et ses cinq titres de champion du monde. ​
​Mais là, l'Allemagne nous offre certainement le plus beau récital de l'histoire moderne de la Coupe du Monde! En 29 minutes, Müller, Klose, Kroos deux fois, et Khedira font trembler les filets auriverde, avant qu'en seconde période, Schürrle en rajoute deux! Le but d'Oscar en toute fin de rencontre ne suffit même plus à sauver l'honneur, et l'Allemagne file en finale contre l'Argentine de Lionel Messi! 113 minutes et un but de l'entrant Mario Götze plus tard, l'Allemagne prend un ascendant qu'elle ne lâchera plus, et Joachim Löw brode la 4e étoile sur le maillot floqué de l'aigle avec son squad pas si suicide que ça.
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​Puis l'équipe périclite doucement mais sûrement, sortie par la France à l'Euro 2016 en demi-finales, jusque là ça va, il remporte même la Coupe des Confédérations 2017 face au Chili, et alignant une équipe bis, mais en 2018, le crash est rude, les allemands sortent dès le premier tour malgré un succès in extremis contre la Suède avec un but victorieux de Kroos en fin de partie. 
Le sélectionneur avec la plus longue durée sur le banc allemand termine sa course après une élimination en huitièmes de finale de l'Euro 2021 face à l'Angleterre, 15 ans et près de 200 matches après s'être assis pour la 1ère fois en tant que Chefcoach (197 pour être exact)

Pour le magisches Dreieck de Stuttgart, pour le Sommermärchen de 2006, et pour la superbe Coupe du Monde 2014 remportée avec l'Allemagne, à l'aube de son nouveau contrat avec Fenerbahce, j'ai une seule chose à dire: DANKE JÖGI!
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Le Croc-coach de Palerme Zamparini a laissé ses dernières plumes

