Quand on parle des Pays des années 2000/2010, les noms qui viennent tout de suite sont le munichois Robben, le gunner/mancunien Van Persie ou l'intériste Sneijder. Cependant, un joueur est souvent passé entre les mailles du filet, et mérite qu'on s'intéresse à sa carrière qui a été plus qu'intéressante, car il fait partie, comme son ancien collègue de l'Ajax, de ces milieux de terrain bataves aux multiples talents. Rafael Van der Vaart a été un joueur important. Porteur du brassard comme du jeu de son équipe, on aurait pu penser que la pression est grande, mais il y est habitué . Depuis ses débuts à l'Ajax Amsterdam, au début des années 2000, en compagnie des Sneijder, de Jong et autres Pienaar, il fut un des moteurs de son équipe. Il restera pendant ses six premières saisons en professionnel chez les Lanciers, disputant 156 matches et inscrivant 63 buts, et se mettant sous le coude au passage une Eredivisie, une Coupe des Pays-Bas, ainsi qu'une Supercoupe, tout en alignant les saisons à plus de vingt matches, malgré de nombreuses blessures. Mais doucement, la Hollande devient un terrain de jeu trop étriqué, et Rafa s'en va de l'autre côté de la frontière germano-hollandaise à l'été 2005, pour poser ses valises au Hamburger SV pour un peu plus de cinq millions d'euros. La Bundesliga ne mettra pas beaucoup de temps pour tomber sous le charme du gaucher et de son toucher de balle soyeux. Il deviendra vite le capitaine et le joueur-clé de la cité hanséatique, prenant une part importante à la participation du HSV en Coupe d'Europe, marquant à plusieurs reprises, que ce soit en Ligue des Champions ou en Ligue Europa. La réussite insolente de Hambourg ne passant pas inaperçue, la réputation et le talent du numéro 10 arrive aux oreilles des clubs les plus huppés du continent. Et après 48 buts en 113 matches pour les Rothosen, il rejoint en 2008 la Casa Blanca, le Real Madrid pour 16 millions d'euros. Etant à moitié espagnol de par sa mère, El Chiclanero (en référence à Chiclana, le village natal de sa mère) effectue une sorte de retour aux sources. La petite famille Van der Vaart (il est alors en couple avec la présentatrice TV Sylvie Meis) s'installe tranquillement à Madrid où il fonctionne avec une colonie néerlandaise comme Drenthe, Sneijder, Robben, Huntelaar ou Van Nistelrooy. Lors de la première saison, Papa VdV est indiscutable avec une saison à 42 matches, malgré les 5 pauvres buts inscrits. La saison d'après n'est pas beaucoup plus mauvaise, sur le plan statistique, avec 31 matches avec le tricot merengue, pour 7 buts, mais les blessures reviennent, et l'entente avec le nouveau entraîneur, Juande Ramos n'est pas au beau fixe. Nous sommes alors en 2010. Il part jouer la Coupe du Monde en Afrique du Sud, et deviendra d'ailleurs vice-champion du Monde avec les Oranje, avant de s'engager pour 10,5 millions d'euros avec Tottenham lors du dernier jour du mercato d'été. Dans un club moins mis sous les critiques permanentes, le maestro revit. Il distille son sens de la passe et du jeu et fait admirer sa frappe de balle du côté de White Hart Lane, et est la rampe de lancement parfaite aux côtés de Modric pour les fusées que sont Lennon et Bale sur les ailes, ou l'ancien messin Adebayor dans l'axe. Il retrouve la confiance et remporte le titre de meilleur joueur de Premier League au mois d'octobre, pour finir avec une saison à 15 réalisations en 36 rencontres. la saison suivante sera de la même qualité avec 39 matches pour 13 buts pour les Spurs. Mais le hollandais est rappelé par une de ses ex, le HSV qui a perdu de sa grandeur et appelle son ancien génie au secours pour lui éviter la relégation. Le 31 août 2012, pour 13 millions d'euros, VdV revient sauver le dernier Dino de Bundesliga. Mais à 29 ans, alors qu'il devrait être au top de sa forme, les genoux coincent de plus en plus, et le niveau de l'équipe s'est considérablement affaiblie. Il joue régulièrement mais n'est plus si décisif. Il arrive toutefois à sauver le club de la relégation en 2015, lorsque le HSV se retrouve barragiste contre Karlsruhe. Mais 86 matches et 18 pions plus tard, à l'été 2015, il n'est pas prolongé par Didi Beiersdorfer, le manager hambourgeois. Il retente donc sa chance en Espagne, signant pour les verdiblancos du Betis Seville, la famille de sa mère étant en Andalousie. Sa saison 2015/2016 est alors un fiasco total, n'évoluant que 9 rencontres avec les sévillans. Alors qu'il avait signé pour trois saisons, il part au bout d'un an au Danemark, à Midtjylland, où il retrouve quelque peu le plaisir de jouer ainsi que le double de son temps de jeu chez les Beticos. Deux matches et un an plus tard, il s'offrira en 2018 une dernière pige à Esbjerg, pour marquer son dernier but en pro lors d'un de ses trois derniers matches. Il est également le 4e joueur le plus capé de l'équipe nationale des Pays-bas avec 109 sélections en 13 ans, où il inscrira 25 buts. N'ayant pas un palmarès aussi fourni que certains de ses compatriotes, il est quand même dans le top 5 des joueurs étrangers à avoir joué le plus pour Hambourg avec 199 rencontres, mais c'est surtout un esthète du jeu, une tulipe qui n'a jamais voulu se laisser cueillir. Camille Franciosi AuteurCamille Franciosi, #Camouf, aka Papy Football, amoureux du foot des années 1990/2000, de la Juventus Turin, mûri en fût grenat à Saint-Symphorien et spectateur assidu de la Bundesliga et de la Serie A
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