![]() Salut les footeux ! Aujourd’hui on va parler du groupe C , le 3e groupe à analyser de ce mondial. Entre l’un des favoris à la victoire finale l’Argentine de Messi, la Pologne d’un Lewandowski qui marche sur l’eau, et deux habitués des tournois continentaux avec l’Arabie Saoudite et le Mexique, voyons ce que ce groupe C a à nous offrir. Musique Maestro ! ![]() Arabie Saoudite Pour commencer, parlons de l’équipe que je connais le moins bien, et probablement vous aussi. Les Faucons, tel est le surnom de l’équipe nationale d’Arabie Saoudite, est une équipe dont le premier match international remonte à 1957, et une victoire 31 face à la Syrie, et que les moins de 40 ans ont l’habitude de voir apparaître en Coupe du Monde, mais les plus anciens se souviennent de leur première apparition en mondovision, lors du Mondial américain de 1994. Sur les terres de l’Oncle Sam, les coéquipiers de Mohammed Al-Deayea et de Majed Abdullah (meilleur buteur de l’histoire saoudienne avec 72 buts en 140 matches) se sont offert le luxe de passer le premier tour, ce qui est à ce jour, à l’aube de leur sixième participation au tournoi leur meilleure performance. Après une défaite inaugurale 2-1 avec les honneurs contre les Pays-Bas, les petits hommes verts s’imposent face au Maroc avant de gagner face à la Belgique des Michel Preud’homme, Marc Wilmots, Enzo Scifo et autres Danny « la mobylette grenat » Boffin. Ils sortiront en huitièmes sur le score de 3-1 face à la Suède de Brolin, Dahlin et du jeune Henrik Larsson qui finira 3e du tournoi. La Coupe du monde 1998 voit les Faucons débarquer avec sur leur banc l’entraîneur champion du monde en titre, Carlos Alberto Parreira, arrivé juste avant la phase finale. Mais après deux revers contre le Danemark en ouverture puis face à la France, match dans lequel Zidane écopera d’un rouge pour avoir essuyé ses crampons sur la cuisse sur Amin, les saoudiens sortent derniers du groupe accrochant le nul face aux néophytes d’Afrique du Sud. Le mondial asiatique est le pire pour les saoudiens (comme quoi les français en 2002 hein…). Dans un groupe avec le futur vice-champion allemand, le Cameroun et l’Irlande, ils perdent leurs 3 matches, ne marquant aucun but et se prenant un cinglant 8-0 lors du match d’ouverture de leur groupe avec un triplé de Miroslav Klose notamment. En 2006, c’est un peu moins honteux, car ils décrochent un match nul 2-2 face à la Tunisie championne d’Afrique en titre, mais ce seront les seuls points et buts marqués, l’Ukraine de Shevchenko les étrillant 4-0 puis l’Espagne finissant le travail 1-0 Après des phases finales manqués en 2010 et 2014, ils reviennent en 2018, dans une poule contenant l’hôte Russe, l’Uruguay de Suarez et Cavani, et l’Egypte du prometteur Mohamed Salah. Après avoir été douché par la Russie 5-0, ils vont s’incliner 1-0 sur un but de Suarez face à l’Uruguay, la victoire contre l’Egypte d’un Salah avec le bras en vrac ne servant que de lot de consolations. Que feront-ils cette année? C'est à voir, même si je les vois finir derniers de ce groupe. Qualifications : L’Arabie Saoudite a fini première de son groupe 2, devant le Japon et l’Australie, avec une seule défaite en 10 matches, lors de la 8e journée au Japon, et chipant la première place lors de la dernière journée, les Faucons gagnant contre l’Australie pendant que les Blue Samurais faisaient match nul face au Vietnam. Composition : L’Arabie Saoudite joue dans un dispositif en 4-3-3 ou 4-5-1 qui pourrait ressembler à cela : ![]() Joueur à suivre: Etant donné que tous les joueurs ont une carrière plus ou moins