![]() Salut les footeux! Pour inaugurer ce nouveau format, on va repartir dans les années 90, à la recherche d’un champion du monde, qui a été accessoirement, le premier joueur dont j’ai été « fan ». Un mec qui a toujours eu la même classe, de Reims à Aston Villa, en passant par le FC Metz, Arsenal ou Villarreal. Retour sur la carrière de celui qui a fêté ce vendredi ses 48 ans, Monsieur Robert Pirès. Robert Pirès, né le 29 octobre 1973 à Reims était un esthète du ballon. Amoureux du beau geste et de la belle passe, il fait partie de la génération dorée de 1998. Formé au Stade de Reims, il ne profite pas beaucoup du temps de jeu en Champagne où il débute en 1991-92, grattant cinq matches et inscrivant deux buts avant que le club ne dépose le bilan. Robert et ses parents regardent vers l’Est et le jeune milieu offensif s’en va direction le FC Metz. Après une saison avec l’équipe réserve, Pirès débute avec les Grenats en avril 1993 face à l’Olympique Lyonnais, lors d’une victoire 2-0. Il faudra cependant attendre cinq mois pour que le jeune prodige inscrive son premier but sous les couleurs messines, lors d’une victoire dans son futur jardin, le Vélodrome, lors d’un succès grenat 3-0 en terre marseillaise, ce sera d’ailleurs son seul but de la saison en 9 matches. En 1994/95, le rémois est pleinement titulaire avec Metz et inscrit 9 buts en 35 rencontres, et l’année suivante, avec l’arrivée du buteur Cyrille Pouget dans le groupe, il forme le duo mythique des PP flingueurs, en inscrivant 11 buts et offrant deux passes décisives. 1995-96 est également l’année du premier titre pour Robert avec une coupe de la Ligue décrochée au détriment de l’Olympique Lyonnais, et où les grenats vont nous gratifier de leur célébration de la chenille ![]() . Il découvre aussi la Coupe d’Europe par le biais de la Coupe Intertoto, disputant quatre matches cette saison En août, il devient même international français, lors d’un match au Parc des Princes contre le Mexique, en remplaçant Patrice Loko après la mi-temps. Il marquera son premier de ses 14 buts en bleu un mois plus tard face à la Turquie. Pirès est à présent un des leaders de cette génération dorée grenat, au milieu des Kastendeuch, Letizi et autres Rigobert Song, malgré son jeune âge. Deux saisons plus tard, après un titre de vice-champion de France, au bout d’un exercice 97-98 disputé avec le RC Lens jusqu’à la dernière journée, Pirès quitte la Moselle après 198 matches et 48 buts pour les Grenats, direction le Sud de la France et l’Olympique de Marseille, pour la modique somme de …rien du tout, son contrat avec Metz venant à expiration, juste avant le Mondial organisé en France et remporté par les Bleus. Un mondial où il rentrera deux fois en jeu, contre l’Arabie saoudite et contre le Paraguay, et étant titulaire lors du 3e match de poules contre le Danemark. ![]() C’est donc auréolé d’un titre tout frais de champion du monde que Pirès débarque à l’OM en 1998, ou il va s’approcher pour la première fois du double 10, avec 9 buts et 10 passes décisives pour son nouveau club. Mais après une deuxième saison où le chaos règne pour les cent ans du club olympien, le français ne se sent plus à l’aise sur la Canebière où il offre de nouveau 10 caviars pour 5 pions, l’appel de l’étranger se fait sentir, et London is calling plus précisément, donc notre petit Frenchy s’envole pour Londres pour un peu moins de 10 millions d’euros. Au passage, il remporte l’Euro 2000 avec les Bleus, disputant le 3e match de poules, perdu contre les Pays-Bas, puis rentrant en jeu contre le pays de son père, le Portugal, ainsi qu’en finale contre l’Italie où il est passeur décisif pour David Trezeguet. En juillet 2000, Robert Pirès rejoint les Gunners d’Arsenal où il retrouve plusieurs joueurs français, tels que Thierry Henry, Patrick Vieira, Sylvain Wiltord, Gilles Grimandi et l'entraîneur Arsène Wenger. Pirès a pour tâche de remplacer Marc Overmars, parti au FC Barcelone. Il joue son premier match sous ses nouvelles