La, lala la la, lalalalalala, lala la la, lalalalalala, la la lalalalalalalalala. Si vous avez chanté ce rythme, alors vous savez que comme disait Charles Aznavour, je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Aujourd'hui il y a 20 ans jour pour jour, la France recevait le Brésil lors de la finale de SA Coupe du monde. Un Brésil champion du monde, qui en était déjà à 4 étoiles sur le maillot, et ayant dans leurs rangs, le meilleur joueur au monde à l'époque, l'attaquant de l'Inter Milan Ronaldo, alors que la France était novice en matière de finales, et était même décriée par bon nombre de supporters avant le début du tournoi. Mais ça y est, les Bleus avaient vaincu le signe indien , après 1958, et la dramaturgie de Seville en 1982, les français étaient à maximum 120 minutes (plus les pénaltys si nécessaire) de pouvoir être la 7e équipe à soulever le Graal. Après un premier tour face à l'Afrique du Sud (coucou Pierre Issa et Dugarry) , l'Arabie Saoudite (coucou le paillasson de Zidane) et le Danemark (coucou...personne!), les français avaient compté sur un dépassement de fonction de Laurent Blanc, retrouvant ses instincts de joueur offensif de l'époque montpelliéraine face au Paraguay, sur un pénalty de Luigi di Biagio trouvant la transversale en quarts de finale, puis sur un Lilian Thuram s'improvisant double buteur en demies (la seule fois en 142 sélections), pour affront l'ogre auriverde. Mais quelque chose se passait, un parfum d'inattendu flottait sûrement dans l’enceinte dionysienne ce jour-là, qui devait porter ces français à leur destin. De plus, la star brésilienne Ronaldo fit une crise d'épilepsie le jour de la finale, et aurait pu (dû?) ne pas être alignée pour la finale. Du côté français, c'est Laurent Blanc le sauveur face au Paraguay qui est suspendu après un carton rouge reçu contre la Croatie Mais les voilà, les 22 gladiateurs des temps modernes, 11 jaunes contre 11 bleus face à face pour la dernière rencontre de Coupe du Monde du millénaire. Qui des hommes de Mario Zagallo ou d’Aimé Jacquet, tellement critiqué pour son jeu défensif (2 buts dans le temps réglementaire depuis les phases de poules), allait soulever le trophée et être sacré vainqueur de la FIFA World Cup 1998? Les français attaquent pied au plancher cette finale, avec dès la 3e minute, Zidane qui lance Guivarc'h mais le rennais ne trouve pas les cages de Taffarel. Les brésiliens réagissent et Roberto Carlos adresse un centre venu de la gauche qui frôle la transversale à la 20e et Rivaldo claque une tête à la 24e minute mais le score reste nul et vierge. Mais à la 27e minute, Roberto Carlos concède un corner . Emmanuel Petit va le frapper, et Zinédine Zidane, qui faisait jusque là un tournoi en demi-teinte claque une tête au centre du but pour donner l'avantage à la France. Trois minutes plus tard, Ronaldo, Il Fenomeno, se présente face à Fabien Barthez, mais le portier monégasque saute littéralement au-dessus du buteur adverse pour écarter le danger. Et alors qu'on rentre dans le temps additionnel de la première période. les coéquipiers de Deschamps obtiennent un nouveau corner, frappé par Djorkaeff cette fois-ci. Et Zidane prend de nouveau de la hauteur pour scorer une deuxième de la tête (Zidane et les coups de tête , une thématique récurrente dans sa carrière). Et voilà le Brésil qui rentre aux vestiaires avec deux buts de retard. Le Brésil revient en force en seconde période, avec l'entrée de Denilson le futur bordelais pour le parisien Leonardo. Marcel Desailly écope d'un premier carton jaune à la 48e minute, puis un 2e vingt minutes plus tard, laissant ses partenaires à dix contre onze. Suite à cette expulsion, Patrick Vieira entre en jeu à la place de Djorkaeff, et Petit glisse recule en défense pour épauler Leboeuf. Les brésiliens confisquent le ballon, puis font même rentre un attaquant de plus avec Edmundo, qui devait au départ remplacer Ronaldo pour le coup d'envoi. Mais il ne peut rien arriver à ces français,même quand Roberto Carlos trouve la barre, et que Ronaldo reprend sur un Divin Chauve Barthez aux aguets. Guivarc'h tentera quant à lui d'inscrire son nom au tableau de score,mais s'y manquera à nouveau. Manu Petit ne manquera pas cette occasion en toute fin de rencontre, lorsqu'il inscrira le 1000e but de l'histoire de l'Equipe de France sur une passe décisive de Pat Vieira. Suivront une montagne humaine au-dessus de Manu Petit, l' apparition du terme "rapado, rapado" et la célèbre tirade de Thierry Roland « Je crois qu'après avoir vu ça, on peut mourir tranquille. Enfin, le plus tard possible, mais on peut. Ah c'est super. Quel pied, ah quel pied ! Oh putain ! Olalala ! ». Un déferlement de plus d'un million de personnes sera vu sur les Champs-Elysées, la plus grosse marée humaine depuis la Libération à la fin de la seconde guerre mondiale, et le visage des 23 héros seront affichés sur l'Arc de Triomphe. Et au fin fond de la Moselle, du haut de ses pas tout à fait 11 ans, un jeune garçon découvrait le bonheur d'une victoire en Coupe du Monde, envoyé vite fait au lit par sa mère,car "il est tard maintenant". Ce jeune garçon passera par la suite beaucoup de temps à parler, lire ou écrire sur le thème du football, et peut-être es-tu cher lecteur, chère lectrice, en train de lire un de ses articles... AuteurCamille Franciosi, #Camouf, aka Papy Football, amoureux du foot des années 1990/2000, de la Juventus Turin, mûri en fût grenat à Saint-Symphorien et spectateur assidu de la Bundesliga et de la Serie A
0 Commentaires
Laisser une réponse. |
Archives
Février 2025
Catégories
Tous
|