concentrée dans le Moyen Orient, je m’en suis référé aux statistiques, et c’est sur le cas de l’expérimenté ailier gauche Salem Al-Dawsari que j’ai jeté mon dévolu. Il joue actuellement à Al-Hilal, club par lequel est passé notre bon vieux Bafétimbi Gomis, et lequel jouent actuellement d’anciens joueurs connus en Europe comme le malien Moussa Marega (ex-FC Porto) ou Luciano Vietto (ex- Atletico et FC Seville). Il a remporté la Champions League asiatique avec Al-Hilal, et a porté pendant une saison les couleurs d’un club européen, Villarreal, pour lequel il a joué … 33 minutes lors de la dernière journée de championnat 2017-18 lors d’un match nul face au Real Madrid. Il est le 3e meilleur buteur de l’histoire de son club avec 71 pions, à égalité avec Al-Qahtani, à quatre unités de l’ex-niçois Carlos Eduardo, Gomis étant le meilleur scoreur avec 107 buts en 147 parties, et le deuxième plus capé avec 296 matches derrière Al-Shahrani (311). En équipe nationale, il en est à 15 buts en 53 sélections derrière Sahlawi et 20 buts (ou 28 si on compte les non officiels) et donc Abdullah et ses 72 unités. ![]() La Tri est une des sélections les plus habituées à jouer des Coupes du Monde, avec 16 participations en 21 participations, la 17e arrivant en novembre, ce qui la place en 5e position derrière le Brésil ( 21/21 avant de jouer celle de cette année), l’Allemagne (19/21), l’Italie (18/21), et l’Argentine (17/21). Ils sont les recordmen de victoires en Gold Cup, l’équivalent de l’Euro en Amérique du Nord avec 11 victoires entre 1965 et 2019. Les résidents de la CONCACAF (fédération d’Amérique du Nord et d’Amérique Centrale) dont ils sont un des pays fondateurs sont un des 13 pays à avoir disputé la première Coupe du Monde, celle de 1930 remportée par l’Uruguay face à l’Argentine, où ils perdront leurs trois matches, encaissant d’ailleurs le premier but de l’histoire de la compétition par Lucien Laurent, lors du 4-1 inaugural. S’en suivront un 3-0 face au Chili et un 6-3 face à l’Argentine (qu’ils retrouvent cette année) pour une dernière place peu glorieuse. Ils retrouveront le Mondial vingt ans après, en 1950, pour le même résultat qu’en 1930, une sortie au premier tour avec 3 défaites consécutives. Les aztèques vont prendre leur premier point huit ans plus tard en 1958, face au Pays de Galles lors du second match, Belmonte répondant à Allchurch en fin de match. Malheureusement c’est le seul point pris du tournoi. La première victoire mexicaine arrive lors du Mondial 1962 lors du dernier match de poules face à la Tchécoslovaquie, un succès 3-1 qui ne suffit pas, ayant perdu les deux premières parties. Il faut attendre la 7e participation en 1970 pour voir le Mexique passer les poules en finissant 2e d’un groupe avec l’URSS, la Belgique et le Salvador, faisant match nul contre les Russes, et gagnant face aux 2 autres. Ils se feront sortir 4-1 en quarts (oui il n’y avait pas encore de 8es) face aux futurs vice-champions italiens. ![]() Après un passage éclair en 1974, c’est en 1986 qu’on les revoit et qu’ils passent à nouveau les poules, sous l’impulsion d’un Hugo Sanchez performant au Real Madrid en finissant premiers du groupe avec des succès contre la Belgique et l’Irak, et un nul face au Paraguay, et de battre la Bulgarie 2-0 en huitièmes introduits pour ce tournoi, avant d’échouer face à l’Allemagne aux tirs au but. En 1988, l’affaire des « cachirules », histoire où la sélection des moins de 20 ans avait utilisé 4 joueurs ayant dépassé l’âge autorisé va pénaliser la fédération mexicaine, qui se fait suspendre des qualifications du