2/2/2022

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​Salut les footeux ! Ce mois de février nous voit enregistrer dès son entame la disparition d’un des plus fantasques présidents que la Botte italienne ait connue ces 20 dernières années, avec le décès du Mangiallenatore, le mangeur de coachs Maurizio Zamparini à la tête de Venise, puis Palerme pendant 15 ans.
Pour lui rendre hommage, j’ai bien envie de retourner voir ce que faisaient les rosaneri à la fin des années 2000, quand l’impulsif président palermitain avait réussi à faire quelques gros coups pour faire voyager ses sbires hors des frontières transalpines !
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Le premier coup retourne à la saison pré-coupe du Monde en Allemagne, en 2005-06. Suite à la 6e place décrochée la saison précédente, les insulaires jouent pour la première fois de leur histoire la Coupe de l’UEFA. Et ils débarquent avec un effectif plutôt sympathique malgré le départ de leur buteur fétiche Luca Toni pour Florence, avec Sirigu dans les buts, une défense centrale composée d’Andrea Barzagli et Cristian Zaccardo, d’un Fabio Grosso commençant à percer côté gauche, de garçons comme Simone Barone ou Franco Brienza au centre du jeu, ou encore de Simone Pepe, David Di Michele, et Andrea Caracciolo pour le travail offensif. Dans un groupe avec l’Espanyol Barcelone, le Lokomotiv Moscou, les danois de Brondy, et le club israélien du Maccabi Petah-Tikvah, les Palermitains finissent premiers du groupe, avec 4 victoires et deux nuls. Ils se qualifient donc en 16es de finale, ou ils affrontent les tchèques du Slavia Prague, qu’ils sortent de justesse, en gagnant 1-0 après avoir perdu 2-1 à l’aller à l’extérieur. Le parcours s’arrêtera au tour suivant, se faisant sortir 3-1 par Schalke, qui en colle 3 aux hommes de Zamparini, après que les italiens se soient imposés 1-0 à l’aller. À la fin de la saison, Grosso, Zaccardo, Barzagli, et Barone se feront d’ailleurs soulever une petite coupe dorée relativement prisée de tout footballeur, du côté de Berlin.
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​Le scandale du Calciopoli déclassant la Juventus permet à Palerme de rejouer la Coupe d’Europe la saison suivante. Et l’ossature est conservée, le seul départ marquant étant celui de Grosso à l’Olympique Lyonnais. Des joueurs de valeurs arrivent pour étayer le club, comme l’international australien Mark Bresciano, les brésiliens Simplicio et Amauri ou encore le latéral Mattia Cassani.  Ils s'imposent en barrages face à West Ham. Malheureusement, cette fois, ils tombent dans un groupe très compliqué, avec Newcastle, le Celta Vigo, Fenerbahce et l’Eintracht Francfort, et ils finiront avant-derniers, ne gagnant que contre le club allemand. Suite aux 15 points de pénalité infligés à la Fiorentina en début de saison, toujours suite au Calciopoli, une troisième qualification de suite en Coupe d’Europe est acquise, finissant à nouveau 5e au terme de la saison 2006-07. 
Avec de nouvelles armes offensives, comme l’uruguayen Edinson Cavani arrivé au mercato d’hiver, ou Fabrizio Miccoli, en échec à la Juventus Turin puis solidifié derrière avec le véloce Federico Balzaretti en tant que successeur de Fabio Grosso, on se dit que Palerme peut à nouveau rêver d’un beau parcours international. Mais que nenni ! Ils se prennent les pieds dans le tapis dès le tour préliminaire, se faisant sortir aux tirs au but par les tchèques du Mlada Boleslav ! Et en championnat, ce n’est guère mieux, malgré la présence sur le papier d’excellents artilleurs, la saison est complètement loupée, et l’équipe finit à la 11e place, la faute à une défense devenue poreuse, et accusant le 3e plus grand nombre de buts encaissés, 57e, devançant seulement les relégués Parme et Livourne ! 
​Zampa sort le chéquier après l’Euro austro-hongrois, et fait venir les milieux Antonio Nocerino et Fabio Liverani de la Juve et de la Fiorentina pour consolider l’entrejeu, recrute le jeune brésilien Tulio de Melo en provenance du Mans, ainsi que les rugueux Raggi d’Empoli, et Kjaer de Midtjylland pour relancer une base plus jeune et saine, le duo Barzagli-Zaccardo ayant été transféré chez les allemands du VfL Wolfsburg. L’équipe remonte un peu par rapport à la saison précédente, mais manque à nouveau les places européennes, finissant 8e, à 6 points de la Roma 6, et onze du Genoa, 5e. Pendant ce temps, les entraîneurs valsent, interchangeables au gré des saisons (et je ne parle pas forcément de saisons footballistiques) sur le banc palermitain, de Guidolin à Del Neri, de Collantuono à Ballardini, au gré du bon vouloir, et surtout de l’humeur (TRÈS) changeante de son impétueux président. 
​Il faudra attendre la saison 2010-2011 pour revoir les insulaires en Coupe d’Europe. Terminant 6e devant la Juventus au classement de la Serie A 2009-10, les Rosaneri jouent les barrages de Ligue Europa, et s’imposent face aux slovènes du NK Maribor, notamment grâce à une victoire 3-0 à l’aller. Avec une ossature qui se connait depuis plusieurs années maintenant, notamment avec Sirigu dans les cages, Balzaretti-Bovo-Cassani intégrant le polonais Glik en charnière centrale, et le duo Nocerino-Liverani libérant du travail défensif le trio offensif avec le jeune mais talentueux meneur argentin Javier Pastore, servant l’uruguayen Abel Hernandez et le routinier Massimo Maccarone ou le slovène Josip Ilicic en sortie de banc qui est recruté à Maribor après avoir fait forte impression lors des barrages. Les ingrédients sont là, mais la mayonnaise ne prend pas, ni en Coupe d’Europe, où Palerme finit 3e derrière le CSKA Moscou et (encore !) les tchèques du Sparta Prague, devançant seulement les Suisses du Lausanne Sport, ni en championnat, où les rose et noir finissent 8e derrière la Juventus cette fois. Peu à peu, les leaders, lassés de jouer les seconds rôles s’en vont, que ce soit en défense, avec Glik au Torino, Liverani finissant sa carrière à Lugano, Maccarone parti à la Sampdoria, ou la pépite Javier Pastore recrutée à prix d’or par le PSG.
​À la fin de la saison 2012-13, le club est relégué en Serie B où il restera une saison, avant d’être champion de 2e division, et de remonter dans la foulée avec un passage du chien fou du Milan Gennaro Gattuso sur le banc. Le dernier frisson du côté de la Sicile s’appellera Paulo Dybala. Le joyau argentin jouera trois saisons à Palerme, de 2012 à 2015, étant le plus jeune joueur à marquer pour les rosaneri le 11 novembre 2012, à quatre jours de son 19e anniversaire.
 Depuis, le club est redescendu, et évolue actuellement en Serie C après être tombé en quatrième division en 2019, deux ans après que Zamparini ait cédé le club en 2017 à l’italo-américain Paulo Baccaglini, et après avoir été épuisé 66 entraîneurs en 32 ans dans le monde du football. Saint Pierre et les anges n’ont qu’à bien se tenir, c’est un sacré numéro qui traverse les nuages… ​
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Camille, @CamilFranciosi sur l'oiseau bleu, papy football from FC Metz to Juventus, œil avisé aussi sur la Bundesliga

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