Salut les footeux! Aujourd’hui on parle du record de titres en Coupe du Monde, et ce sera un morceau à part entière, car j’avais envie de consacrer un papier spécial à l’équipe aux cinq étoiles, au recordman de participations (toutes les Coupes du Monde jouées !) et de victoires, mais aussi de certains des plus grands drames du Mondial, on va parler du Brésil ! Le Brésil c’est, quoi qu’en disent les anglais, LE pays du football. Cette parure jaune et verte, les jeunes qui jouent sur les plages d’Ipanema ou de Copacabana, le Maracanã (attention à l’orthographe), le pays de Lula est sans doute le pays qui incarne le plus le ballon rond dans l’imaginaire collectif. Et que dire des joueurs ayant porté le maillot auriverde ? De Leonidas à Ronaldinho, de Pelé à Ronaldo R9, de Romario à Neymar, certains des plus grands joueurs ont évolué sous les couleurs de la Seleçao. Le Brésil et ses cinq titres du coup… Hum, mais avant les cinq titres, il y a eu le Brésil qui jouait en blanc. Oui, oui, vous avez bien lu, en blanc ! Et pas sur un match, pas comme les français et leur maillot rayé vert et blanc en 1978, ou sur une édition, mais sur les 4 premières ! Mais alors, pourquoi jouent-ils en jaune et vert maintenant ? C’est à cause du Maracanazo. Il s’agit de la finale du Mondial 1950, qui opposait le Brésil, chez lui à l’Uruguay, champion en 1930 pour la première édition. Il faut savoir que le Mondial 1950 avait une forme un peu spéciale, avec 4 poules de 4 équipes, et chaque premier de groupe intégrait un Final 4 qui formait une nouvelle phase de groupe, dont l’équipe qui terminait première se verrait sacrée championne. Or le dernier match fut le 1er contre le 2e, l’Uruguay contre le Brésil. Dans un Maracanã où plus de 200000 personnes se sont amassées ce 16 juillet 1950, la première mi-temps est âpre et disputée, mais le score reste nul et vierge. Mais dès la reprise, Friança ouvre le score pour les locaux, la foule voit son équipe déjà sacrée, surtout qu’il ne faut qu’un nul aux brésiliens pour soulever la coupe. Mais à la 66e, Schiaffino égalise. Et alors que les joueurs sont dans le money-time, Pérez et Ghiggia combinent sur le côté droit. Barbosa a anticipé un centre pour Schiaffino et s’est avancé. Grâce à un centre-tir, Ghiggia profite de l'espace laissé par le gardien brésilien et glisse le ballon entre Barbosa et son poteau gauche : 2-1 pour l’Uruguay. Les 200000 personnes se taisent dans un silence de cathédrale. La légende raconte qu’en voyant son père pleurer devant ce match, Pelé lui aurait promis qu’il deviendrait footballeur et qu’il gagnerait le Mondial pour lui. Ce qu’il a fait huit ans, puis douze, puis vingt ans plus tard, devenant le seul joueur à avoir gagné trois Coupes du Monde. ![]() En 1958, le jeune Edson Arantes do Nascimento a 17 ans, et est la star montante de Santos. Il est embarqué dans l’escouade auriverde qui part pour la Suède. Finissant 1er de la 4e poule, c’est lors des quarts de finale que Pelé se met en route, marquant le seul but contre le Pays de Galles, avant de mettre un triplé à la France lors de la demi-finale, et de finir par un doublé en finale face à l’hôte suédois. En 1962, Pelé est blessé dès le second tour face à la Tchécoslovaquie après avoir marqué le 2e but du premier match face au Mexique, le premier but étant marqué par le futur sélectionneur de 1998, Mario Zagallo. Le Brésil fait donc sans sa jeune star, mais avec Didi, Vava , Zito, ou encore Garrincha finissant quand même premier de groupe, avant de s’imposer face aux Anglais, notamment avec un doublé de Garrincha et un but de Vava, qui récidiveront face au Chili, avant d’aller décrocher la victoire finale face aux tchécoslovaques de