Mondial 1990 ! Les amateurs de ponchos et autres sombreros vont retrouver la Tri lors du Mondial américain, où ils vont finir huitièmes de finalistes, et éliminés par la Bulgarie qui prend sa revanche de 1986, après avoir été premiers d’un groupe comprenant le vice-champion italien, l’Irlande et la Norvège. Depuis le mondial Made in USA, le Mexique a fini à chaque tournoi en huitièmes de finale (7 fois d’affilée !), enchaînant des sorties contre l’Allemagne en 1998, le voisin et ennemi des Etats Unis en 2002, l’Argentine en 2006 (avec un golazo de Maxi Rodriguez en prolongations) et en 2010, par les Pays-Bas en 2014, et enfin contre le Brésil lors du mondial Russe de 2018. Qualifications : Le Mexique s’est qualifié en seconde position de la zone Concacaf avec 28 points en 14 journées, à égalité avec le leader canadien, mais avec une différence de buts moins élevée que les coéquipiers de Jonathan David (+16 pour le Canada pour +9 pour le Mexique) ? Ils ont alterné le bon et le moins bon, s’imposant les deux fois contre le Costa Rica de Keylor Navas, mais faisant de mauvais résultats contre leurs rivaux, le Canada (match nul puis défaite) et les USA (défaite puis nul) ou faisant match nul au Panama. Composition : Je vois le Mexique jouer dans un 4-3-3 qui pourrait ressembler à ça : ![]() Joueur à suivre : J’ai hésité car plusieurs joueurs sont intéressants à suivre entre les ailiers Lozano et Lainez, le vétéran Guardado ou l’éphémère ajaccien Memo Ochoa, mais j’ai envie de mettre en lumière un garçon de l’ombre, qui est une des fondations de son effectif, malgré son relatif jeune âge, et dans une institution du football offensif, Edson Alvarez. Depuis son arrivée en 2019-2020, où il a joué 23 matches, la saison s’arrêtant plus tôt que prévu pour cause de *tousse Covid tousse*, le solide milieu défensif a imposé son mètre 87 au centre du terrain de l’Ajax Amsterdam et été un pion important du milieu de terrain, disputant 39 matches en 2020-21, puis 41 la saison dernière, étant le 4e homme du milieu ajacide, derrière le trio néerlandais Klaassen- Berghuis- Gravenberch (désormais parti au Bayern). Cette année, il a le 2e nombre de matches joués depuis le début de la saison avec 10 parties disputées derrière l’indéboulonnable Berghuis et les jeunes Kenneth Taylor et Mohammed Kudus, le ghanéen qui explose tout en ce début de saison (7 buts en 11 matches). ![]() Pologne En 2022, quand on pense Pologne, on pense évidemment à un homme, le nouvel attaquant du Barça, qui a régné sur la Bundesliga pendant la dernière décennie, Mr Robert Lewandowski. Mais comme il y a eu un club de foot à Paris avant Zlatan, il y a eu une équipe de Pologne avant RL9. Et elle a même parfois été surprenante, même si elle n’a jamais été gagnante. Les Bialo-czerwoni (les blanc et rouge en VF) qui ont disputé leur premier match officiel en décembre 1921, une défaite 0-1 face à la Hongrie ont connu leurs heures de gloire dans les années 70-80. Une première apparition en Coupe du Monde est à noter dès 1938, mais après un huitième de finale (seulement 15 équipes) contre le Brésil perdu 6-5 dans des conditions climatiques affreuses, le premier Mondial est déjà fini, et il faudra attendre loooooooooooongtemps avant de revoir la Pologne en mondovision. Très discrète lors des compétitions internationales jusqu'alors, la Pologne connait son heure de gloire dans les années 1970 et jusqu'au milieu des années 1980, grâce notamment à une génération exceptionnelle de footballeurs talentueux, comme le milieu de terrain Kazimierz Deyna, les attaquants Grzegorz Lato et Andrzej