Salut les footeux ! On est à un peu plus de deux mois de la Coupe du Monde au Qatar. Je le précise tout de suite, et cela n’engage que moi, je ne suis absolument pas d’accord avec ce qui s’est passé lors de l’organisation et de la construction des stades pour ce Mondial. Mais comme depuis ma petite chaise, je ne peux rien y faire, je vais me concentrer sur le sportif. C’est pour cela que chaque semaine jusqu’au mondial, je vais essayer de décortiquer un petit peu ce qu’il y a d’intéressant à savoir sur les différents groupes de l’évènement, et les effectifs qui les composent. Et aujourd’hui on commence avec le groupe A, qui concerne le pays hôte le Qatar, accompagné de l’Equateur, du Sénégal et des Pays-Bas ! ![]() Histoire : L’hôte si controversé de la compétition, découvre le tournoi pour la première fois de leur histoire. On parle en même temps d’un pays qui a pris son indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni en 1971 (la 9e Coupe du Monde venait d’avoir lieu un an auparavant !). Cela a été dans les années 2000 le lieu de fin de carrière de plusieurs stars internationales, comme Franck Leboeuf, Stefan Effenberg, Gabriel Batistuta ou encore Pep Guardiola. Les faits sportifs du Qatar sont plus ou moins récents, à part une finale de Coupe du Monde U20 en 1981 perdue contre l’Allemagne de l’Ouest. Après deux quarts de finale de Coupe d’Asie en 2000 et 2011 (donc un an après l’attribution du Mondial 2022), le grand moment des « Al-Annabi » (les Bordeaux, rien à voir avec Wannabe des Spice Girls) est en 2019 avec la Victoire en finale 3-1 face au Japon après avoir sorti l’Irak, la Corée du Sud et les Emirats Arabes Unis. Le but de Minamino en finale est le seul but encaissé par la sélection qatarie de tout le tournoi, et Almoez Ali avec ses 9 buts dans ce tournoi devient le meilleur buteur sur une phase de Coupe d’Asie, devançant l’iranien Ali Daei. Qualification : Le Qatar a fini 1er du groupe E dès le 2e tour des qualifications de la Zone Asie devant Oman, l’Inde, l’Afghanistan et le Bangladesh, gagnant sept matches sur huit, et faisant un nul lors de la 2 journée contre l’Inde, distribuant quelques raclées comme le 6-0 contre l’Afghanistan ou le 0-5 face au Bangladesh. Ils terminent meilleure défense de la Zone Asie à égalité avec la Corée du Sud (1 seul but encaissé), mais avec la plus faible attaque des premiers de groupe. En comparaison, le Japon en a planté 46 ! Composition probable : Salah Zakaria Pedro Correia Mohammed Waad- Bassam Al-Rawi Musab Khoder - Ali Assadala -Abdulaziz Hatem- Akram Afif - Abdelkarim Hassan Almoez Ali- Ahmed Alaaedin
![]() Equateur : Les Tricolores (eh oui, l’Equipe de France n’a pas le monopole de ce surnom) sont sur le plan mondial une équipe assez récente car sa première participation à un Mondial remonte seulement à celui (très controversé) de 2002 en Corée et au Japon (ils finiront derniers du groupe). Sur les terres américaines cependant, c’est une équipe qui existe depuis longtemps avec un premier match officiel en août 1938 face à la Bolivie pour un match nul 1-1. On a avec eux la seule équipe (avec le Vénézuela) de la Conmebol, la confédération d’Amérique du Sud, à ne jamais avoir gagné la Copa America. Ça sera cette année la quatrième participation à une Coupe du Monde après les éditions de 2002 donc, 2006 et 2014. La seule fois d’ailleurs où ils ont dépassé les phases de poules est l’édition 2006, avec des joueurs marquants comme l’attaquant Agustin Delgado (2e meilleur buteur de la sélection derrière Enner Valencia), Edison Mendez, le milieu tout-terrain passé par le PSV Eindhoven (un crack sur les PES de l’époque) et l’ailier Antonio Valencia qui jouera par la suite 10 ans à Manchester United, sortant 2e de sa poule derrière l’Allemagne, future demi-finaliste ( aaah les prolongations contre l’Italie…), mais devant la Pologne et le Costa Rica avant de s’incliner face à l’Angleterre sur un coup franc de Beckham en 8es. En 2014, ils font match nul contre la France en poules, mais après une victoire contre le Honduras et une défaite contre la Suisse, on s’arrête ici. Absents en 2018, ils tenteront de faire bonne figure cet hiver.