Josef Masopust, sur un deuxième doublé de Vava. ![]() Après un Mondial 66 où le Brésil ne fait rien de grandiose, il revient en 1970 avec un Pelé âgé de 29 ans accompagné de Gerson, Jairzinho, Rivelino et Tostão. Cette fois-ci, le Brésil se permet de gagner ses 3 matches de poule, avec Jairzinho et Pelé en fers de lance. Jairzinho se fera encore présent en quarts face au Pérou, mais c’est Tostão qui s’offre un doublé, avant que le plaisir soit partagé en 3 face à l’Uruguay. La finale contre l’Italie est considérée par beaucoup comme Le Match du siècle. Mais de match, il n’y en aura pas, le Brésil en plantant 4 à des azzurri complètement dépassés, ne sauvant l’honneur que par Boninsegna, le buteur de l’Inter Milan. Le Brésil va ensuite s’offrir une traversée du désert de 24 ans sans jouer de rôle important en Coupe du Monde, malgré une présence à chaque édition, et avec des joueurs comme Zico, Socrates, et sa démocratie corinthiane ou Falcao (oui, il y a eu un Falcao célèbre avant le Colombien). Il faudra attendre l’édition 1994 aux Etats-Unis pour revoir un Brésil triomphant. Avec les Dunga, Bebeto, Mazinho et autres Romario, qui finira meilleur joueur du tournoi, ainsi que deux jeunes joueurs, le latéral Cafu, et le jeune attaquant de Cruzeiro, un certain Ronaldo, le Brésil va comme à son habitude finir… premier du groupe, c’est bien vous avez suivi, devant la Suède, le Cameroun de Roger Milla plus vieux buteur de l’histoire du Mondial à 42 ans, et la Russie d’Oleg Salenko, seul joueur à avoir inscrit un quintuplé dans un match de Coupe du Monde, face au Cameroun. Les Etats-Unis d’Alexi Lalas et d’Eric Wynalda seront sortis par le plus petit des scores avec un but de Bebeto. Un Bebeto qui marquera un des 3 buts face aux Pays-Bas et qui nous gratifiera d’une célébration mythique dans ce match difficilement remporté 3-2. Un petit but de Romario en demi-finales face à la Suède, et voici l’Italie une nouvelle fois en finale, avec ses Pagliuca, Maldini, Baresi, Albertini, et surtout, l’homme en feu de cette compétition, le turinois Ballon d’Or en titre, Il Divine Codino Roberto Baggio. Les deux équipes ont mis le verrou dans le Rose Bowl californien devant 94000 personnes. La Coupe du monde se disputera donc aux pénaltys, et comme souvent, c’est le meilleur joueur de l’équipe perdante qui échoue. Roberto Baggio , tout comme Baresi et Massaro côté italien et Marcio Santos côté brésilien avant lui ne transforme pas son penalty, lui le 5e tireur, azzurro qui donne un 4e titre au Brésil, passant devant l’Italie justement au nombre de titres mondiaux. ![]() En 1998, le Brésil arrive avec une armada impressionnante, Ronaldo entre-temps devenu le meilleur joueur du monde, Taffarel, Cafu, Dunga, Bebeto rejoints par Rivaldo, Roberto Carlos, Zé Roberto ou encore Emerson. Après une première place acquise, malgré la défaite contre la Norvège au dernier match, Cesar Sampaio et Ronaldo s’offrent chacun un doublé contre le Chili en huitièmes, nouveauté car premier Mondial à 32 équipes, avant de se défaire difficilement du Danemark de Brian Laudrup et Thomas Helveg 3-2, grâce à un doublé de Rivaldo. La demi-finale à Marseille voit les Auriverde affronter les Oranje dans un duel d’artistes. Les Pays-Bas de Patrick Kluivert, Dennis Bergkamp, Clarence Seedorf ou encore Edgar Davids veulent accrocher une 3e finale pour la Hollande. Mais l’éléphant accouchera d’une souris, et c’est aux pénaltys que ça se joue, Philip Cocu et Ronald de Boer loupant les leurs, alors que le Brésil fait un 4 sur 4. La finale est connue de tous (et toutes), Ronaldo qui fait une crise d’épilepsie avant le match, Zidane une fois, Zidane une fois juste avant la mi-temps, Ronaldo