Szarmach (qui évoluera à l’AJ Auxerre dans les 80’s) ou encore le gardien de but Jan Tomaszewski. En 1974 après avoir battu l’Angleterre et le Pays de Galles en qualification, ils débarquent dans une poule composée de l’Argentine, du vice-champion du monde italien et de Haïti, et ils vont remporter les trois matches, atomisant Haïti 7-0 au passage. Un joueur survole ce groupe c’est le buteur Szarmach qui en est à 5 buts en 3 matches, devançant son compère d’attaque Gregorz Lato avec 4 pions. Pour le deuxième tour (oui cette coupe du monde ne s’est pas jouée avec des quarts et des demi-finales), ils sont opposés à l’Allemagne de l’Ouest, la Suède et la Yougoslavie. Le premier match est gagné contre la Suède, le deuxième contre la Yougoslavie aussi, avec à chaque fois des buts de Lato mais contre la RDA, un but de Müller est le seul inscrit de la rencontre, et c’est l’Allemagne qui joue la finale. Les Biale Orly (les aigles blancs) joueront la petite finale et la remporteront sur un nouveau but de Lato, qui finit meilleur buteur de la compétition avec 7 buts, il aura marqué dans 5 des 7 matches de sa sélection. Après avoir fait un huitièmes de finale en 1978, sortant la Tunisie et le Mexique (qu’ils retrouveront cet hiver) avec des buts de Lato contre la Tunisie et de Deyna et du jeune Boniek contre le Mexique, ils ne décrochent qu’un succès contre le Pérou au second tour, s’inclinant contre le Brésil et le futur champion argentin, malgré une nouvelle réalisation de Szarmach contre le Pérou et un de Lato face au Brésil. En 1982, Lato et Szarmach sont toujours présents, mais Boniek est devenu un membre important de l’équipe, et c’est ce trio qui va porter l’équipe pendant le tournoi. Après un 0-0 contre les futurs champions italiens, et un nouveau match sans but contre le Cameroun de Roger Milla, le sélectionneur Antoni Piechniczek laissant Szarmach sur le banc pour Iwan. Le troisième est cependant largement remporté 5-1 contre le Pérou, avant que Boniek ne s’offre un triplé contre la Belgique, puis de refaire un match nul et vierge face à l’URSS dans le second tour, match dans lequel Boniek écope d’un jaune. Sans leur jeune prodige, ils tomberont 2-0 face à l’Italie en demi-finales. En 1986, ils sortent d’un groupe avec le Maroc, l’Angleterre et le Portugal, mais seulement en tant que 2e meilleur troisième derrière la Belgique. Ils sortiront en huitièmes, se faisant balader par le Brésil 4-0. Depuis, trois apparitions se limitant au premier tour en 2002, 2006 et 2018 sont les seules choses qu’ont pu montrer les nouvelles générations, malgré certains joueurs talentueux comme Lewandowski évidemment, mais aussi Eusebiusz Smolarek meneur de Santander et du BVB, dont le père Wlodimirz a joué dans les équipes de 1982 et 86, l’ex défenseur le Lyon et Lens Jacek Bak, l’auxerrois Ireneusz Jelen, ou plus récemment, la doublette Piszczek - Blaszczykowski du BVB, Arkadiusz Milik à l’époque au Napoli, ou des joueurs made in Ligue 1 comme Glik (Monaco), Grosicki ( Rennes), Rybus (OL) ou Krychowiak passé par le PSG, voire des français naturalisés comme le sochalien Damien Perquis et le messin Ludovic Obraniak. Qualification : La Pologne a fini 2e du groupe I, à six points du leader anglais mais ne s’inclinant que deux fois en 10 matches, lors de la 3e journée à Wembley face aux Three Lions, et à la dernière journée face à la Hongrie. Ils ont été exemptés de demi-finales de barrages, étant donné qu’ils étaient tombés contre la Russie, qui est exclue de toutes compétitions internationales, vu la situation géopolitique actuelle, avant de battre