Composition : Dominguez Arreaga- Arboleda- Hincapié- Estupiñan Cifuentes- Gruezo- Caicedo Plata- Estrada- Ibarra ![]() Joueur à suivre : Le joueur que j’ai envie de suivre dans cette équipe, c’est Piero Hincapié, le jeune, mais talentueux défenseur gaucher de 20 ans qui en une saison s’est fait une place dans la défense du Bayer Leverkusen. Il est polyvalent car il peut évoluer sur les deux postes de la charnière centrale, et en tant qu’arrière gauche, comme il le fait majoritairement depuis son arrivée en Allemagne (26 matches sur 40 à ce poste), la charnière étant souvent Tah et Tapsoba. Tonique, bon de la tête et rarement blessé (il n’a manqué qu’un match et demi sur 40), il doit cependant faire attention à son caractère, qui lui a déjà valu d’être suspendu 2 fois depuis ses débuts outre-Rhin. Mention spéciale à l’autre Bundesligist du onze-type, Carlos Gruezo, le milieu de terrain défensif de 27 ans évoluant depuis 2019 à Augsbourg et passé par Stuttgart. Sénégal : Je vais vous parler d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Nous sommes à l’été 2002, et le premier mondial joué en terre asiatique débute par un match entre les Lions de la Terenga sénégalais, dont 22 des 23 joueurs évoluent en France et sont entraînés par le français Bruno Metsu, jouant leur premier match de Coupe du Monde et les champions du Monde, d’Europe, et vainqueurs de la Coupe des Confédérations l’an derniers, l’Equipe de France comptant dans ses rangs le meilleur buteur de Premier League Thierry Henry, celui de Serie A David Trézéguet, et celui de Ligue 1 Djibril Cissé. Petit ignorant que j’étais, du haut de mes 14 ans, ce match me paraissait (comme à beaucoup de gens à l’époque) une formalité. Que Nenni mes amis ! Les sénégalais pour leurs débuts en Mondovision ont fait un sacré coup de Trafalgar à nos bleus, en s’imposant 1-0, sur un but du lensois Papa Bouba Diop ! Après un match nul 1-1 face au Danemark, et un surprenant 3-3 contre l’Uruguay d’Alvaro Recoba et du jeune Diego Forlan après avoir mené 3-0 à la pause, les sénégalais se qualifient pour les 8es, où un doublé du sedanais Henri Camara qualifie les siens aux dépends de la Suède d’Henrik Larsson, Fredrik Ljungberg et d’un certain Zlatan. Ils s’inclineront en quarts contre la Turquie en début de prolongations sur un but d’Ilhan Mansiz. Ils disputent leur deuxième mondial seize ans plus tard, en Russie, en étant dans le groupe H avec la Pologne, la Colombie et le Japon. Bon, on ne fait pas durer le suspense, ils sortent en poules, après une victoire contre la Pologne, un nul contre le Sénégal et une défaite contre la Colombie, mais à la suite d’une nouvelle règle celle du fair-play (6 cartons jaunes contre 4 pour le Japon), ayant autant de points, de buts marqués et de buts encaissés que le Japon ! Une première dans l’histoire moderne de la Coupe du Monde ! Les sénégalais vont donc disputer leur 3e Mondial, et c’est la première fois qu’ils en disputent un 2e consécutif, mais cette fois en tant que champions d'Afrique en titre, après avoir décroché l'or continental en février 2022. Qualification : Le Sénégal, désormais coaché par l’ancien capitaine de 2002, Aliou Cissé a été exempté du premier tour de qualifications au Mondial. Au second tour, ils ont fini premiers de leur groupe et invaincus avec 16 points sur 18, ne laissant qu’un match nul face au Togo à l’extérieur en route. Au troisième tour, lors de la « finale » pour la qualification, c’est face à l’Egypte de Mo Salah, qu’ils ont battu en finale de Coupe d’Afrique des Nations quelques semaines plus tôt qu’ils doivent batailler. Après une défaite 1-0 au Caire, c’est sur le même score que le Sénégal s’impose pour aller décrocher une séance de tirs au but fatidique aux Pharaons, Amr El Solia étant le seul de son équipe à tromper Edouard Mendy. Composition : Mendy B.Sarr-Koulibaly-A.Diallo-Ciss N.Mendy- I.Gueye- Kouyaté I.Sarr- Diedhiou- Mané ![]() Joueur à suivre : Je ne vais pas faire dans le compliqué pour cette sélection, je vais prendre la star offensive Sadio Mané, pour une raison simple : je suis curieux de voir ce que l’ancien messin passé par Salzbourg peut faire en Bundesliga après neuf ans en Premier League, et des passages satisfaisants d’abord à Southampton, puis iconique à Liverpool étant dans le top 50 des apparitions sous le maillot des Reds (269 parties), et le 8e meilleur buteur de l’histoire des Scousers avec 120 pions. Il a la lourde tâche cette année en club de remplacer le goleador polonais Robert Lewandowski qui n’est rien d’autre que le deuxième meilleur buteur du FCB avec 344 buts en 375 matches ! Pour l’instant il est à 5 buts en 11 matches TTC, passant du poste d’ailier à Liverpool à un buteur mobile chez le Rekordmeister. En sélection