qui se fait sauter dessus par Barthez, Petit qui met le 3e en fin de match, La, lala, la la… En 2002, les vieux briscards comme Bebeto, Cesar Sampaio, Taffarel ont tiré leur révérence, laissant leur place à des Edmilson, Lucio, Dida (qui ne jouera pas, c’est Marcos de Palmeiras le titulaire), ou des petits jeunes comme Kakà ou Ronaldinho qui formera la 3R, avec Ronaldo, qui revient de 2 graves blessures au genou, et d’un Rivaldo qui joue les grands frères. On a une équipe qui sent le Joga Bonito dont la célèbre marque à la virgule en fera des pubs passées à la postérité fin des années 90- début des années 2000. Après 3 victoires en poules, notamment grâce à une doublette Ronaldo-Rivaldo qui a marqué chacun 3 fois, c’est la Belgique qui est balayée par le duo magique. Contre l’Angleterre, le Brésil est mené au score en première mi-temps, Owen ayant scoré à la 23e, mais Rivaldo égalise juste avant la pause, avant que Ronaldinho nous sorte un coup franc magistral en seconde période ! C’est la Turquie, jouée en phase de poules qui est en demi-finale, mais Ronaldo se charge d’inscrire son 6e but de la compétition pour bouter les ottomans hors du Mondial. En finale, c’est la Mannschaft du Titan Oliver Kahn qui veut rattraper le Brésil en nombre de coupes dorées soulevés. Avec des joueurs comme Christoph Metzelder, Bernd Schneider (surnommé le brésilien blanc), Torsten Frings ou encore Miroslav Klose, l’Allemagne a tout pour contrecarrer les plans de la bande à Dunga, surtout avec un gardien n’ayant encaissé qu’un but depuis le début du tournoi. Mais c’est sur cette finale que le goal du Bayern Munich va faire sa seule erreur à la 67e minute. En relâchant une frappe de Rivaldo, il permet à Ronaldo de planter son 7e but, le 8e viendra en fin de match, et Cafu soulèvera son 2e trophée en 3 finales de suite. Et que dire de la génération 2006 ? Dida, Julio Cesar, Rogerio Ceni aux cages, Cafu, Lucio, Juan, Roberto Carlos, Cicinho, Cris en défense, Emerson, Gilberto Silva, Zé Roberto, Kaka, Juninho, Ronaldinho au milieu, Adriano, Robinho et Ronaldo devant, le mondial était déjà gagné avant d’être joué ! Et ce n’est pas la phase de groupes avec trois succès contre la Croatie, l’Australie et le Japon, sept buts marqués, un encaissé qui contredisent cet avis, pas plus que des ghanéens courageux, mais pas au niveau de cet effectif 5 étoiles en huitièmes. Mais un homme s’est mis en tête de pourrir le Brésil à chaque fois qu’il les affrontera. Cet homme, c’est Zinédine Zidane. Le meneur français a été ce 1er juillet 2006 celui qui a fait danser la samba aux carioca, offrant sa première et seule passe décisive à Thierry Henry en huit ans de vie commune en bleu. Après un Mondial 2010 quelconque, le Brésil organise, pour la première fois depuis 1950 et le Maracanazo la Coupe du Monde. Et même s’ils n’ont pas la meilleure équipe du tournoi, ils ont des joueurs parmi les meilleurs au monde à leur poste, comme Neymar, Julio Cesar, Marcelo, Dani Alves ou encore Thiago Silva. En plus, ils sont coachés par Carlos Parreira, l’homme qui les a drivés en 2002, donc tout va bien. Le début du tournoi est bon avec deux succès et un nul, finissant leader de leur poule. En huitièmes c’est compliqué, mais ça passe aux pénos contre le Chili. En quarts, face à la Colombie de James Rodriguez et de Cuadrado, Neymar est blessé dans un duel avec Zuñiga, mais ça gagne 2-1. Bon ça ne respire pas la tranquillité cette histoire-là… Surtout que sans Neymar, faut jouer l’Allemagne. L’Allemagne ouvre rapidement le score à la 11e par Müller, mais le Brésil est présent dans le match, et se dit que bon c’est qu’un but, c’est rattrapable. Et là, c’est le Drame. En six minutes, le