couleurs le 19 août 2000, lors de la première journée 2000-01 de Premier League face à Sunderland en remplaçant Fredrik Ljungberg lors d’une défaite un but à zéro. En Angleterre, Robert muscle son jeu, comme lui avait demandé Aimé Jacquet lors du Mondial 1998 et devient un des meilleurs milieux de Premier League, et en 2001-02, il dépasse enfin la barre du double-double, claquant 13 buts pour 18 passes décisives, ce qui fait de lui le meilleur passeur de la saison alors qu’il finit sa saison le 23 mars dans un match face à Newcastle où il se fait une rupture des ligaments croisés! ![]() Il échappe donc au fiasco asiatique de l’Equipe de France et revient en octobre lors d’une partie contre Auxerre en Ligue des Champions. Il fait partie des Invincibles lors de la saison 2003-04 lors de laquelle il marquera à 19 reprises (record personnel) pour 12 assists. La saison 2005-06 verra Pirès et les Gunners jouer et perdre une finale de Ligue des Champions contre Barcelone, lors de laquelle le natif de Reims devra sortir dès la 18e minute, après l’expulsion du gardien allemand Jens Lehmann. Après cette finale perdue, c’est un Pirès en fin de contrat qui tire sa révérence aux Londoniens après 326 matches, 93 buts et 60 passes décisives, pour se rapprocher des origines de sa mère, l’Espagne, et plus exactement la côté valencienne et le sous-marin jaune de Villarreal. Le sous-marin jaune en 2006 vient d’atteindre les demi-finales de Ligue des champions, contre Arsenal justement, et c’est donc en connaissance de cause pour les avoir affronté quelques mois auparavant que Pirès rejoint les espagnols à l’été 2006, pendant que ses compatriotes jouent une autre finale celle-ci, celle du Mondial, pour lequel il n’a pas été pris, pour des divergences extra-sportives avec le sélectionneur de l’époque Raymond Domenech. Au milieu des sud-américains comme Juan Roman Riquelme, Diego Forlan ou encore Marcos Senna (naturalisé espagnol par la suite). Le français se blesse à nouveau aux ligaments lors de l’intersaison, ce qui lui fait manquer le début de la saison, ne jouant que 11 rencontres pour 3 buts. Les saisons suivantes, Pirès fait partie intégrante du 11 type, disputant tour à tour 39 rencontres en 2007-08, et étant impliqué sur 9 buts, 40 matches en 2008-09, pour 4 buts et 9 passes dé et 2009-2010 où il joue 37 parties pour 7 matches et un but. À l’été 2010, son contrat avec Villarreal se finissant, il retourne en Angleterre, pour prêter main forte à Aston Villa, coachée alors par Gérard Houillier, où il jouera une saison, disputant douze matches, et n’inscrivant qu’un seul but, en FA Cup contre Blackburn. Voilà notre champion au crépuscule de sa carrière et en 2012, il tente une dernière pige, exotique celle-ci, en Inde, au FC Goa. Le championnat n’ayant pas lieu en 2012, ce qui pousse le champion du monde à prendre une première fois sa retraite sportive en juillet 2013, avant de finalement rechausser les crampons pour 8 rencontres en 2014 au lancement de l’Indian Super League. Il annonce officiellement sa retraite sportive définitive en février 2016, à 42 ans. Robert Pirès, c’est 701 matches en professionnel, pour 165 buts et 100 passes décisives, et au-delà d’avoir été le premier joueur que j’ai admiré, depuis les champs de ma Moselle natale, c’est un milieu de terrain soyeux, portant le jeu de toutes les équipes où il est passé, assurant ses contrats jusqu’au bout, et assurant le spectacle par des gestes simples et efficaces alors qu’il avait la technique et le talent pour en faire beaucoup plus. C’était un phénix qui est souvent tombé, mais a toujours eu la volonté de se relever. C’était tout ça, Robert Pirès. AuteurCamille Franciosi, #Camouf, @CamilFranciosi, aka Papy Football, amoureux du foot des années 1990/2000, de la Juventus Turin, mûri en fût grenat à Saint-Symphorien et spectateur assidu de la Bundesliga et de la Juventus
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Janvier 2024
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