Une page de l'histoire du football anglais s'est tournée ce weekend. Ce diable de Wayne Rooney, comme le surnommait si bien Stephane Guy, prend officiellement sa retraite. Qui était Wayne Rooney? Pour les plus jeunes d'entre nous, c'est surtout un vieil attaquant anglais ayant évolué au DC United, ou le joueur-entraîneur de Derby County, mais c'était un peu plus que ça. Penchons nous sur cette carrière imposante: Wayne Mark Rooney, né le 24 octobre 1985 à Liverpool est formé chez les Blues d’Everton. Son premier coup d’éclat est signé le 19 octobre 2002, lorsqu’il entre en jeu face à Arsenal pour ses débuts avec les Toffees et signe son premier but d’une magnifique frappe du droit, devenant le plus jeune buteur de la Premier League à 16 ans et 360 jours. Après une saison, il est convoqué en équipe d’Angleterre, où il fait ses débuts en février 2003 face à l’Australie, puis en fin de saison, il est retenu pour jouer le championnat d’Europe des Nations à l’été 2004. Cet été 2004 où le jeune prodige va se faire transférer à Manchester United pour 31 millions d’euros. Rooney chez les Red Devils, c’est des stats stratosphériques, il est le meilleur buteur de l’histoire du club (253 buts), et le 6e joueur le plus capé de l’histoire du club avec 559 apparitions, notamment derrière ses anciens coéquipiers Ryan Giggs, Paul Scholes et Gary Neville. Son palmarès avec Manchester n’en est pas moins impressionnant : 21 titres, sans compter les titres personnels, dont une ligue des Champions (plus deux finales perdues) et une Coupe du Monde des Clubs en 2008, une Ligue Europa en 2017, cinq Premier League entre 2007 et 2013, et des buts tous plus incroyables les uns que les autres, son chef d’œuvre restant son retourné acrobatique lors du derby de Manchester en 2011. Mais Rooney, c’est aussi l’incarnation du fighting spirit à l’anglaise, parfois un peu trop virulent même comme lors de ce quart de finale de coupe du monde 2006 face au Portugal où le jeune buteur vient se fâcher avec son coéquipier en club, le jeune ailier portugais Cristiano Ronaldo. C’est aussi le symbole d’une génération anglaise dorée, mais qui n’arrive jamais à atteindre les sommets, comme le montre son plus haut classement au Ballon d’Or, 5e en 2011. En 2017, il revient dans son club formateur, Everton pour une saison, 40 matches et 11 buts avant de franchir l'Atlantique en 2018 pour rejoindre le DC United. Le club de la capitale américaine verra l'anglais disputer 52 rencontres pour 25 buts, avant qu'il ne revienne en 2019 en Angleterre à Derby County, en deuxième division anglaise. Il sera membre du staff technique-joueur, puis entraîneur-joueur, poste qu'il occupera jusqu'à sa retraite de joueur le 15 janvier 2021. Au final, Rooney, c'est l'histoire que n'importe quel mec lambda qui aime taper dans un ballon aimerait vivre, l'histoire du petit rouquin de Croxteth, quartier banlieusard de Liverpool qui arrive à être un des meilleurs joueurs de sa génération à la force des mollets, et à force de courir partout. Et quand les supporters pourront revenir au stade, on entendra certainement encore descendre de la Stretford End des chants à la gloire de celui que les fans de Manchester United appelaient "Le Pelé blanc" . AuteurCamille Franciosi, #Camouf, aka Papy Football, amoureux du foot des années 1990/2000, de la Juventus Turin, mûri en fût grenat à Saint-Symphorien et spectateur assidu de la Bundesliga et de la Serie A
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