Brésil, chez lui, à Belo Horizonte dans son Mondial va encaisser QUATRE buts coup sur coup, par Klose à la 23, Kroos à la 24e et à la 26e, et Khedira à la 29e. On arrive à peine à la demi-heure de jeu que le Brésil est mené 5-0, du jamais-vu ! Deux pions de Schürrle, et un but anecdotique d’Oscar dans les arrêts de jeu concluent la plus lourde défaite du Brésil en Coupe du Monde. En 2018, les brésiliens sortiront en quarts contre la Belgique, après avoir dominé une poule avec la Suisse, le Costa Rica et la Serbie, et avoir battu le Mexique en 8es. ![]() Qualification: Le Brésil a terminé leader invaincu de la zone AmSud avec 14 victoires et 3 matches nuls, avec 40 buts et 5 encaissés, avec plusieurs 4-0, contre la Bolivie, contre le Chili, le Paraguay, et même un 5-0 contre la Bolivie. C’est la deuxième meilleure attaque des qualifiés derrière le Japon. ![]() Effectif: La liste étant déjà sortie au moment de cet article, je vais me baser sur celle-ci, et je verrais bien ce genre là comme compo de base ![]() Joueur à suivre : On pourrait parler de Neymar, de Vinicius, de Casemiro ou Bremer, les deux derniers j’ai hésité d’ailleurs, mais j’ai envie de mettre le focus sur un joueur que j’ai découvert à son arrivée en Angleterre et que j’aime bien. C’est un joueur qui peut jouer sur les deux côtés de l’attaque, ainsi qu’en pointe, là où il joue actuellement en club, donc non ce n’est pas non plus Raphinha, qui est un superbe joueur au Barça d’ailleurs, mais je me penche sur le cas Richarlison. Malgré de nombreuses blessures depuis 2018 (11 dont 2 qui l’ont fait louper une dizaine de matchs TTC l’an dernier), c’est quand même 48 buts et 21 passes décisives en 182 matches de Premier League, avec des saisons à plus de 30 matches en championnat. Il faut savoir qu’en arrivant à Watford, Richarlison, car oui c’est son vrai nom, étonnant pour un brésilien je sais, il est surtout aligné en tant qu’ailier gauche (29 fois sur 38) pour faire 5 buts et 5 passes décisives. Evidemment, il attire l’intérêt des Toffees d’Everton qui le transfère pour 39,2M d’Euros. Et pour sa première saison chez les bleus de Liverpool, il va jouer partout sur le front de l’attaque, en 38 matches, il va jouer 13matches en ailier gauche, 13 en avant-centre et 12 ailier droit ! Et cette polyvalence va s’accompagner d’un sens du but qui s’est habitué à la Premier League, avec 13 pions en 2018-19, Même tarif en championnat la saison suivante avec encore 13 réalisations en PL, auxquelles 2 buts en FA Cup s’ajoutent. Et vu que notre ami n’est apparemment triskaïdékaphobe (je vous laisse chercher), il re-claque 13 buts en 2020-21,TTC cette fois-ci. La saison dernière, il ne met « que » 11 buts dont 10 en championnat, alors que paradoxalement il est positionné à 25 fois sur 32 parties en avant-centre, mais la mauvaise saison d’Everton et ses blessures l’ont empêché d’être plus performant. Alors non, il ne sera probablement titulaire s'il veut jouer sur l'aile, car des garçons comme Neymar, Gabriel Jesus ou Vinicius Jr seront probablement devant lui, mais à part Raphinha au Barca, je ne vois pas les autres appelés être meilleurs que lui, que ce soit Antony, Martinelli, Rodrygo ou Pedro, et surtout, à part Gabriel Jesus, c'est le seul avant-centre habitué à jouer à ce poste avec l'intensité des compétitions internationales européennes. Sera-t-il le buteur qui permettra à la Selecão de décrocher sa 6e étoile? C'est à voir dans quelques semaines... AuteurCamoufinho, @CamilFranciosi, redactão qui a très envie de voir cette Selecão faire du Joga Bonito au Qatar
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Décembre 2022
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