la Suède fin mars 2-0 en finales de barrages. Composition: La Pologne pourrait jouer en 3-5-2 dans un dispositif tel que celui-ci: Joueur à suivre : Y a-t-il vraiment un autre joueur à suivre dans cette Reprezentacja que le meilleur buteur de l’histoire de la sélection, qui est aussi le capitaine et l’homme le plus capé ? Je parle évidemment du néo-barcelonais Robert Lewandowski. Le buteur polonais qui avait très mal commencé sa carrière, ne réussissant pas à s’imposer dans l’équipe réserve du Legia Varsovie. Il va reprend du poil de la bête au Znicz Pruszkow en 2007-08, où il va mettre 21 buts en 32 matches en 2e division polonaise. Le Lech Poznan sent le bon coup et le transfère pour 380000 euros. Là, le jeune buteur explose en première div et en 82 parties, il enquille 41 buts et 20 passes décisives. L’Ekstraklasa devient trop petite pour le grand talent, et en 2010, c’est le Borussia Dortmund qui le chipe pour 4,75 millions d’euros. Au Borussia, sous la houlette de Jürgen Klopp, c’est toute l’Europe qui va découvrir le bomber venu de l’Est, notamment en Ligue des Champions, où Lewy claque un quadruplé au Real Madrid en demi-finales lors de la campagne 2012-2013 ! Malheureusment pour lui, la finale sera perdue contre le Bayern, mais avec les Schwarzglben, il remporte les Meisterschale (bouclier du champion d’Allemagne) 2011 et 2012, faisant le doublé en 2012 avec la Coupe, et s’adjugeant la Supercoupe en 2013. Mais après le départ de Götze au Bayern en 2013, ce n’est pas Robert goes to Hollywood, mais à Munich qu’il pose ses valises gratuitement après 4 saisons dans la Ruhr, 187 apparitions, 103 buts et 42 assists en jaune et noir. Avec le Bayern, RL9 s’établit comme un des meilleurs avant-centres au monde. Il a tout gagné, 8 Bundesliga, 3 DFB-Pokal, 5 Supercoupes, et la Champions League en 2020, ainsi que la Coupe du Monde des Clubs et la Supercoupe de l’UEFA la même année, étant la deuxième équipe après le Barça de 2009 à s’offrir un sextuplé. Malheureusement pour Lewandowski, le Ballon d’or qui lui était promis cette année-là lui échappe, l’élection étant annulée à cause du Covid. Après huit années en Bavière, où il est devenu le 2e meilleur buteur de l’histoire du Rekordmeister avec 344 buts en 375 matches, étant aussi dans le top 15 des joueurs les plus capés du FCB, il est parti en Catalogne cet été chez un autre FCB à qui il a coûté 45 millions d’euros, et pour qui il a déjà marqué 12 buts en 10 matches. ![]() Argentine Di Stefano. Maradona. Messi. Ces trois noms résument à eux seuls la grandeur de l’Albiceleste. Double vainqueur de la compétition en 1978 à domicile et en 1986 au Mexique, finaliste en 1930 lors de la première finale en 1930 en Uruguay et en 2014 lors du mondial brésilien, l’Argentine a rarement su briller lorsqu’il s’agit de quitter le continent sud-américain, à part l’édition 1990 où ils arrivent en finale face à l’Allemagne fraîchement réunifiée lors de l’édition italienne. Ne dépassant pas les huitièmes de finale (alors que maximum 15 équipes sont inscrites) entre 1934 et 1966, il faut attendre le tournoi anglais pour voir le deuxième plus haut niveau atteint par les gauchos en terre non-sud-américaine. Se qualifiant 2e d’un groupe incluant l’Allemagne de l’Ouest, l’Espagne et la Suisse (ils jouaient l’Euro ou le Mondial, là, franchement ?!) derrière les teutons, ils se feront sortir par l’hôte et futur champion anglais, avec une expulsion pour le capitaine Antonio Rattin, ne voulant pas sortir. Cet incident nous apportera l’apparition des cartons jaune et rouge lors du mondial suivant. Expulsion