nationale, il est, et de loin, le meilleur buteur de l’histoire du Sénégal avec 32 buts, devant Mamadou Niang et Moussa Sow, et le deuxième joueur le plus capé avec 90 capes derrière Idrissa « Gana » Gueye, qui compte une sélection de plus que lui. Pays-Bas Histoire : Les Pays-Bas, pays de la liberté et du bien vivre, et surtout pays d’artistes, que ce soit hors du pré vert (et non pas Prévert) comme Van Gogh, Vermeer ou Armin Van Buuren, ou sur la pelouse avec une histoire souvent brillante, mais rarement gagnante, de Cruyff à Depay en passant par Johnny Rep, Marco Van Basten, Wesley Sneijder ou encore Arjen Robben. Sur l’histoire du Mondial, on parle sans doute du plus gros chat noir de l’histoire du tournoi. Etre 3 fois finaliste du tournoi, et 2 fois demi-finaliste en 11 participations, et ne jamais soulever le trophée, il s’agit limite d’une injustice au vu de ce que le foot néerlandais nous a apporté, au moins depuis les 70’s ! La seule récompense fut continentale, en 1988 d’une volée magistrale du cygne d’Utrecht Marco Van Basten. ![]() En 1974, avec une colonne vertébrale ajacide triple championne d’Europe, avec le génie et maestro du Totaalvoetbal Johan Cruyff, Johan Neeskens ou Ruud Krol, les Hollandais se font avoir sur le score de 2-1 par une Allemagne de l’Est réaliste, emmenée elle par l’escouade bavaroise qui prendra la suite de l’Ajax en ce qui concerne les succès européens, la bande des Maier, Beckenbauer et autres Müller claquant aussi un triplé en C1 de 1974 à 76. Quatre ans après, au Mexique, sans son gourou portant le numéro 14, qui avait subi une tentative d’enlèvement en 1977 dans son domicile de Barcelone, et ne voulait pas laisser sa femme et ses enfants seuls pendant plusieurs semaines, les Oranje seront cette fois pressés par l’Argentine de Kempes et Passarella en prolongations cette fois-ci. La génération des années 80- début 90 avec les Van Basten-Gullit-Rijkaard ne fera pas mieux qu’un huitième de finales en 1990 ne se qualifiant pas pour les éditions 1982 et 1986. Il faudra attendre 1998, et une équipe Oranje autour du virtuose offensif Dennis Bergkamp, auteur d'un des plus beaux buts de l'histoire du Mondial pour voir les Pays-Bas reflirter avec les sommets, n’étant stoppés que par les brésiliens vice-champions du monde (La, lala, la la… <3). Douze ans plus tard au Mondial sud-africain, la sélection néerlandaise est portée par un Wesley Sneijder en mode Roberto Baggio 94, avec 5 buts en 7 matches, mais la dernière marche est glissante, et après un face à face de Robben manqué par Robben face à Casillas, et un but d’Iniesta encore une fois en prolongations, la Hollande se retrouve une fois de plus avec l’argent autour du cou. Pour le tournoi brésilien de 2014, avec un trio Robin Van Persie- Wesley Sneijder- Arjen Robben au sommet de son art, éclatant l’Espagne championne du monde et double championne d’Europe en titre 5-1 avec ce but iconique de Van Persie de la tête, et avec Van Gaal faisant rentrer Tim Krul pour Cillessen à la 121e pour les tirs au but en quarts de finale, c’est l’Argentine comme en 1978 qui crucifie les rêves bataves en demi-finale aux pénaltys cette fois. Après une absence en Russie en 2018, ils reviennent en 2022 en tant qu’outsiders. Qualification : Les Pays-Bas de Louis Van Gaal ont fini premiers de leur groupe, ne concédant qu’une défaite 4-2 face à la Turquie lors de la première journée, et s’imposant à 7 reprises sur les 9autres rencontres d’un groupe G les mettant aux prises avec les Turcs, La Norvège, le Monténégro, la Lettonie et Gibraltar. Ils finissent 3e meilleure attaque des leaders de groupe avec 33 buts derrière l’Angleterre à 39 réalisations, et l’Allemagne et ses 36 pions. Attention à la défense cependant, qui est la deuxième moins bonne des premiers de poule (8 buts encaissés) devant la Serbie et ses 9 buts. Composition : Cillessen Timber- Van Dijk- Aké Dumfries- Koopmeiners- De Jong- Blind Gakpo Bergwijn- Depay ![]() Joueur à suivre : Le joueur à suivre, qui est connu des suiveurs assidus de foot mais pas forcément du grand public, c’est Cody Gakpo. Le capitaine du PSV Eindhoven, âgé de 23 ans, est principalement aligné sur l’aile gauche d’un 4-3-3 en club, mais peut aussi être aligné en milieu offensif en sélection (4 sélections en tant qu’ailier et 3 en tant que milieu offensif en 7 sélections). L’Eredivisie est lentement trop petite pour le grand ailier (1m89 !) qui explose encore les compteurs depuis le début de saison, avec 10 buts en 9 passes décisives toutes compétitions confondues, dont 8 buts et 6 assists en 7 matches de championnat. AuteurCamouf, @CamilFranciosi sur l'oiseau bleu, pressé de débriefer les prochains groupes
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