Après Mario Zagallo la semaine prochaine, c’est certainement la plus grande figure du sport allemand qui nous a quitté lundi soir. Franz Beckenbauer, capitaine emblématique de l’Allemagne des 70s est décédé ce dimanche 7 janvier 2024 à l’âge de 78 ans. Retour sur la carrière d'un homme qui a tout gagné en tant que joueur, entraîneur ou en tant que dirigeant. ![]() Tout le monde sait que Beckenbauer est une légende du Bayern Munich, mais savez-vous qu’à la base, le jeune Franz était fan de l’autre club de la capitale bavaroise, Munich 1860 ? Etant attaquant dans sa jeunesse, Franz voulait faire trembler les filets avec le maillot bleu et blanc des 1860er, mais suite à des rixes en équipes de jeunes, il se dirige vers le FCB en 1958. Il jouera son premier match en tant que milieu de terrain le 6 juin 1964 face à St Pauli, avant de reculer progressivement au poste de libéro qu’il révolutionnera tout au long de sa carrière ![]() Avec le Bayern, il va devenir une des plus grandes légendes du football non seulement allemand, mais aussi mondial. Après avoir goûté d’abord à la défaite, en t’inclinant en 1966 face aux Anglais à Londres. Mais après une coupe du monde 1970, où il fera partie du « match du siècle » face à l’Italie (4-3 pour les Azzurri, qui perdront la finale face au Brésil de Pelé) et où celui que l’on surnomme désormais le Kaiser termine avec le bras en écharpe, image iconique s’il en est de ce défenseur si élégant qui même blessé paraît classe. Les années 70 seront marquées du sceau de l’affrontement entre le Kaiser son Némésis Johan Cruyff, autant en club qu’en sélection nationale. Il faut, cher Franz d’abord voir l’Ajax de Cruyff tout remporter de 1971 à 1973 sur le plan européen, même si le Bayern remporte le DFB-Pokal 1971 et les Bundesliga 1972 et 73. C’est avec la Nationalmannschaft que tu vas décrocher ton premier titre international, avec l’Euro 1972, qui te donnera ton premier Ballon d’Or, mais ton année, ce sera 1974, où tu compiles Bundesliga, Coupe des Clubs Champions et surtout le Saint Graal, le Mondial 1974 que tu soulèves en tant que capitaine, face à la Hollande de Cruyff en finale. Les finales de C1 1975 et 76 tomberont également dans l’escarcelle bavaroise, face à Leeds, puis vinrent les fameux poteaux carrés écossais qui laissèrent Saint-Etienne sur le carreau. Une année 1976 qui verra Beckenbauer en Or personnellement pour la 2e fois, mais l’Allemagne s’incliner en finale de l’Euro face à la Tchécoslovaquie d’un certain Antonin Panenka. Après une dernière saison au FCB, Franz va mettre un terme à sa carrière en sélection après 103 sélections et 14 buts, et partir croquer la Grosse Pomme, quittant le Bayern en légende absolue après 670 rencontres, 86 buts et 73 passes décisives. ![]() Pendant quatre ans, Beckenbauer évoluera aux New York Cosmos, contribuant à une tentative du développement du « Soccer » outre-Atlantique. Cette équipe du Cosmos va remporter trois championnats nord-américains en quatre ans 1977, 78 et 80. Les dernières années de joueur le verront revenir en Allemagne, à Hambourg de 1980 à 1982, où il gagnera une nouvelle Bundesliga avant de finir une dernière pige à New York de 82 à 83. ![]() Dès 1984, il sera sélectionneur de l’Allemagne, perdant en 1986 face à l’Allemagne de Maradona au plus haut des cieux, puis deux ans plus tard à l’Euro en demi-finales face à des hollandais portés par un trio Rijkaard-Gullit-Van Basten injouable. En 1990, il deviendra le 2e homme à remporter un Mondial en tant que joueur ET en tant que coach, après Zagallo et avant Deschamps. Après un éphémère passage à Marseille en fin d’année 1990, qui lui octroiera quand même un titre de Ligue 1, il entraînera au final son club, le Bayern Munich de 1994 à 1996, remportant entre autres la Coupe UEFA 1996 face au Bordeaux de Zidane, Dugarry et Lizarazu grâce à un but d’un homme aimant briser du français, le grand Emil Kostadinov. Entre temps, le Kaiser est devenu le « Präsident » de l’institution munichoise. Il sera aussi à la tête du comité d’organisation de la Coupe du Monde 2006, dans lesquelles il traînera certaines casseroles, dévoilées bien des années plus tard. Il sera même chanteur le temps d'une chanson à écouter ci-dessous, je vous laisse juger du talent au micro en accédant à Youtube Au-delà du mythe bavarois, c’est notamment le poste de libéro que Franz Beckenbauer a changé à tout jamais, avec ses montées incessantes, faisant un nouveau pied de nez au Totaalvoetbal cher aux Pays-Bas, rivaux historiques, et c’est assurément un des plus grands noms du sport qui nous quitte en ce début d’année 2024, mais le football ne t’oubliera jamais. DANKE UND RUHE IN FRIEDEN, KAISER FRANZ ! AuteurCamouf87, qui commence à se faire du souci pour Didier Deschamps...
0 Commentaires
Laisser une réponse. |
AuteurÉcrivez quelque chose à votre sujet. Pas besoin d'être fantaisiste, juste un aperçu. Archives
Janvier 2024
Catégories |