de Rattin à 1:42 Après des faibles performances en 1970 et 74, c’est en 1978, à domicile que l’Argentine va s’élever sur le toit du monde. Dans un contexte de dictature militaire, le général Videla étant aux commandes d’un pays « asservi », l’Argentine sort 2e d’un groupe avec l’Italie, la France et la Hongrie (c’est d’ailleurs lors de ce tournoi que la France joua en vert et blanc pour la seule fois de son histoire), avant de dominer le second tour en battant la Pologne et le Pérou, faisant 0-0 face au frère ennemi brésilien. La victoire 6-0 contre le Pérou fait d’ailleurs grand bruit, car ils devaient s’imposer au moins 4-0 pour passer devant le Brésil lors du 3e match. Aaah les joies de jouer à domicile dans un pays sous dictature… Cela dit, la finale est accrochée avec les Pays-Bas sans Cruyff, resté en Europe, et c’est en prolongations que Kempes, déjà buteur en première période, puis Bertoni (sur une passe de Kempes) offrent le premier sacre mondial à l’Argentine. En 1982, ils sortent au second tour, derrière la Belgique mais devant le Salvador (dont c’est une des 2 seules apparitions) et la Hongrie, perdant contre l’Italie et le Brésil au second tour. Mais en 1986, il y a un joueur, certes déjà présent en 1982, mais pas encore à un niveau extraordinaire qui va exploser la compétition de toute sa classe. On parle évidemment du Pibe de Oro, Diego Armando Maradona. Après être sortie relativement facilement d’un premier tour face à la Corée du Sud avec une victoire 3-1, aux champions du monde italiens contre qui ils font match nul grâce à Maradona, et un succès face à la Bulgarie 2-0, les huitièmes de finale font leur apparition. L’Uruguay y est sorti 1-0 avant de jouer l’un des matches les plus iconiques de l’histoire d’un Mondial, l’Argentine- Angleterre. Quatre après le Guerre des Malouines, incident géo-politique ayant opposé les deux pays en 1982, les deux équipes se retrouvent sur un terrain de football pour en découdre. Il faut savoir que l’Argentine, sur les huit oppositions précédentes, s’était imposée une seule fois face aux Anglais, en 1964. Malgré quelques occasions argentines, la première période n’est pas passionnante. Mais à la 51e, Olarticoechea, sur la gauche, passe à Maradona, qui dribble Hoddle et Reid vers l'axe, attire Butcher et Sansom vers lui, puis fait une passe en diagonale vers la droite à la limite de la surface à Valdano, avant de poursuivre sa course vers la surface de réparation. La passe de Maradona arrive légèrement derrière Valdano, qui rate le contrôle. Le ballon atteint l’anglais Hodge, qui tente une passe lobée en retrait, sans remarquer que Maradona a couru vers la surface de réparation. Shilton sort de son but pour dégager le ballon, mais après avoir sauté, l'attaquant argentin, pourtant plus petit que l'Anglais, arrive à sa hauteur et frappe le ballon de la main gauche avant que le gardien anglais ne puisse le dégager. Le ballon rebondit dans le but vide, et Maradona part célébrer son but. C’est la fameuse « Main de Dieu », reprise en 2009 par Thierry Henry face à l’Irlande. C’est une injustice ? Diego est un tricheur ? Ok, peut-être mais El Pibe est aussi un génie, comme il le montre quatre minutes plus tard. Enrique passe la balle à Maradona côté droit, et l’histoire se met en marche. Le capitaine argentin se retourne et se défait du marquage de l'attaquant et de Reid d'un contrôle puis d'un dribble de la semelle. Il se dirige alors à toute vitesse vers les buts anglais, échappant à un Butcher trop lent en cours de route. Il crochète ensuite Fenwick avant d'entrer dans la surface de réparation. Shilton sort de ses buts pour réduire l'espace et Maradona feinte une passe vers Burruchaga ou Valdano à sa gauche, dribble le gardien sur la droite, puis marque le but alors que Butcher tacle sur sa droite pour essayer de lui enlever le ballon, incapable d'éviter le 2-0. Le but du siècle vient d’être inscrit, et les commentaires à la radio argentine de Victor Hugo Morales passent à la postérité eux aussi. Après cette longue digression, Maradona se débarrasse de la Belgique d’un doublé, avant d’affronter l’Allemagne de l’Ouest en finale. Après avoir mené 2-0 à la 56e par Brown et Valdano, la Mannschaft revient à égalité par Rummenigge et Völler à la 81e, avant que Burruchaga offre un second sacre à l’Albiceleste d’un Maradona devenu icone mondiale. L’Argentine vient donc en Italie en 1990 avec un titre de champion ET un Maradona devenu dieu à Naples. Ils finissent dans les meilleurs 3es cependant en phase de poules, se faisant surprendre en ouverture par le Cameroun de Roger Milla, avant de battre l’URSS et de concéder le nul face à la Roumanie. Le Brésil est éliminé en huitièmes, avant que les pénaltys ne départagent la Yougoslavie et l’Argentine d’un Maradona qualifié malgré son tir manqué. C’est face au pays hôte, mais à Naples, la ville de Maradona que se joue la demi-finale Argentine-Italie, et que le Pibe de Oro qualifie les siens aux tirs aux but encore une fois, dans un stadio San Paolo (désormais rebaptisé Stadio Maradona) en folie. Malheureusement ils tomberont sur des Allemands réunifiés et solides qui s’imposent sur un pénalty de Brehme en fin de rencontre. ![]() En 1994, c’est une Argentine qui commence à traîner un Maradona en fin de cycle qui s’envole chez l’Oncle Sam. La légende argentine se fera suspendre d’ailleurs après un contrôle anti-dopage après le deuxième match, et l’aventure s’arrête en quarts contre la Roumanie de Georghe Hagi. En 1998, ils n’ont plus Maradona, mais un beau vivier avec Ayala, Zanetti, Simeone, Gallardo, Veron, Batistuta ou encore Crespo, mais après un carton plein en phase de poules face à la Jamaïque, la Croatie (pourtant demi-finaliste) et le Japon, ils sortent l’Angleterre des jeunes Owen, Scholes et Beckham aux pénos, ce dernier prenant un rouge, avant de se faire sortir par les Pays-Bas sur un bijou de Dennis Bergkamp en quarts de finale. En 2002, c’est une sortie au premier tour (comme les Bleus tiens !) malgré une armada tout aussi impressionnante que 4 ans auparavant, et en 2006, ils se baladent dans le groupe C infligeant notamment un 6-0 à la Serbie-Monténégro avec un but de Cambiasso issu d’une action à 24 passes, battant la Côte d’Ivoire et faisant un nul face aux Pays-Bas. En 8es, face au Mexique, c’est sur une reprise de volée incroyable de Maxi Rodriguez en prolongations que l’Argentine passe avant de sortir contre l’Allemagne en quarts aux pénaltys (en même temps sortir Crespo pour Julio Cruz…) C’est aussi la première Coupe du Monde d’un jeune attaquant de Barcelone commençant à percer, un certain Lionel Messi. En 2010, une nouveauté, Diego Maradona est LE Coach, mais devinez contre qui ils sortent en quarts après s’être de nouveau amusés en phases de groupe, et avoir de nouveau sorti le Mexique ? Et oui, l’Allemagne, qui leur en colle 4 en quarts (du coup, c’est el famoso 4 quarts ?) Et en 2014, ça y est, l’Argentine d’un Messi devenu superstar performe. En plus, c’est en Amérique du Sud, donc ils vont y arriver, c’est sûr. Comme d’hab, en phase de poules, 3 sur 3 contre le Nigéria, la Bosnie et l’Iran, avec un Messi qui met 4 buts en 3 matches. Ok , le mec est habité ce coup-ci, c’est Maradona 86. La Suisse en 8es, c’est au bout des prolongations que Di Maria va inscrire un but à la 118e, sur une passe de… Messi. Les quarts maintenant, c’est la Belgique d’Hazard et de De Bruyne, qui est sortie 1-0 pour une fois sans Messi décisif. La demi-finale est irrespirable (tout l'inverse de l'autre demie Brésil-Allemagne). Contre les Pays-Bas vice –champions du monde de Van Persie Sneijder et Robben, c’est des loupés de Vlaar et de Sneijder qui envoient l’Albiceleste en finale, avec Messi qui marque son pénalty. Mais et là qui voilà ? Non, c’est pas l’inspecteur Gadget, c’est les Allemands. Et comme le dit si bien Gary Lineker : « Le football est un sport simple : 22 hommes courent après un ballon pendant 90 minutes et à la fin, les Allemands gagnent ». Eh bien soit, Higuain loupe ses face à face, Messi n’est pas décisif, et après avoir remplacé Miroslav Klose à la 88e, c’est Mario Götze qui crucifie les rêves argentins à la 113e d’une volée du gauche. En 2018 enfin, l’Argentine fait connaissance avec Kylian Mbappé, Benjamin Pavard et sa frappe de batard et Antoine Griezmann en huitièmes après être passé de justesse en phase de groupe avec seulement 4 points, s’inclinant contre le vice-champion croate, et faisant match nul contre l’Islande, ne décrochant qu’une victoire poussive 2-1 sur le Nigéria. Qualifications : L’Argentine a fini 2e de son groupe, seule équipe invaincue en Amérique du Sud avec le Brésil, avec 11 matches et 6 matches nuls (contre seulement 3 pour le Brésil) avec notamment des points perdus contre le Paraguay à la 3e journée, le Chili à la 7e ou l’Equateur à la dernière journée. Composition : L’Albiceleste devrait jouer dans un 4-4-2 avec un onze pouvant ressembler à ça : 10 joueurs Messi Ou plutôt : ![]() Joueur à suivre : Vraiment ? Vous croyez vraiment que je vais répondre à cette question ? Il n’y a pas un mec, septuple Ballon d’ Or, jouant au PSG et ayant avec son Némésis portugais défoncé la planète Football depuis une quinzaine d’années maintenant, qui va probablement à 35 ans disputer sa 5e Coupe du Monde (peut-être la dernière) et qui vient de remporter à pine l’an dernier son premier titre intercontinental majeur avec l’Argentine (et me parlez pas des JO s’il vous plaît)? Je pense que Lionel Messi est peut-être, éventuellement, LE joueur à suivre dans cette équipe ! Le mec a plus de trophées à son palmarès que moi de maillots de foot dans ma collection (ou presque) avec 88 trophées ou distinctions personnelles ! Il a tout gagné en club, plein de fois, 4 Champions League, 10 Liga, 3 Championnats du monde des Clubs, a été 10 fois joueur de l’année en Liga ou en Champions League, est le meilleur buteur et joueur le plus capé de l’histoire du Barça (et de trèèèèèèèèèèèèès loin pour les buts, avec 672 en 778 apparitions contre 226 buts pour Cesar Rodriguez dans les années 40-50). Il est également le meilleur buteur et le plus capé de l’histoire de la sélection avec 90 buts en 164 sélections (le 2e buteur étant Batistuta avec 54 buts). Leo Messi est également en forme cette saison, après une saison d’adaptation à la capitale française, avec 8 buts et 8 passes décisives en 13 matches toutes compétitions confondues en club. Profitons de Messi en Coupe du Monde avant qu’il soit trop tard, et peut-être que c’est au Qatar, lui le joueur du PSG qu’il va briser la « malédiction » argentine, qui n’arrive pas à gagner hors des limites américaines. AuteurCamouf @CamilFranciosi , nostalgique du football d'avant
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